As if the economic situation was not bad enough! The return of petty political calculations, which we have seen these days on both sides of the Atlantic, creates at best misunderstanding and at worst a sense of exasperation. These little games among friends threaten nothing less than the United States’ fragile return to growth and the recovery of the eurozone. Two bright red flags have been waved for investors.
It is easy to believe that the shocks Western economies have been feeling since 2007 have not changed the habits of some elected officials. We can also believe that the rise of extremist parties is only a working hypothesis, although it is a very real threat everywhere in Europe. After six tumultuous years, we nevertheless expect that elected officials will close ranks to avert a crisis. But that is clearly too much to ask members of Berlusconi’s party, who stand ready to overthrow the Letta government to give their leader yet another reprieve. The same goes for American Republicans, who are more than willing to torpedo President Obama’s second term.
In the face of these dual dangers, the markets have so far remained calm. They react, certainly, but only in good form. This is for two reasons. Firstly, because they are convinced that these psychodramas will once again be resolved. The United States was supposed to have responded last night, and we’ll know more tomorrow in Rome. But the market's “optimism” is mainly related to the decisive actions of two men: Ben Bernanke and Mario Draghi. In the fog of uncertainty, the Fed chairman and the European Central Bank chairman seem to be irreplaceable beacons of light. They just need to maintain the status quo. They have tried to do this in recent weeks, when Bernanke postponed the end of the Fed’s ultra-loose monetary policy, while Draghi spoke of a new, massive support plan for European banks. These were two buoys launched to prevent the U.S. and European economies from sinking in the face of rising political risks. The problem is that the bank leaders' credit is not inexhaustible. And the institutions that they lead are not without their limits. It is therefore urgent that policymakers consider that the time given to them by these central bankers is not an authorization for them to maintain their practices, but is rather a shield whose resistance is beginning to weaken.
Etats-Unis, Italie : jeux interdits
Comme si la situation économique n'était pas assez périlleuse ! Le grand retour des petits calculs politiques, auquel nous assistons ces derniers jours de part et d'autre de l'Atlantique, suscite au mieux l'incompréhension, au pis un sentiment d'exaspération. Car ces petits jeux entre amis menacent rien de moins que le fragile retour de la croissance aux Etats-Unis et la convalescence de la zone euro. Deux chiffons rouge vif pour les investisseurs.
A croire que les chocs encaissés depuis 2007 par les économies occidentales n'ont rien changé aux moeurs de certains élus. A croire aussi que la montée des partis extrémistes n'est qu'une hypothèse de travail, alors même qu'elle est bien réelle un peu partout en Europe, notamment. Après six années de tumulte, on est pourtant en droit d'attendre des élus qu'ils serrent les rangs pour assurer la sortie de crise. Mais c'est manifestement trop demander aux membres du parti de Silvio Berlusconi, prêts à saborder le gouvernement Letta pour assurer un énième sursis à leur leader. Ou aux républicains américains, tout à leur volonté de torpiller le second mandat du président Obama.
Alors, face à ce double péril, les marchés ont jusqu'ici gardé leur calme. Ils se replient, certes, mais en bon ordre. Et cela pour deux raisons. D'abord, parce qu'ils sont convaincus que ces psychodrames se résoudront in extremis, une fois de plus. Un début de réponse devait d'ailleurs être apporté la nuit dernière aux Etats-Unis et on en saura plus dès demain à Rome. Mais leur « optimisme » est surtout lié à l'action décisive de deux hommes : Ben Bernanke et Mario Draghi. Dans le brouillard que certains semblent s'ingénier à entretenir, le président de la Fed, pour quelques mois encore, et celui de la BCE apparaissent comme des vigies irremplaçables. Les seuls ou presque à même de tenir la barre. Ils en ont encore apporté la preuve ces dernières semaines, quand le premier a reporté la fin de sa politique monétaire ultra-accommodante, tandis que le second évoquait un nouveau plan de soutien massif des banques européennes. Deux bouées lancées pour éviter aux économies américaine et européenne de prendre l'eau face à la montée des risques politiques. Le problème, c'est que leur crédit n'est pas inépuisable. Tout comme le bilan des institutions qu'ils président n'est pas sans limites. Il est donc urgent que les politiques cessent de considérer le temps que leur donnent les banquiers centraux comme un viatique les autorisant à maintenir des pratiques historiques, alors qu'il s'agit tout au plus d'un bouclier dont la résistance commence à s'émousser.
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.