Four years after his victory over John McCain, Barack Obama can boast that those who secured his election in 2008 have stuck with him. Despite the disappointment caused by the hard-hitting economic crisis, because they are often more vulnerable than other segments of the population, young voters, Latinos and women largely contributed to Obama’s success in this marathon election, whose outcome, until yesterday, remained uncertain.
The first poll results all showed that, wherever there were large Cuban or Mexican populations, the president carried the day, and in some cases, did so more than in 2008. This is particularly true if you look at what happened in some Florida counties. Florida proved decisive in many ways. First, because it was one of seven or eight “swing states,” and second because of the number of electoral votes (29) that were at stake. Florida was also critical on a symbolic level, since it was thanks to Florida that George Bush won in 2000.
In Florida, Mitt Romney paid for his attitude on immigration and his ambiguous calls for regularization of over 10 million Hispanics, half of whom have regular jobs. The undocumented community of naturalized Cubans and Mexicans obviously is in solidarity. Among these voters, George Bush obtained a score of 44 percent. This time, Mitt Romney didn’t even have 27 percent of the Latino vote. A considerable loss.
Youth Engagement
Obama’s second pillar was the youth vote. The President amassed 59 percent of them, compared with 37 percent for Mitt Romney. Of course, Barack Obama experienced a slight decline in support from this population, aged 18-29 years — in 2008, he got 66 percent of the youth vote. What is significant is that young people were particularly active in states where the vote really mattered. Thus, in Ohio, which Obama took in the end, Obama beat his score from the last election, racking up 29 points ahead, compared to 25 for his Republican rival.
Finally, Mitt Romney paid for his awkwardness with women, even by some of those who supported him. They undoubtedly did not forget his debate performance where he was criticized for not worrying enough about gender equality. He responded that, when he was governor, he had “binders full of women” as job candidates.
Women also did not forgive the Republican Senate candidate in Missouri, Todd Akin, who expressed doubts about the merits of abortion for rape victims. He was thoroughly beaten, but there is also no doubt that, despite the pains Romney took to distance himself from him, Akin’s comments caused Romney to lose a little credibility with women, a good portion of whom he had already alienated because of his anti-abortion stance. The result: 54 percent of women voted for Obama. Together with young voters, they were most active in states where the election might have come out differently for the president.
The youth, women and Latino communities were not the only ones who secured Obama’s victory, but they did make a large contribution to the effort.
Obama, les trois clés d'une victoire
Quatre ans après sa victoire sur John McCain, Barack Obama peut se targuer d'avoir gardé avec lui ceux qui avaient déjà assuré son élection en 2008. En dépit des déceptions provoquées par une crise économique qui les a durement touchés, parce qu'ils sont souvent plus fragilisés que d'autres segments de la population, les jeunes, les latinos et les femmes auront largement contribué au succès d'Obama, au terme de ce marathon électoral, incertain jusqu'au dernier jour.
Les premiers résultats sortis des urnes concordent d'abord pour montrer que partout où les populations d'origine cubaine ou mexicaine sont en majorité, le président a remporté la mise, et même parfois largement mieux qu'en 2008. En particulier si l'on regarde ce qui s'est passé dans certains comtés de Floride. À plusieurs titres, cet État s'est révélé décisif. Tout d'abord parce qu'il était un des sept ou huit "swing states", ou États balance, ensuite en raison du nombre de voix des grands électeurs, 29, qu'il permettait d'empocher. Et surtout au niveau de la symbolique, puisque c'était grâce à la Floride que George Bush l'avait emporté en 2000.
Mitt Romney paie là son attitude ambiguë sur l'immigration et les demandes de régularisation de plus d'une dizaine de millions d'Hispaniques, dont la moitié au moins ont des emplois réguliers. Des sans-papiers dont la communauté cubaine et mexicaine naturalisée de longue date se sent évidemment solidaire. Dans cet électorat, George Bush obtenait à l'échelle nationale un score de 44%. Mitt Romney n'a eu cette fois les faveurs que de 27% des latinos. Une perte considérable.
Mobilisation des jeunes
Le deuxième pilier d'Obama, ce sont les jeunes. Le président aurait rassemblé 59 % d'entre eux, contre 37 % pour Mitt Romney. Certes, dans cette population âgée de 18 à 29 ans, Barack Obama aurait subi une légère érosion par rapport à 2008 puisqu'à l'époque il avait obtenu la confiance de 66 % d'entre eux.
Mais ce qui est significatif, c'est que les jeunes se sont particulièrement mobilisés dans les États où le scrutin était décisif. Ainsi dans l'Ohio, qu'Obama a remporté au finish, il améliore même son score de la dernière élection : 29 points d'avance au lieu de 25 sur son rival républicain.
Enfin, Mitt Romney aura payé ses maladresses avec les femmes et celles de certains de ceux qui se réclamaient de lui. Elles n'ont sans doute pas oublié son mot méprisant lors d'un des débats où on lui reprochait de ne pas se préoccuper assez de l'égalité homme-femme. Il avait alors répondu que, lorsqu'il était gouverneur, il en avait "de pleins classeurs" de candidates à des emplois.
Les femmes n'auront pas non plus pardonné au candidat républicain au Sénat dans le Missouri, Todd Akin, qui avait émis des doutes sur le bien-fondé de l'avortement pour une victime d'un viol. Lui-même a été sèchement battu, mais il ne fait pas de doute qu'en dépit des distances que Romney a prises avec ce malotru il a perdu un peu plus de sa crédibilité auprès des femmes, dont il s'était déjà aliéné une bonne partie en raison de ses prises de position hostiles à l'avortement. Résultat : 54 % d'entre elles ont voté pour Obama. Et comme les jeunes, d'ailleurs, elles se sont plus mobilisées encore dans les États où le scrutin pouvait être difficile pour le président sortant.
Les jeunes, les femmes, les latinos, ils ne sont pas les seuls à avoir assuré la victoire d'Obama, mais ils y ont largement contribué.
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