“The notion that the institutions that provoked the real estate crisis have rendered the situation of their debtors worse than necessary is not only frustrating — it’s a shame.” It is in these terms that the Secretary of Housing and Urban Development expressed himself this Sunday. At the same time the administration attempts to calm the game, the anger that seizes the American population against the banks reaches a peak.
More large American banks put a stop to the eviction procedures they have initiated, due to the discovery of irregularities in their own procedures. This seems hardly believable: In a situation where the mortgage companies place entire families in difficulties because of the (in)famous “subprime” mortgages, the files don’t seem to be the subject of a serious test.
Yet last week, President Obama vetoed a measure voted by Congress (and thus by a number of Democrats) that would impose a moratorium on these procedures on a national level. This demand comes from all over the states, worried about seeing an increasing number of private owners removed from their residence. In September alone, more than 100,000 evictions were carried out, with 17,000 in California.
What is this about?
To understand the massive evictions carried out in the United States, one must appreciate the fundamental difference between mortgages in Europe and in America. In Europe, if a mortgage falls into default, the bank can sell the residence, but if this sale doesn’t cover the overdraft, the debtor rests liable by the terms of the contract for the eventual loss.
In the U.S., an owner fears leaving the key under the doormat, and the bank doesn’t have anything but the good real estate to reimburse itself. If this sale is carried out to half of the credit value, for example, the debt of the debtor is removed. Moreover, when the rates are lowered, the debtor can renegotiate a new rate and even another term with his banker or another without any penalty.
In clear terms, a part of evictions are due to the fact that the bank in the U.S. is less well “protected” than its European equivalent. As soon as it doubts the capacity of its client to face these charges, it goes directly to eviction, which is the easy solution.
What is serious is the discovery that eviction procedures were managed in a negligent and scandalous manner by the banks and their lawyers. The latter were paid for a number of evictions where the bankers were not verifying the legitimacy of the eviction, to the point that thousands of these evictions were, in fact, illegal. Some responsible employees signed records that, contrary to their signed declaration under oath, haven’t even been opened. The documents presented to the courts were sometimes false. One speaks of the “robot signatures” in the banks because the people that signed the records signed thousands of them each month. It is the house photographed here that got this national revision going. Once more it is the complete absence of consideration of the banks for their clients where the economy in general is criticized: The irregularities transform indignation into anger.
Behind the idea of a national moratorium, it isn’t the debtor that Congress protects, but the banks; it gives them the time to tidy up their records. Bank of America completely stopped evictions. Other banks signaled that they were suspending evictions in the states where the courts have the right to look at these procedures!
It has become clear that the president of the United States counts using his veto right for the first time to avoid the harmful consequences of an interruption of evictions over the price of residential property, and with it, economic revival. In reality, it is impossible to predict what this moratorium will have as a consequence. Furthermore, these problems fall within the jurisdiction of the states, not the federal government. They should be examined locally, according to the laws that govern the mortgage credit, which are not uniform throughout the U.S.
The state attorneys general gathered together to analyze and remedy fraudulent or simply irresponsible practices. It must be said, about 20 or so days before the elections, this subject takes on the dimension of an electoral issue. The 1.3 million households thrown out and the manner by which these evictions were practiced create an anger in a great part of the population, particularly among the most disadvantaged.
It is difficult to measure the extent of these problems; bank shares have declined just to 10 percent. Last week, J.P. Morgan Chase raised its mortgage reserves from $1 billion to $3 billion. Fannie Mae and Freddie Mac, the nationalized governmental agencies that represent about 90 percent of the market of mortgage companies, announced that they would be able to reclaim reimbursement for their interventions in the case of irregularities in evictions. There will be some for $44 billion, according to an analysis by Goldman Sachs.
At a little more than two weeks before the midterm election on November 2, it is impossible to not make it an electoral issue.
“La notion même que les institutions qui ont provoqué la crise immobilière aient rendu la situation de leurs débiteurs pire que nécessaire est non seulement frustrante – c’est une honte ». C’est en ces termes que le Secrétaire au Logement et au développement urbain s’est exprimé ce dimanche. En même temps l’administration tente de calmer le jeu : la colère qui s’empare de la population américaine contre les banques atteint un sommet.
Plusieurs grandes banques américaines ont mis fin à la procédure d’expulsion qu’elles avaient entamées en raison de la découverte d’irrégularités dans leurs propres procédures.Cela paraît à peine croyable : dans une situation où les crédits hypothécaires mettaient des familles entières en difficultés à cause des (in)fameux crédits «subprime », les dossiers ne semblent pas avoir fait l’objet d’un examen sérieux.
