The crushing defeat of the Democrats in the 2010 midterm elections is very bad news for us neighbors in the north [Canada]. The fact that Republicans are now the majority in the House of Representatives announces two years of parliamentary paralysis. This is likely to jeopardize the U.S. economic recovery, and therefore, ours.
The anger that many Americans have expressed yesterday [November 2, 2011] regarding the Obama administration may seem difficult to understand, because we follow American politics from afar, through our political prism. And Barack Obama, for his style, his values, his ideas, has always been very popular outside the borders of his country.
But we forgot that the dream embodied by his historic victory was not everyone's. Barack Obama has not been brought to power by a tidal wave, and his victory, in part due to confusion caused by the crisis, was not based on a widespread desire for change. The crusade against Obama probably started the day of his victory.
On the ground, the new president has not done just miracles. His major reform of health care, sweetened in order to be passed by both houses, has nevertheless contributed to polarize political opinion, leaving Democrats disappointed and outraged and conservatives galvanized. In this case, as in the economy, we could see the limits of Barack Obama’s political talent, helpless before a raging Republican opposition, too cold and abstract to explain and sell his reforms, lacking skills to reach out to the conservative electorate that dominates American politics.
But any analysis of the American psyche would not be required today if the U.S. had managed to emerge from the recession. This muted anger, which feeds the extreme right and for which Obama pays a price, is due first and foremost to an unemployment rate of 9.6 percent, the symbol of a collective failure.
This illustrates the injustice of political life. The recession was triggered in the United States a year before Obama's arrival at the White House. The mistakes that provoked it are largely attributable to the previous administration. And the philosophy of recovery policies, which now stirs the wrath of the conservative electorate, had been shaped in the last months of George W. Bush’s presidency — the deficit explosion; costly support of major financial institutions; massive stimulus measures.
Obama, once in power, has pushed this logic to the maximum, especially with the infrastructure plan costing nearly $787 billion, which has fueled the deficit and big government denounced now by the tea party. This classic Keynesian approach, which has worked elsewhere, has not yielded the expected results in the United States. Is this a result of Barack Obama’s failed policies? Rather the fact that he inherited an economy in particularly bad shape. Without these measures, the economic situation would probably be catastrophic.
Now, the White House, weakened, must contend with a House of Representatives that it no longer controls. Bargaining mechanisms unique to the American political system will work poorly, because it will be difficult to reconcile economic philosophies, mutually incompatible-stimulus on one side, tightening of the belt and tax cuts on the other. The most predictable results are incoherent compromises lacking any sense of direction.
We must not forget, however, that the real test is not these referendum-looking midterm elections, but the 2012 presidential elections. Two years is a long time, and other elements could then play in favor of the Democrats, such as the economic recovery or the excesses of a radicalizing Republican Party.
La défaite cuisante des démocrates dans les élections de mi-mandat constitue une très mauvaise nouvelle pour les voisins du nord que nous sommes. Le fait que les républicains soient dorénavant majoritaires à la Chambre des représentants annonce deux années de paralysie parlementaire. Cela risque fort de compromettre la relance économique américaine, et donc la nôtre.
Cette colère que bien des Américains ont exprimée hier à l'égard de l'administration Obama peut nous sembler difficile à comprendre, parce que nous suivons la politique américaine de loin, à travers notre prisme politique. Et Barack Obama, par son style, ses valeurs, ses idées, a toujours été très populaire à l'extérieur des frontières de son pays.
Mais on a oublié que le rêve incarné par sa victoire historique n'était pas celui de tout le monde. Barack Obama n'a pas été porté au pouvoir par un raz-de-marée, et sa victoire, en partie due au désarroi provoqué par la crise, ne reposait pas sur une soif de changement généralisée. La croisade anti-Obama a donc probablement commencé le jour de sa victoire.
Sur le terrain, le nouveau président n'a pas non plus fait que des miracles. Sa grande réforme, celle de la santé, édulcorée pour être adoptée par les deux chambres, a néanmoins contribué à polariser l'opinion politique, laissant derrière elle des démocrates déçus et des conservateurs indignés et galvanisés. Dans ce dossier, comme dans celui de l'économie, on a pu voir les limites du talent politique de Barack Obama, démuni devant une opposition républicaine déchaînée, trop froid et abstrait pour faire comprendre et accepter ses réformes, peu habile à rejoindre l'électorat conservateur qui domine la vie politique américaine.
Mais toutes les analyses de la psyché américaine ne seraient pas nécessaires aujourd'hui si les États-Unis avaient réussi à sortir de la récession. Cette colère sourde, qui nourrit la droite extrême et dont le président Obama paie le prix, s'explique d'abord et avant tout par un taux de chômage de 9,6%, le symbole d'un échec collectif.
Cela illustre l'injustice de la vie politique. La récession s'est déclenchée aux États-Unis un an avant l'arrivée d'Obama à la Maison-Blanche. Les erreurs qui l'ont provoquée sont largement attribuables à l'administration précédente. Et la philosophie des politiques de relance, qui attise maintenant la colère de l'électorat conservateur, a été façonnée dans les derniers mois de la présidence de George W. Bush - explosion du déficit, soutien coûteux des grandes institutions financières, mesures massives de stimulation.
Le président Obama, une fois au pouvoir, a poussé cette logique au maximum, notamment avec un plan d'infrastructures de près de 787 milliards, qui a nourri le déficit et le gros gouvernement que dénonce maintenant le mouvement Tea Party. Cette approche keynésienne classique, qui a fonctionné ailleurs, n'a pas donné les résultats escomptés aux États-Unis. Est-ce dû à un échec des politiques de Barack Obama? Plutôt au fait qu'il a hérité d'une économie particulièrement mal en point. Sans ces mesures, la situation économique serait probablement plus catastrophique.
Dorénavant, la Maison-Blanche, affaiblie, devra composer avec une Chambre des représentants qu'elle ne contrôle plus. Les mécanismes de marchandage propres au système politique américain fonctionneront mal, parce qu'il sera difficile de concilier des philosophies économiques mutuellement incompatibles, relance d'un côté et rigueur extrême et baisses d'impôt de l'autre. Le résultat le plus prévisible, ce sont des compromis sans cohérence et sans direction.
On ne doit cependant pas oublier que le vrai test, ce ne sont pas ces élections de mi-mandat aux allures référendaires, mais les présidentielles de 2012. Deux ans, c'est long, et d'autres éléments pourraient alors jouer en faveur des démocrates, comme la reprise économique ou les excès de la radicalisation républicaine.
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In [Weiss'] articles, she attacked the alleged excesses of the left, criticized the 2017 Women's March against Trump and described intersectionality as a new caste system.
In [Weiss'] articles, she attacked the alleged excesses of the left, criticized the 2017 Women's March against Trump and described intersectionality as a new caste system.
Machado’s Nobel Prize is even more significant in light of recent U.S. military actions near Venezuela...A Nobel Prize that rewards peace should be viewed as a warning against military overreach.
Contempt for him is so great that, in this country, Trump is conceded little, and his successes are ignored. One of them is the peace plan for the Gaza Strip.