When asked about what he would bring to the White House if elected in November 2012, Herman Cain, the Republican Party’s new favorite, responded, “I would bring a sense of humor to the White House because America’s too uptight!” Maybe we shouldn’t look too far for the reasons behind the former head of Godfather Pizza’s breakthrough. Herman Cain is a simple and jovial individual, a businessman more than a politician. And he’s black.
For the Tuesday night debate in New Hampshire on Oct.11, organizers sat Cain to the right of the current Republican favorite, Mitt Romney, after Cain complained a few weeks ago that he didn’t have much time in the spotlight. The polls now put him in second place behind the former Massachusetts governor (and even in the lead in South Carolina). Seventy percent of Republicans say that the more they see of Cain, the more they like him. Columnist David Brooks said, “He is happy, funny intelligent. When the debates turn to him, you're sort of like, ok, I’ll listen to this.“*
"The Price of a Pizza"
Herman Cain has a magic formula to improve economic conditions: the 9-9-9 plan. It’s 9 percent income tax, 9 percent corporate income tax and 9 percent sales tax. An excellent communicator (he gets paid $25,000 per speech), he has developed a quasi-advertising message out of his plan, and his audiences chant along with his slogan: “9-9-9!” On Oct. 11, the “lower ranking” candidates tried to break his momentum. Michele Bachmann remarked that the 9-9-9 plan upside down makes 6-6-6. “I think the devil is in the details,” she stated. Jon Huntsman, the moderate Republican, mocked Cain, saying, "It's a catchy phrase, in fact I thought it was the price of a pizza." Ultra-conservative Rick Santorum accused Cain of wanting to increase the income tax in many states that currently don’t require the tax by saying that, “"Zero-zero-zero is better than 9-9-9."
At 65, Herman Cain is not even campaigning. Instead of surveying the bleachers, Cain is out promoting his book, This is Herman Cain! My Journey to the White House. In it, he tells his life: born to a poor family in Georgia, Cain rose in the ranks and became the CEO of Godfather Pizza. Later, he became president of the Federal Reserve of Kansas City and a host to a radio talk-show. He survived colon cancer and continues to preach in a Baptist church in Atlanta.
Hermanator’s Movement
His only previous electoral experience failed. In 1994 Herman Cain ran for a senate seat in Georgia. Later, he founded the Hermanator’s Intelligent Thinking Movement. When asked by The Wall Street Journal about the Occupy Wall Street protests, he said that those who are unemployed and not rich should blame themselves.
The fact that Herman Cain is black also figures well for him in the Republican party. Professor William Jelani Cobb from Rutgers University called it a form of racial insurance policy, which allows a candidate to overcome the accusations of racism that the Tea Party faces. “Cain himself joined this mad parade of racial non-bigotry months earlier, saying he would ban Muslims from his Cabinet, or at least force them to sign special loyalty oaths. How can that be bigotry? A black guy said it,” he jokes in his Washington Post article.
William Bennett, former Secretary of Education under Ronald Reagan, remarked on this phenomenon. Regarding the Republicans who voted for Barack Obama in 2008: “If you voted for him the last time to prove you are not a racist, you must vote against him this time to prove you are not an idiot.” And Herman Cain is the candidate that allows voters to do both.
Interrogé sur ce qu'il apporterait à la Maison Blanche s'il était élu en novembre 2012, Herman Cain, la nouvelle coqueluche du camp républicain, a répondu : "Le sens de l'humour. L'Amérique est tellement crispée !" Peut-être ne faut-il pas chercher plus loin les raisons de la percée de l'ancien patron de la chaîne de pizzas GodFather dans l'électorat républicain : Herman Cain est un type simple et jovial. Un homme d'affaires plutôt qu'un politicien. Et il est noir.
Pour le débat de mardi soir 11 octobre, dans le New Hampshire, les organisateurs avait placé M.Cain à la droite du favori des primaires, Mitt Romney, alors qu'il s'était plaint il y a quelques semaines de ne jamais avoir la parole. Les sondages le donnent désormais deuxième, à quelques points seulement de l'ancien gouverneur du Massachusetts, et même en tête en Caroline du Sud. Et 70 % des républicains disent que plus ils le voient, plus ils l'apprécient. "Il est heureux, drôle, intelligent, lance le chroniqueur David Brooks. Quand les débats tournent vers lui, vous vous dites “Tiens, je vais l'écouter !"
"LE PRIX D'UNE PIZZA"
Herman Cain a sa formule magique pour redresser l'économie: le plan 9-9-9. Un taux de 9 % pour l'impôt sur le revenu, 9 % pour l'impôt sur les sociétés et 9 % pour la taxe sur les ventes. Excellent communiquant (il se fait payer 25 000 dollars le discours, plus de 18 000 euros) il en a fait un message quasi publicitaire et les audiences reprennent le slogan en chœur: "9-9-9 !" Mardi, les "petits" candidats ont essayé de casser la dynamique. Michele Bachmann a fait remarquer que 999 à l'envers donne 666. "Le diable est dans les détails", a-t-elle soufflé. Jon Hunstmann, le modéré, s'est moqué : "C'est le prix d'une pizza." L'ultra-conservateur Rick Santorum lui reproche de vouloir augmenter l'impôt sur le revenu que nombre d'Etats ne taxent pas: "0-0-0, c'est mieux que 9-9-9!"
A 65 ans, Herman Cain ne fait même pas campagne. Plutôt que d'arpenter les estrades, il fait la promotion de son livre dans les librairies : "Ici Herman Cain. Mon voyage vers la Maison Blanche." Il y vend sa vie et son exempl e: né dans une famille pauvre de l'Etat de Géorgie, il a grimpé les échelons jusqu'à devenir PDG de GodFather. Puis président de la réserve fédérale à Kansas City et animateur d'un talk-show radio. Il a survécu à un cancer du colon et continue de prêcher dans une église baptiste d'Atlanta.
MOUVEMENT HERMANATOR
Sa seule expérience électorale a échoué : il a brigué en 1994 un siège de sénateur local en Géorgie+. Il a fondé le "mouvement Hermanator des penseurs intelligents". Interrogé par le Wall Street Journal sur le phénomène d'occupation des villes ("Occupy Wall Street"), il a répondu que celui qui n'a pas d'emploi et n'est pas riche "n'a qu'à s'en prendre qu'à lui-même".
Le fait que M. Cain soit noir joue pour lui dans les rangs républicains. Le professeur William Jelani Cobb, de l'université Rutgers, parle de "police d'assurance raciale" : sa candidature permet de dépasser les accusations de racisme qui pèsent sur le Tea Party. "Lorsqu'il dit qu'il n'accepterait pas de musulmans dans son cabinet, comment pourrait-ce être du racisme puisque c'est un Noir qui le dit ?", argue-t-il dans le Washington Post.
William Bennett, l'ancien secrétaire à l'éducation de Ronald Reagan, analyse phénomène:les républicains qui ont voté en 2008 pour Barack Obama "pour prouver qu'ils ne sont pas racistes" doivent cette fois voter contre lui "pour montrer qu'ils ne sont pas idiots". Et Herman Cain est le candidat qui leur permet de "faire les deux".
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