The defense of American Troy Davis, a symbol of the fight against the death penalty, presented on Wednesday a final appeal to stop his execution, scheduled for the evening of Sept. 21, 2011, in spite of doubts about his guilt and intense pressure from abroad.
Troy Davis “respectfully requests that this Court enter a stay of execution,” says a court document from the state of Georgia, where the application was filed, a copy of which was obtained by AFP.
Sentenced to death in 1991 for murder of a white police officer, Troy Davis, 42, will be administered a lethal injection at 7 p.m. at a prison in Jackson, Georgia, in the presence of the widow and children of the victim.
Mr. Davis “challenges the constitutionality of sentence of death based on newly available evidence,” said the court document by attorney Brian Kammer, citing “false testimony” of the medical examiner who autopsied the body of the police officer.
The U.S. court on Tuesday refused to pardon Troy Davis, who addressed his supporters in writing from death row, where he has been kept for 20 years, stating that the "fight to end the death penalty is not won or lost through me.”
"There are so many more Troy Davises. This fight to end the death penalty is not won or lost through me,” wrote the inmate, who has always maintained his innocence, in a message broadcast by the American branch of Amnesty International on its Facebook page.
On Tuesday, the Georgia Board of Pardons and Paroles said it had "refused clemency."
The meeting of this committee in Atlanta, the state capital, was considered the last chance for the condemned man to have his death sentence commuted to life imprisonment, as potential appeals to local courts or the Supreme Court, according to experts, have little chance of success.
Troy Davis has already escaped three scheduled executions due to multiple appeals.
The decision of the Board of Pardons and Paroles triggered an avalanche of criticism, illustrating the extent of international support the case has received.
Described by his followers as the stereotype of a black man wrongly convicted, Davis has the support of eminent personalities such as former U.S. President Jimmy Carter, Pope Benedict XVI and actress Susan Sarandon, as well as those involved in hundreds of demonstrations of support around the world. France on Wednesday called on the prosecutor and authorities in Georgia not to execute him. According to the Ministry of Foreign Affairs, “executing a prisoner when there are serious doubts as to his guilt, (the authorities) would be making an irreparable error." The French Movement against Racism and for Friendship between Peoples also expressed outrage, calling for people to join the rally organized by Amnesty International in Paris.
The powerful American organization for the defense of civil rights, the ACLU, called for "a general strike by prison employees in Georgia."
The secretary general of the Council of Europe, Thorbjorn Jagland, also urged the U.S. to "spare the life" of Troy Davis. "The reason is not only our disagreement over capital punishment but first and foremost the serious doubts which persist about the integrity of the conviction,” Jagland said.
The mother of Mark MacPhail, the police officer killed in 1989 in the city of Savannah, however, welcomed the decision of the Board of Pardons Tuesday. "That’s what we wanted," said Anneliese MacPhail on CNN.
At the trial, nine witnesses named Troy Davis as the perpetrator of the shooting but the murder weapon was never found, and no fingerprints or DNA were ever recovered. Since then, seven witnesses have recanted.
Ultime recours de Troy Davis avant son exécution
Chantal Valery
Agence France-Presse
Atlanta
La défense de l'Américain Troy Davis, devenu un symbole du combat contre la peine de mort, a présenté mercredi un ultime recours contre son exécution prévue dans la soirée, malgré des doutes sur sa culpabilité et une intense mobilisation internationale.
Troy Davis «demande respectueusement que ce tribunal accorde un sursis à l'exécution de sa peine de mort», indique un document de justice dont l'AFP s'est procuré copie et qui cite le tribunal de l'État de Géorgie où la requête a été déposée.
Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc, Troy Davis, 42 ans, doit se voir administrer l'injection mortelle à 19h au pénitencier de Jackson, en présence de la veuve et des enfants de la victime.
M. Davis «récuse la constitutionnalité de sa condamnation à la peine de mort en se fondant sur de nouvelles preuves», ajoute le document remis à la justice par Me Brian Kammer, citant notamment «un faux témoignage» du médecin légiste qui a autopsié le corps du policier décédé.
La justice américaine a refusé mardi de gracier Troy Davis, qui s'est adressé par écrit à ses partisans depuis le couloir de la mort où il se trouve depuis 20 ans, affirmant que «le combat pour la justice» ne s'arrêtait pas avec lui.
«Le combat pour la justice ne s'arrête pas avec moi. Ce combat est pour tous les Troy Davis avant moi et tous ceux qui viendront après moi», a écrit le détenu -qui a toujours clamé son innocence- dans un message diffusé par la branche américaine d'Amnesty International sur sa page Facebook.
Mardi, le comité des grâces de Géorgie a indiqué avoir «refusé sa clémence».
La réunion de ce comité à Atlanta, capitale de l'État, était considérée comme la dernière chance pour le condamné de voir sa peine de mort commuée en prison à vie, d'éventuels recours auprès de juridictions locales ou de la Cour suprême n'ayant, selon des experts, que d'infimes chances d'aboutir.
Troy Davis a déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires.
La décision du comité des grâces a déclenché une avalanche de critiques, à la mesure du soutien international dont il bénéficie.
Présenté par ses partisans comme le stéréotype du Noir condamné à tort, Davis jouit de l'appui d'éminentes personnalités comme l'ancien président américain Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde.
La France a appelé mercredi le procureur et les autorités de Géorgie à ne pas l'exécuter. «En exécutant un condamné sur la culpabilité duquel pèsent des doutes sérieux», ces autorités «commettraient une faute irréparable», selon le ministère des Affaires étrangères.
Le Mouvement français contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a aussi exprimé son indignation, appelant à se joindre au rassemblement organisé par Amnesty International à Paris.
La puissante organisation américaine de défense des droits civils ACLU a appelé à «une grève générale des personnels pénitentiaires en Géorgie».
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a aussi appelé les États-Unis à «épargner la vie» de Troy Davis. «La raison n'est pas seulement notre désapprobation concernant la peine capitale, mais avant tout les doutes sérieux qui persistent sur l'intégrité de la condamnation».
La mère de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 dans la ville de Savannah, s'est en revanche félicitée de la décision mardi du comité des grâces. «C'est ce que nous voulions», a déclaré Anneliese MacPhail sur la chaîne CNN.
Lors du procès, neuf témoins ont désigné Troy Davis comme l'auteur du coup de feu mais l'arme du crime n'a jamais été retrouvée et aucune empreinte digitale ou ADN n'a été relevée. Depuis, sept témoins se sont rétractés.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.