The much talked-about arrival of Netflix in France heralds what many already perceive as a potential revolution, but while the service Netflix offers is appealing, it will be far from unprecedented when it arrives on French soil in September. Canal+, VideoFutur, Orange and also Numericable have been working double-time to keep from being overwhelmed by the California giant.
Initiatives that Nevertheless Suffer PR-wise from Being Labeled as 'Anti-Netflix'
Analysis:
What exactly is Netflix? It's an on-demand video service, allowing for viewing a great number of shows for a fee of about 8 euros a month. If the freshness of the film catalog sometimes leaves a bit to be desired — given that a 36-month delay must be observed between the release of a film in theaters and its availability on the streaming platform — Netflix makes up for it with television series, and for good reason: It just so happens that they create some themselves. "House of Cards" and "Orange is the New Black" are thus labeled "homemade."
However, even in this flagship market opportunity, Netflix is far from flawless. With the exception of the series it cooks up itself — enjoyable without being masterpieces — the service offers mostly leftovers: "Bones," "X-Files," "CSI," etc. In short, while the catalog is sizable, it often suffers from an inability to meet the demand of Internet users thirsty for new things.
You can see that the success of Netflix is not a foregone conclusion, especially since its roll-out in France shouldn't be a walk in the park. Spurred by its imminent arrival, the opposition is organizing itself. Orange has begun the fight with a variation on Google Chromecast called Orangecast — it had to be invented. Roughly, it's an HDMI thumb drive, including TV channels and the VOD for Orange Cinéma Series (OCS), a thumb drive you're invited to plug into your TV.
As for Canal+, it's fighting back by redoubling its efforts in anticipation of the Netflix surge. It should be noted, however, that for several weeks, the PR around the company's offer of SVOD has been going strong. It's called CanalPlay, and it has already gathered 500,000 subscribers and has some 9,000 shows, including more than 6,000 series episodes. The encrypted channel has signed an agreement with HBO to broadcast its series, like "Game of Thrones," "Girls," etc.
The cable operator Numericable will also put forward an attractive offer for series addicts. Starting in September, its affiliate Altice will launch a platform dedicated to streaming series based on the catalog of its Numericable box — "code name of the operation: Series-flix," explains the Journal de Dimanche. Focusing on the series part is pretty shrewd, since the operator doesn't need to respect the 36-month delay reserved for films and should therefore be in a position to offer exclusives to its clients.
The link between VideoFutur and Netflix is clear. Like its American big brother, VideoFutur started as a DVD rental company before turning to content in streaming VOD. The comparison stops there, however. With a catalog of scarcely 500 films and only a handful of series, VideoFutur shouldn't be much of an obstacle for Netflix.
On the same note, let's also mention the initiatives of the outsiders Vodkaster, FilmoTV, UniversCine or even Jook Video, whose offers aren't necessarily unappealing, but suffer from the modesty of their means in a hypercompetitive market.
The emergence of a plethora of alternatives to Netflix isn't due simply to the will power of private operators trying not to let themselves be replaced by the Californian company. It also fits with a political gamble that Minister of Culture Aurelie Filippetti supports, the framework of a veritable anti-Netflix scheme that does not mention names, aimed especially at "promoting and developing the excellence of French operators in the domain of video on demand (VOD and SVOD)."
While it's appropriate to not stand by helplessly during this charge coming from the United States, all the same, we have the right to ask if this public outcry orchestrated by the government won't prove to be counterproductive. By stressing the necessity of offering a strong response to Netflix, the minister is underlining the "strike force" of the offer of the Los Gatos company and is guaranteeing it an advertising goldmine.
Standing against the Netflix offensive, the French VOD services must not be passive. While the reactions it has brought about are uneven, some are making out rather well. PR-wise, our Frenchies could have done without the intervention of the government, on the other hand.
Simply having allowed them to continue to communicate closely with the public about their new offers would have kept the offers from having been perceived as counterattacks, and wouldn't have made Netflix the de facto yardstick or model to which French people compare everything — a "model" that furthermore, as we have seen, often leaves a lot to be desired.
Plan "anti-Netflix", pourquoi c'est une faute de communication ?
MARIE BLANDARD / PROFESSEUR DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES | LE 28/07 À 16:33
L’arrivée tapageuse de Netflix en France préfigure ce que beaucoup perçoivent déjà comme une révolution en puissance. Pourtant, si le service proposé par Netflix ne manque pas d’intérêt, à son débarquement sur le sol français en septembre, il sera loin d’être inédit. Canal+, VidéoFutur, Orange ou encore Numericable ont mis les bouchées doubles pour ne pas être débordés par le géant Californien.
Des initiatives qui pâtissent toutefois, sur le plan de la communication, d'être estampillées "anti-Netflix". Explications.
