The Pentagon’s budget has been called many things. “Elephantine” was a commonly heard adjective, before the economic crisis forced budget cuts to be made. For the United States, the crisis has led not only to a new budgetary strategy, but to a whole new doctrine. The U.S. has spent the past several months drafting general ideas for the new way of thinking. On Thursday, President Barack Obama addressed this issue that has captured the entire world’s attention. He spoke about budgetary restrictions and his country’s commitment to maintaining military superiority.
The experts, of course, see a cut of hundreds of billions of dollars as a cut in funding. Priorities must be pruned back, strategies must be modified and so-called “essential” missions must be redefined. In Thursday’s address, the president gave strategic priority to Asia and announced the end of some long military operations. However, Obama promised that the United States would remain “vigilant” in the Middle East and would continue to work with allies and develop strategic partnerships, similar to NATO. The Secretary General of NATO found these comments reassuring and praised the Americans’ commitment to “continue investing in NATO.” This effort is hard to see, though, especially since last October when Defense Secretary Leon Panetta confirmed to the Alliance in Brussels that the predicted cuts would affect the United States’ ability to finance NATO’s operations. This is not just simple arithmetic.
First and foremost, the other 27 members must reach deep into their pockets. “As for the United States, many might assume that the U.S. defense budget is so large it can absorb the shocks and cover alliance shortcomings — but make no mistake, we are facing dramatic cuts with real implications for alliance capability,” Panetta warned. There is also the fact that the United States is not the only country affected by the economic crisis, and that NATO no longer has the funding to match its policy. But finally, there is the all-important question of the Alliance’s future. More precisely, is it at last, this time, fated to disappear? Obama declared, “We’ll be strengthening our presence in the Asia-Pacific and budget reductions will not come at the expense of this critical region.” Many analysts expect this to imply a reduced role in other regions, which will undoubtedly include the Middle East. Once the first part of the year has passed, we may see that such cuts could put an end to Israel’s stubborn unwillingness to compromise. Simple mathematics? Perhaps more. The Americans talk of economics, but a whole new doctrine is implied: the Obama doctrine.
Beaucoup a été dit sur le budget du Pentagone. «Eléphantesque» est le qualificatif qui revenait le plus souvent, avant que la crise n’oblige à faire des coupes. Et dans le cas des Etats-Unis, cela entraîne non seulement une nouvelle stratégie, ce qui va de soi, mais surtout une nouvelle doctrine. Depuis quelques mois, celle-ci était esquissée de manière globale. En intervenant jeudi sur cette question à laquelle le monde entier est attentif, le président Barack Obama a surtout parlé des restrictions budgétaires et de l’engagement de son pays à maintenir sa supériorité militaire.
Les spécialistes estiment, quant à eux, que quelques centaines de milliards de dollars en moins ce sont des moyens en moins et une espèce d’élagage dans les priorités jusqu’à la modification de la stratégie et de la définition des missions dites essentielles.
Dans son intervention, jeudi, le président américain en a défini quelques-unes qui donnent la priorité à l’Asie et qui, en termes d’engagement, signifient la fin des longues opérations militaires. Toutefois, M. Obama a promis que les Etats-Unis resteraient «vigilants» au Moyen-Orient et continueraient à développer alliances et partenariats stratégiques, à l’instar de l’OTAN. Des propos jugés rassurants par le secrétaire général de l’Alliance, qui a salué l’engagement américain à «continuer à investir dans l’OTAN». Un effort difficile à évaluer puisque dès le mois d’octobre dernier, le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta, affirmait devant les membres de l’Alliance à Bruxelles que les coupes envisagées affecteraient la capacité des Etats-Unis à financer les opérations de l’OTAN. Et là, il ne s’agit pas d’un simple calcul.
Tout d’abord, les vingt-sept autres membres doivent mettre la main à la poche. «Certains présument que le budget américain de la Défense est tellement important qu’il peut absorber les chocs et combler les lacunes de l’Alliance, mais ne faites pas cette erreur. Nous sommes confrontés à de lourdes coupes qui vont avoir de réelles implications sur les capacités de l’Alliance», avait déclaré M. Panetta. Ensuite, et le fait même que la crise n’affecte pas uniquement les Etats-Unis, il y a tout lieu de considérer que l’Alliance n’a plus les moyens de sa politique. Enfin, et là la question n’est pas exclue, l’Alliance a-t-elle un avenir, ou plus précisément n’est-elle pas, cette fois, condamnée à disparaître ? «Nous renforcerons notre présence en Asie-Pacifique et les réductions budgétaires ne se feront pas aux dépens de cette région cruciale», a effectivement déclaré M. Obama, ce qui, pour nombre d’analystes, impliquerait un rôle réduit ailleurs, et cet ailleurs devrait être aussi le Proche-Orient, faisant dire, dès les premiers mois de l’année écoulée, que de tels choix pourraient mettre fin à l’intransigeance d’Israël. Supputations ? Peut-être même qu’il s’agit de bien plus que cela. Les Américains parlent d’économies, mais cela implique déjà une nouvelle doctrine. La doctrine Obama.
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