In about six years, Barack Obama’s aunt could become an American citizen. Zeituni Onyango, half-sister of the president’s deceased father, on Friday obtained political asylum.
Second time’s the charm. In the United States since 2000, she has been claiming asylum since 2002. Her lawyers argued that she needed to stay with Uncle Sam due to medical reasons, but also out of fear of tribal violence in her country of origin, Kenya.
“The asylum process is confidential,” remarked one of Onyango’s attorneys, Scott Bratton, to the press. “We can’t get into details on why the judge granted asylum or the exact basis for her claim.” He added, “She doesn’t want people to feel sorry for her.” Fifty-seven years old and living in public housing in Boston, Onyango can now apply for a work permit, a social security number, and a driver’s license. A year from now, she will also be able to request a green card before receiving the biggest jackpot of them all: the American passport.
It was in November 2008, a few days before the American presidential election, that the world discovered the existence of this kinship, her numerous wigs and limping gait caused by the Guillain-Barré syndrome. The conservative press found ample fodder in this inconvenient relative. After these ill-fated revelations, the Democratic Party decided to return the $265 that Zeituni Onyango had contributed toward her nephew’s campaign. This type of donation is a privilege accorded only to American citizens. Obama’s entourage also attempted to put some distance between their favorite son and his embarrassing aunt.
Obama claims he never knew that she was staying in the United States illegally, and that the law should apply. A presidential aide has indicated that Onyango is not a close relation, and that she and her nephew have not been in close contact. According to him, they last met in 2004 when Obama joined the Senate. Since then, she attended his inauguration in January 2009 but did not cross paths with her nephew.
Barack Obama speaks of her in his book “Dreams from My Father.” In this work, published in 1995, he notably wrote that it was she who served him as guide during his 1988 visit to Kenya. She told him how her brother — an economist, killed in a 1982 car accident — took care of her after she fled from a violent husband. “His problem was that his heart was too big. When he lived, he would just give to everybody who asked him. And they all asked. … So you have to draw the line somewhere. If everyone is family, no one is family,” Obama cites his aunt as saying. Last year, she told the Boston Globe that she was surrendering herself completely to God in this asylum request issue. This week, the White House repeated that Barack Obama had played no role in the decision.
Dans six ans environ, la tante de Barack Obama pourrait devenir une citoyenne américaine. Ça y est. Zeituni Onyango, demi-soeur du défunt père du chef de l'Etat, a obtenu vendredi l'asile politique sur le territoire dirigé par son président de neveu. Ses avocats l'ont annoncé lundi. Le deuxième essai fut le bon. Aux Etats-Unis depuis l'an 2000, elle réclamait l'asile depuis 2002. Sa défense avait argué qu'elle devait rester chez l'Oncle Sam pour raisons médicales, mais aussi par crainte des "violences tribales" dans son pays d'origine : le Kenya. "La demande d'asile est un processus confidentiel, a précisé à la presse Scott Bratton, l'un des défenseurs de Zeituni Onyango, on ne peut donc savoir précisément ni pourquoi le juge l'a accordé, ni pourquoi ma cliente a formulé cette demande". Et d'ajouter : "Elle ne veut pas que gens soient désolés pour elle..." Cette femme de 57 ans, qui vit dans une HLM de Boston, peut désormais demander un permis de travail, un numéro de Sécurité sociale ainsi qu'un permis de conduire. D'ici un an, elle pourra également solliciter une carte verte avant le fameux sésame : le passeport américain.
"Si tout le monde est de la famille"
C'est en novembre 2008, soit quelques jours avant l'élection présidentielle américaine que le monde découvre l'existence de cette parente d'Obama, ses multiples perruques, sa démarche claudicante causée par le syndrome de Guillain-Barré. La presse conservatrice fait ses choux gras de cette encombrante tante. Après ces révélations, qui tombent mal, le camp démocrate décide de rendre les 265 dollars que Zeituni Onyango avait offerts pour soutenir la campagne de son neveu. Ce type de don est l'apanage exclusif du citoyen américain. L'entourage du candidat tente également de mettre une distance entre son poulain et son embarrassante tante.
Obama indique qu'il n'a jamais su qu'elle se trouvait en situation irrégulière aux Etats-Unis et que la loi doit s'appliquer. "Ce n'est pas une relation proche. Ils n'ont pas été en contact proche", se dépêtre l'un de ses conseillers. D'après lui, ils se seraient rencontrés pour la dernière fois en 2004 lorsqu'Obama a fait son entrée au Sénat. Depuis, elle était de la cérémonie d'investiture en janvier 2009. Sans y croiser son neveu.
Barack Obama parle d'elle dans son livre Les rêves de mon père. Dans cet ouvrage publié en 1995, il écrit notamment que ce fut elle qui lui servit de guide lors de sa visite au Kenya, en 1988. Elle lui raconte alors comment son frère - économiste décédé en 1982 dans un accident de voiture- s'est occupé d'elle après qu'elle eut fui un mari violent. "Ton père avait un trop grand cœur. Il donnait à tous ceux qui le lui demandaient. Et tout le monde le lui demandait. (...) Il faut mettre une limite. Si tout le monde est de la famille, personne n'est de la famille", raconte Zeituni Onyango citée par son neveu. L'an dernier, elle expliquait dans leBoston Globe s'en remettre entièrement à Dieu dans cette décision de demande d'asile. "Si tout le monde est de la famille"... Cette semaine, la Maison-Blanche a répété que Barack Obama n'avait joué aucun rôle.
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