Netflix, au juste, c’est quoi ? Un service de vidéos à la demande, permettant le visionnage d’un grand nombre de programmes moyennant finances, autour de 8 euros par mois. Si la fraicheur du catalogue de films laisse parfois à désirer, puisqu’un délai de 36 mois doit être respecté entre la sortie d’un film dans les salles obscures et sa mise à disposition sur une plateforme de streaming, Netflix se rattrape sur les séries. Et pour cause, il lui arrive de les produire lui-même. House of Cards ou encore Orange is the new black sont ainsi estampillées « home made ».
Pourtant, même sur ce créneau phare, Netflix est loin d’être irréprochable. A l’exception des séries qu’il concocte lui-même, sympas sans être des chefs-d’œuvre, le service propose surtout du réchauffé : Bones, X-Files, Les Experts, etc. Bref, si le catalogue de Netflix est volumineux, il souffre bien souvent d’un manque d’adéquation avec la demande d’internautes assoiffés de nouveautés.
On le voit, la partie est donc loin d’être jouée d’avance pour Netflix. D’autant que son déploiement en France ne devrait pas être de tout repos. Aiguillonnée par son arrivée imminente, la résistance s’organise . Orange a ouvert les hostilités avec une variante du Chromecast de Google, répondant au nom d’Orangecast (il fallait l’inventer). En gros, il s’agit d’une clé HDMI incluant des chaînes de TV et la VOD issue d’Orange Cinéma Séries (OCS), clé qu’on est invité à brancher sur un téléviseur.
Du côté de chez Canal+, on se défend de mettre les bouchées doubles en prévision de la déferlante Netflix. Force est pourtant de constater que depuis quelques semaines, la communication va bon train autour de l’offre SVOD du groupe. CanalPlay, c’est son nom, rassemble déjà plus de 500 000 abonnées et compte quelque 9 000 programmes, dont plus de 6 000 épisodes de séries. La chaîne cryptée a passé un accord avec HBO pour diffuser ses séries telles que Game of Thrones, Girls, etc.
Le câblo-opérateur Numericable proposera également une offre alléchante pour tous les sériephiles. Dès septembre, la filiale d’Altice lancera en effet une plateforme dédiée aux séries en streaming, basée sur le catalogue de sa box Numericable. « Nom de code de l’opération : Séries-flix », précise le JDD. Se concentrer sur le segment des séries est plutôt malin, puisque l’opérateur n’a pas en la matière à respecter le délai de 36 mois réservé aux films, et devrait donc être en mesure de proposer des exclusivités à ses clients.
Le lien entre VidéoFutur et Netflix est évident. Comme son grand frère américain, VidéoFutur a commencé en tant que loueur de DVD, avant de se mettre aux contenus en streaming VOD. La comparaison s’arrête toutefois ici. Avec un catalogue d’à peine 500 films et une poignée de séries seulement, VidéoFutur ne devrait pas constituer un obstacle majeur pour Netflix.
Dans le même registre, citons aussi les initiatives des outsiders Vodkaster, FilmoTV, UniversCiné ou encore Jook Vidéo, dont les offres ne manquent pas forcément d’intérêt, mais qui souffrent de la modestie de leurs moyens sur un marché ultra concurrentiel.
L’émergence d’une pléthore d’offres alternatives à Netflix n’est pas due qu’à la volonté d’acteurs privés de ne pas se laisser supplanter par le Californien. Elle correspond aussi à un pari politique, porté par la ministre de la Culture Aurélie Filippettidans le cadre d’un véritable plan anti-Netflix qui ne dit pas son nom, visant notamment à « promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande (VOD et SVOD). »
S’il convenait en effet de ne pas rester bras ballants face à la charge venu des Etats-Unis, on est tout de même en droit de se demander si cette levée de boucliers orchestrée par le Gouvernement ne s’avèrera pas contre-productive. En mettant en évidence la nécessité de proposer une réponse forte à Netflix, la ministre souligne la force de frappe de l’offre du groupe originaire de Los Gatos, et lui assure une publicité en or.
Vent debout contre l'offensive Netflix, les services de VOD français se devaient de ne pas rester passifs. Si les réponses apportées sont inégales, certaines s'en sortent plutôt très bien. Sur le plan de la communication, nos frenchies auraient en revanche pu se passer de l'intervention du Gouvernement.
Ce dernier, en les laissant simplement continuer de communiquer sur leurs nouvelles offres auprès du public, aurait évité que ces offres soient perçues comme des contre-attaques, et n'aurait pas placé de facto aux yeux des Français Netflix comme le mètre-étalon, la référence. Une "référence" qui, de plus, on l'a vu, laisse souvent à désirer.
tflix, les services de VOD français se devaient de ne pas rester passifs. Si les réponses apportées sont inégales, certaines s'en sortent plutôt très bien. Sur le plan de la communication, nos frenchies auraient en revanche pu se passer de l'intervention du Gouvernement.
Ce dernier, en les laissant simplement continuer de communiquer sur leurs nouvelles offres auprès du public, aurait évité que ces offres soient perçues comme des contre-attaques, et n'aurait pas placé de facto aux yeux des Français Netflix comme le mètre-étalon, la référence. Une "référence" qui, de plus, on l'a vu, laisse souvent à désirer.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.