Harry Reid, the Democratic leader in the Senate, disassociated himself from President Barack Obama, who last week defended the legitimacy of the construction of a "mosque" near ground zero.
About 4,000 km separate ground zero in New York from Nevada, a southwestern state where there are more Mormons than Muslims. Yet, the project of building an Islamic community center near the site of the attacks on Sept. 11, 2001, in New York became an issue in the senatorial race, which takes place in preparation for the midterm elections.
On Aug. 16, the Republican candidate for the state of Nevada, Sharron Angle, challenged her Democratic opponent to give his opinion on this controversial project. "As the majority leader, Harry Reid is usually President Obama’s mouthpiece in the U.S. Senate," she wrote in a statement. "And yet he remains silent on this issue. Reid has a responsibility to stand up and say no to the mosque at ground zero or once again side with President Obama, this time against the families of 9/11 victims. America is waiting."
America did not wait very long. Hours after the news release from the Republican candidate, a spokesman for Senator Reid said that his boss was opposed to the construction of a "mosque" near ground zero. In doing so, a number of Senate Democrats dissented from the position of Obama, who had argued a few days earlier the legitimacy of the construction of this place of worship.
Less than three months before the midterm elections, the confrontation between Harry Reid and Sharron Angle regarding the so-called mosque at ground zero is being repeated in several U.S. states where the Republicans are temporarily abandoning their favorite subject — the economy — to try to weaken their Democratic opponents by mentioning a project which, according to a recent survey, is opposed by 68 percent of the American electorate.
This debate, which has been brewing for several weeks in the United States, reached a boiling point following a statement issued by Obama during a Ramadan dinner held on Aug. 13 at the White House.
"As a citizen and as president, I believe that Muslims have the right to practice their religion as everyone else in this country. That includes the right to build a place of worship and a community center on private property in lower Manhattan," he said, recalling that the U.S. commitment in favor of freedom of worship was “unshakeable."
Over the following days, several Republican leaders have denounced the statement by the Democratic president. Senator John Cornyn of Texas has seen, particularly, the evidence that the head of the White House is "disconnected" from the population. He said voters will neither forget nor forgive his position in November 2010.
Meanwhile, the Republicans do not seem to fear being accused of demagoguery or intolerance by attacking Islam or Muslims. This excerpt from a statement by a Republican candidate for the House of Representatives in Virginia gives an idea of the tenor of the debate: "Ground zero is hallowed ground to Americans. Do you think the Muslims would allow a Jewish temple or Christian church to be built in Mecca?”
Harry Reid, numéro un des démocrates au Sénat, s'est désolidarisé d'avec le président Barack Obama, qui a défendu la semaine dernière la légitimité de la construction d'une «mosquée» à proximité de Ground Zero.
(New York) Environ 4 000 km séparent Ground Zero du Nevada, État du sud-ouest américain où les mormons sont plus nombreux que les musulmans. Et pourtant, le projet de construction d'un centre communautaire islamique près du lieu des attentats du 11 septembre 2001 à New York est devenu un enjeu dans la course sénatoriale qui s'y déroule en vue des élections de mi-mandat.
Lundi, la candidate républicaine, Sharron Angle, a mis son adversaire démocrate au défi de faire connaître son opinion sur ce projet controversé. «En tant que chef de la majorité, Harry Reid est habituellement le porte-parole du président Obama au Sénat des États-Unis», a-t-elle écrit dans un communiqué. «Or il est demeuré silencieux sur cette question. Reid a la responsabilité de se lever et de dire non à la mosquée de Ground Zero ou de se ranger dans le camp du président Obama - cette fois-ci, contre les familles des victimes du 11 septembre. L'Amérique attend.»
L'Amérique n'a pas attendu très longtemps. Quelques heures après la publication du communiqué de la candidate républicaine, le porte-parole du sénateur Reid a fait savoir que son patron s'opposait à la construction d'une «mosquée» près de Ground Zero. Ce faisant, le numéro un des démocrates au Sénat s'est désolidarisé d'avec le président Obama, qui avait défendu quelques jours plus tôt la légitimité de la construction de ce lieu de culte.
À moins de trois mois des élections de mi-mandat, l'affrontement entre Sharron Angle et Harry Reid autour de la soi-disant mosquée de Ground Zero se répète dans plusieurs États américains, où les républicains délaissent momentanément leur thème de prédilection - l'économie - pour tenter de fragiliser leurs adversaires démocrates en évoquant un projet qui suscite l'opposition de 68% de l'électorat américain, selon un sondage récent.
Ce débat, qui couvait depuis plusieurs semaines aux États-Unis, a atteint un point d'ébullition à la suite d'une déclaration du président Obama lors d'un dîner de ramadan qui a eu lieu vendredi à la Maison-Blanche.
«En tant que citoyen, en tant que président, je crois que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays. Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan», a-t-il déclaré en rappelant que l'engagement des États-Unis en faveur de la liberté de culte était «inaltérable».
Au cours des jours suivants, plusieurs dirigeants républicains ont dénoncé la déclaration du président démocrate. Le sénateur du Texas John Cornyn y a notamment vu la preuve que le chef de la Maison-Blanche est «déconnecté» de la population. Selon lui, les électeurs n'auront ni oublié ni pardonné sa prise de position en novembre.
En attendant, les républicains ne semblent pas craindre d'être accusés de démagogie ou d'intolérance en attaquant l'islam ou les musulmans. Cet extrait d'un communiqué diffusé par un candidat républicain à la Chambre des représentants en Virginie donne une idée de la teneur du débat: «Ground Zero est un lieu sacré pour les Américains. Pensez-vous que les musulmans permettraient la construction d'un temple juif ou d'une église chrétienne à La Mecque?»
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