La semaine dernière le président Obama a cependant opposé son veto à une disposition votée par le Parlement (et donc par de nombreux Démocrates), qui aurait imposé un moratoire de ces procédures au niveau national. Cette demande émanait de tous les Etats, inquiets de voir un nombre accru de propriétaires privés de leur résidence. Rien qu’en septembre, plus de 100,000 expulsions ont été exécutées, dont 17.000 pour la seule Californie.
De quoi s’agit-il ?
Pour comprendre les expulsions massives exercées aux États-Unis, il faut apprécier la différence fondamentale entre un crédit hypothécaire entre l’Europe et l’Amérique. En Europe, si le crédit hypothécaire tombe en défaut, la banque peut vendre la résidence, mais si cette vente ne permet pas de couvrir le découvert, le débiteur reste tenu par les termes du contrat pour le manque éventuel.
Aux Etats-Unis, un propriétaire peur laisser la clé sous le paillasson et la banque n’a que le bien immobilier pour se rembourser. Si cette vente s’effectue à la moitié de la valeur du credit, par exemple, l’ardoise du débiteur est effacée. De plus, lorsque les taux sont à la baisse, le débiteur peut renégocier un nouveau taux et même une autre durée avec son banquier ou un autre sans aucune pénalité.
En termes clairs, une partie des expulsions sont dues au fait que la banque aux États-Unis est moins bien « protégée » que son équivalent européen. Dès qu’elle doute de la capacité de son client de faire face à ses charges, elle va directement à l’expulsion qui est la solution de facilité.
Ce qui est grave, c’est la découverte que les procédures d’expulsion ont été gérées de manière scandaleusement négligente par les banques et leurs avocats. Ces derniers se faisant payer au nombre d’expulsions et les banquiers n’ayant pas vérifié le bien-fondé de l’expulsion alors que des milliers de ces expulsions étaient en fait irrégulières. Des employés responsables signaient des dossiers que, contrairement à leur déclaration signée sous serment, ils n’avaient même pas ouverts. Les documents présentés aux Tribunaux étaient parfois des faux. On parle des « signataires robots » dans les banques car les personnes qui devaient signer les dossiers en signaient plusieurs milliers par mois. C’est la maison photographiée ci-dessus qui a mis en route cette révision nationale. Une fois de plus c’est l’absence complète de considération des banques pour leurs clients ou l’économie en général qui est épinglée : les irrégularités transforment l’indignation en colère.
Derrière l’idée d’un moratoire national, ce n’est pas le débiteur que le Parlement protégeait, mais les banques : cela leur donnait du temps pour mettre de l’ordre dans leurs dossiers. Bank of America a complètement arrêté les expulsions. D’autres banques ont signalé qu’elles suspendraient les expulsions dans les Etats où les tribunaux ont un droit de regard sur ces procédures !
Il est devenu clair que le Président des Etats-Unis compte utiliser pour la première fois son droit de veto pour éviter les conséquences néfastes d’une interruption des expulsions sur les prix de l’immobilier résidentiel, et avec lui, la reprise économique. En réalité, il est impossible de prédire ce que ce moratoire aurait pour conséquence. De plus, ces problèmes sont du ressort des Etats, et non du gouvernement fédéral. Ils doivent être examinés localement en fonction des lois régissant les crédits hypothécaires qui ne sont pas uniformes à travers les États-Unis.
Les Procureurs Généraux des États se sont rassemblés pour analyser et remédier aux pratiques frauduleuses ou simplement irresponsables. Faut-il le dire, à une vingtaine de jours des élections, ce sujet prend la dimension d’un enjeu électoral, tant les 1,3 millions de ménages éjectés et la manière dont ces expulsions ont été pratiquées créent une colère dans une grande partie de la population, et particulièrement les plus démunis.
Il est difficile de mesurer l’ampleur de ces problèmes: les cours des actions des banques ont baisse jusqu’a 10%. La semaine dernière, JP Morgan Chase a augmenté ses réserves hypothécaires de 1 a 3 milliards de dollars. Fannie Mae et Freddie Mac, les agences gouvernementales nationalisées qui représentent environ 90% du marche des crédits hypothécaires, ont annonce qu’elles pourraient réclamer le remboursement de leurs interventions en cas d’irregularite des expulsions. Il y en aurait pour 44 milliards de dollars, selon une analyse de Goldman Sachs.
A un peu plus de deux semaines de l’election intermédiaire de ce 2 novembre, il est impossible de ne pas en faire un enjeu électoral.
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The elderly president, vengeful and bearing a grudge, is conducting an all-out war against individuals, private and public institutions, cities and against U.S. states.