My dear contrarian ladies! My dear contrarian sirs!
As you know — since you don't have the right not to know because everyone is making it known with drums, trumpets and all the fanfare — growth is coming back. What am I saying? Growth is back. Growth is there, prodding us from every corner. Ah, this holy growth ... and this economic recovery, my friends ... yes this lightning-fast recovery that began in the U.S. and crossed the Atlantic like the slender vessels in the America’s Cup.
But here we go! Nothing other than kerplunks! Even the official statistics are forced to finally admit the unthinkable, the unimaginable, the inconceivable, the incredible. Ultimately, not only is there no growth in the USA, but the U.S is in recession.
Le Figaro Takes The Cake
“A possibly temporary contraction of the U.S. economy”: I must admit I burst out laughing while reading this article by le Figaro, which no longer knows what to do in order to willfully raise your morale.
The use of the word “contraction” to avoid talking about recession. “Possible” because, between you and me, there has been no growth since 2007 in the USA – Le Figaro just invented the “possibly temporary” period that goes on. But well, once again, what is important is your morale my dear lady (or my good sir, except that the mind control police would burst in to arrest me on the charge of anti-feminism).
I know how to raise your morale. We need special forces working against pessimism. Yes, similar to the squad implemented to counter Internet-based hate, but the problem is not to fight hatred. No, we agree here. Despising one another is either bad or not good (even here there are nuances), but loving one another can be difficult sometimes, too. What we do know is that love cannot be decreed, even if it's Manu* who passes the degree quietly at night.
No, the problem is to define what hatred is ... precisely. Without a precise definition of hatred, we will find ourselves in an arbitrary totalitarian situation, with the pure and simple creation, in an official manner, of a thought police.
In short, I am counting on our comrade Manu to force us to believe in the recovery, even though we do want to because those who do not believe in the recovery are comitting a hate crime against French economic interests. Besides, it's obvious that with these kinds of laws, we'll get closer. How did it go? “On va s’aimer!”**
However, even in the U.S. there is no growth but a recession, and that's not because we said so, as was reiterated many times. So, imagine how France is doing.
The Revised U.S. Gross Domestic Product Falls to -0.7 Percent in the First Quarter of 2015 (Consensus: -0.8 Percent)
“In lieu of a positive growth of 0.2 percent, as initially announced, the U.S. GDP contracted by 0.7 percent (annualized) in the first quarter of 2015.”
Yes, in the first quarter of 2015, the U.S. was therefore in recession. Well, that's normal; it was a cold and snowy winter, and there were also a few strikes. All in all, nothing to worry about.
We can come up with all the excuses we want. The reality, the sad truth, is that a healthy and real growing economy can face a bit of cold without spiraling down in recession.
A healthy and real growing economy can face a few strikes.
A healthy and real growing economy can face contingencies.
If at the slightest meteorological, technical, economic, social or oil challenge, an economy as big as that of the U.S. can plunge into recession, then this economy is not healthy. It's as simple as that.
It's already too late, brace yourselves.
Translator’s notes:
*Manu: Manuel Valls is the French prime minister.
**This is an '80s French anthem about love.
Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Comme vous le savez – parce que vous n’avez pas le droit de ne pas le savoir, parce que tout le monde vous le fait savoir avec tambours, trompettes et tout le tralala –, la croissance est de retour. Que dis-je, la croissance est revenue. La croissance est là et de toute part nous assaille. Ha, cette divine croissance… Et cette reprise économique mes amis, oui cette reprise fulgurante partie des États-Unis d’Amérique et qui traverse l’Atlantique tels des navires effilés de la Coupe de l’America…
Et voilà-t-y pas que patatras… même les statistiques officielles sont obligées finalement de reconnaître l’impensable, l’inimaginable, l’inconcevable, l’invraisemblable… Finalement, non seulement il n’y a pas de croissance aux États-Unis mais de surcroît l’Amérique est en récession…
La palme décernée au Figaro
« Contraction probablement passagère de l’économie américaine »: je dois vous avouer que j’ai beaucoup rigolé au titre de cet article du Figaro qui ne sait plus comment faire pour vous remonter de force le moral.
Le mot « contraction » pour éviter de parler de récession. Le mot « probablement » parce que, de vous à moi, ça fait quand même depuis 2007 qu’il n’y a plus du tout de croissance aux USA et 2015 – 2007, cela fait tout de même 8 ans… Le Figaro vient donc d’inventer le « probablement passager » qui dure… Mais bon, encore une fois, l’essentiel c’est votre moral ma brave dame (ou mon brave monsieur, sinon les brigades de la haine de la surveillance de ma pensée à moi vont s’abattre sur moi pour un délit de haine à l’égard de la condition féminine…).
Moi je sais comment vous remonter le moral, il faudrait une brigade spéciale de lutte contre le pessimisme. Oui, un peu comme sur le modèle de la brigade de lutte de la haine sur Internet mais le problème n’est pas de lutter contre la haine, non, nous sommes d’accord là-dessus, se haïr c’est mal, ou pas bien (tout dépend, même là-dessus il peut y avoir des nuances), mais s’aimer peut aussi parfois être difficile. Ce qui sûr c’est que l’amour ne se décrète pas, y compris même si c’est Manu qui passe le décret en douce pendant la nuit.
Non, le problème c’est de définir ce qu’est la haine… Précisément. En absence de définition exacte de la haine, alors nous serons dans une situation d’arbitraire totalitaire et donc de la création pure et simple et de façon officielle d’une police de la pensée.
Bref, je compte sur mon camarade Manu pour nous forcer à croire à la reprise même si l’on n’a pas envie car celui qui ne croit pas en la reprise fait en réalité acte de haine aux intérêts économiques de la France. D’ailleurs, c’est évident qu’avec ce type de loi on va s’aimer… Oui, allez, chantons ensemble la célèbre chanson « On va s’aimer » !
Pourtant, même aux USA il n’y a pas de croissance mais une récession, et ce n’est pas faute de l’avoir dit, redit et répété. Alors imaginez un peu l’état de la croissance française.
Le PIB américain révisé à -0,7 % au premier trimestre 2015 (consensus : -0,8 %)
« Au lieu d’une hausse de 0,2 % comme annoncé initialement, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s’est contracté de 0,7 % en rythme annualisé au premier trimestre 2015. »
Eh oui, au premier trimestre, les USA sont donc en récession. Bon, c’est normal, il a fait froid, la neige est tombée, il y a eu quelques grèves machin et tout et tout, donc rien de grave.
On peut trouver toutes les excuses que l’on souhaite. La réalité, la triste réalité c’est qu’une économie en croissance, saine et réelle peut supporter un peu de froid sans tomber en récession.
Une économie en croissance saine et réelle peut supporter quelques grèves.
Une économie en croissance saine et réelle peut supporter quelques aléas.
Si à la moindre difficulté météorologique, technique, économique, sociale ou pétrolière une économie aussi importante que celle des États-Unis sombre dans la récession, alors c’est que cette économie n’est pas saine. Tout simplement.
Il est déjà trop tard, préparez-vous.
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