Barack Obama needs Congress to pass stronger legislation on firearms, but he is meeting with resistance even within his own camp.
This week, Barack Obama brought the families of the victims of the shooting at Newtown to Washington aboard Air Force One. He is including them in his campaign for new measures to control firearms, which legislators are currently easing and could even abandon altogether.
"Whether they want to hear it or not, we will continue to be there and to raise our voices," declared Jillian Soto, whose sister, Vicki Soto, was killed in December in the school massacre where 20 students and five* teachers lost their lives. "We are going to call them, send them emails, write letters, organize rallies and sit in front of their offices until they speak to us and listen to what we have to say."**
In the days following the massacre in Newtown, Conn., Obama had promised to use all his powers to reduce gun violence. But whatever Washington wants to do must of course take the form of law, and only legislators can make that happen.
Set Politics Aside to Just Do What’s Right
Convincing Congress has been Obama’s first priority since the start of his second term in January. He has traveled across the country to urge Americans to put pressure on their representatives. "We have to be more demanding with ourselves and face to face with Congress,”** he stressed. “Every once in a while, we set politics aside, and we just do what’s right. We’ve got to believe that."
Three of the president's main proposals have met with strong and immediate opposition from gun supporters. The ban on high-capacity magazines and semi-automatic rifles modeled after military weapons has been virtually abandoned. The third proposal, which aims to extend the current control measures to all potential gun buyers even if they don't purchase through traditional stores, was watered down significantly in an attempt to get it passed.
Passage of the Bill Is Far from Certain
Even the smallest bills can encounter problems. For days, several Republicans have threatened to use legislative maneuvers to prevent a vote in the Democratically-controlled Senate. But even when the time comes to vote, passage of the bill is far from certain. Within the president's own party, many senators are faithful supporters of firearms. In the House of Representatives, controlled by the Republicans, the fate of the bill seems even more compromised.
Our polls indicate that some of the president's proposals benefit from large public support, but worries about gun violence have diminished since December, when the massacre was in the headlines. At the same time, opposition grew. At the beginning of the year, 53 percent of Americans who keep a gun in their home believed that the government was trying to take away their right to keep it. That number has since climbed to 62 percent.
As everyone knows, the U.S. Constitution guarantees its citizens the right to bear arms, which is jealously protected by a well-organized gun lobby. This week, families of the victims were politely received by legislators, who, nevertheless, have not changed their attitude. In the United States, guns are always sure to win; the president is not.
* Editor’s note: A total of six adult staff at the school were killed.
** Editor’s note: The original quotation, accurately translated, could not be verified.
Barack Obama a besoin du Congrès pour faire passer un renforcement de la législation sur les armes à feu. Mais il rencontre des réticences jusque dans son propre camp, rappelle Jonathan Mann, journaliste à CNN.
Cette semaine, Barack Obama a fait monter à bord de son avion Air Force One les familles des victimes de la fusillade de Newtown pour les amener à Washington. Et les faire rejoindre ainsi sa campagne pour de nouvelles mesures de contrôle des armes à feu, que les législateurs sont en train d'adoucir et qu'ils pourraient même abandonner complètement.
"Qu'ils veuillent l'entendre ou non, nous continuerons d'être là, et d'élever la voix" a déclaré Jillian Soto, dont la soeur, Vicki Soto, a été tuée en décembre dans le massacre de l'école, où 20 élèves et cinq autres professeurs ont perdu la vie. "Nous allons les appeler, leur envoyer des e-mails, leur écrire des lettres, organiser des rassemblements, nous assoir dans et devant leurs bureaux, jusqu'à ce qu'ils nous parlent et écoutent ce que l'on a à leur dire."
Au lendemain de la tuerie de Newtown, dans le Connecticut, Obama avait promis d'utiliser tous ses pouvoirs pour réduire la violence par armes à feu. Mais tout ce que Washington veut faire doit forcément prendre la forme d'une loi, que seuls les législateurs peuvent faire adopter.
Convaincre le Congrès a été la première priorité d'Obama, depuis le début de son second mandat en janvier. Il a sillonné le pays pour pousser les Américains à faire pression sur leurs représentants. "Nous devons être plus exigeants avec nous-mêmes et vis-à-vis du Congrès, a-t-il martelé. Nous devons croire que, de temps en temps, nous mettons de côté la politique pour faire simplement ce qui est juste."
Trois des principales propositions du président se sont heurtées à une opposition forte et immédiate de la part des partisans des armes. L'interdiction des chargeurs de haute capacité et des fusils semi-automatiques conçus sur le modèle des armes militaires a déjà été quasiment abandonnée. La troisième proposition, qui vise à étendre l'actuel système de contrôle à tous les acheteurs d'armes potentiels, même s'ils ne passent pas par les magasins traditionnels, a été allégée de manière significative pour tenter de le faire adopter.
Mais même le projet de loi le plus faible qui soit a rencontré des problèmes. Pendant des jours, plusieurs Républicains ont menacé d'utiliser des manoeuvres législatives pour empêcher un vote au Sénat, contrôlé par les Démocrates. Et même quand arrivera le moment du vote, l'adoption du texte est loin d'être certaine. Y compris dans le propre parti du président, de nombreux sénateurs sont de fidèles supporters des armes à feu. A la Chambre des représentants, contrôlée par les Républicains, le sort du projet de loi semble encore plus compromis.
Nos sondages indiquent que certaines des propositions du président bénéficient d'un large soutien dans l'opinion, mais les inquiétudes autour de la violence par armes à feu ont diminué depuis décembre, lorsque les massacres faisaient la une des journaux. Parallèlement, l'opposition a progressé. Au début de l'année, 53% des Américains qui possèdent une arme dans leur foyer estimaient que le gouvernement essayait de leur retirer leur droit à la détenir. Leur part a grimpé à 62%.
Comme chacun le sait, la constitution américaine garantit à ses citoyens le droit de porter une arme, ce que protège jalousement un lobby des armes bien organisé. Cette semaine, les familles des victimes ont été poliment reçues par les législateurs, qui n'ont pas changé d'attitude pour autant. Aux Etats-Unis, les armes sont toujours sûres de gagner. Le président, lui, ne l'est pas.
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