While the United States attempts to make peace with the European Union on the sensitive topic of protecting personal data, on Wednesday, Sept. 23, the European court dealt a blow to the agreements with the United States. Advocate General of the European Court of Justice Yves Bot concluded that an EU member state may suspend the transfer of personal data from the social network Facebook to servers in the United States on the grounds that the surveillance exercised by intelligence services across the Atlantic is “en masse" and “indiscriminate."
Even though the recommendations of the advocate general do not constitute a definitive decision, the court generally follows them. If it follows Wednesday’s recommendation, it could harm the establishment of a single digital market on the Old Continent, one of the European Commission's priorities, concluded the Digital Europe association, which brings together companies within the technology sector.
Mr. Bot was driven to speak out about the case of an Austrian, Maximilian Schrems, who in just a few years has become somewhat of a nemesis for Facebook, the social network with 1.4 billion users. Outraged by Edward Snowden's revelations of mass surveillance carried out in the United States, the young man filed a complaint with the Irish Data Protection Commissioner — Facebook has a sizable subsidiary in the country — because the social network transfers some or all of European user data to servers in the USA, where they are stored. At the time, the Irish Data Protection Commissioner rejected the complaint.
An "Intrusion on the Right to Respect for Private Life"
The advocate general of the EU’s Court of Justice reviewed this complaint on Wednesday, concluding that it should not have been rejected. In his conclusion, he noted that even if a third country has an "adequate" level of protection of personal data, national authorities can interrupt and suspend the transfer of data if this is deemed necessary.
The advocate general went further, considering that "the access enjoyed by the United States intelligence services to the transferred data constitutes an interference with the right to respect for private life.” In his opinion, this intrusion conflicts with the principle of proportionality.
In particular, Yves Bot concludes that the agreement for the protection of personal data known as "safe harbor” that has been recognized between the European Commission and the U.S. since 2000 is “invalid." According to him, the U.S. collects the personal data of Europeans on a “large scale" and "without [European] citizens benefiting from effective judicial protection." The surveillance carried out by U.S. intelligence services is "mass, indiscriminate surveillance,” which amounts to a violation of fundamental rights in Europe, stated the advocate general of the Court of Justice.
"Safe harbor is invalid,” rejoiced Maximilian Schrems on his Twitter account, thanking Edward Snowden and the American journalist Glenn Greenwald for their revelations on the surveillance program for communications and electronic data, known as PRISM and carried out by American Internet giants such as Yahoo!, Google and Facebook. The European Parliament also welcomed the advocate general’s findings.
Long conscious of the need to re-establish trust between Europe and the United States, the European executive has fought to allow Europeans to take American justice to court should their personal data be used abusively across the Atlantic. An agreement on this point was reached at the beginning of September, but awaits approval of the U.S. Congress before coming into force.
UE : les Etats pourraient bientôt suspendre le transfert de données Facebook vers les Etats-Unis
Alors que les Etats-Unis tentent la conciliation avec l’Union européenne (UE) sur le sujet sensible de la protection des données personnelles, la justice européenne a porté un coup, mercredi 23 septembre, aux accords passés avec les Etats-Unis. L’avocat général de la Cour de justice européenne, Yves Bot, a estimé qu’un Etat membre de l’UE devait pouvoir suspendre le transfert de données d’abonnés au réseau social Facebook vers des serveurs aux Etats-Unis, au motif que la surveillance exercée par les services de renseignement outre-Atlantique est « massive et non ciblée ».
Même si les avis de l’avocat général ne constituent pas une décision définitive, ils sont généralement suivis par la Cour. Si l’avis rendu mercredi est bien confirmé, il pourrait porter préjudice à la mise en place d’un marché numérique unique sur le Vieux Continent, une des priorités de la Commission européenne, a jugé l’association Digital Europe, qui réunit des sociétés du secteur technologique.
M. Bot était amené à se prononcer sur le cas d’un Autrichien, Maximilian Schrems, devenu en quelques années la bête noire de Facebook, le réseau social au 1,4 milliard d’utilisateurs. Indigné par les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance massive pratiquée aux Etats-Unis, le jeune homme avait déposé un recours devant l’Autorité irlandaise de protection de la vie privée – Facebook ayant une filiale importante dans le pays –, au motif que le réseau social transfère tout ou partie des données de ses usagers en Europe sur des serveurs aux Etats-Unis, où elles sont conservées. A l’époque, l’Autorité irlandaise de protection de la vie privée avait rejeté sa plainte.
Une « ingérence dans le droit au respect de la vie privée »
L’avocat général de la Cour de justice de l’UE est revenu mercredi sur cette plainte, estimant qu’elle n’aurait pas dû être rejetée. Dans ses conclusions, il estime que, même si un pays tiers dispose d’un niveau de protection « adéquat » des données personnelles, les autorités nationales de contrôle peuvent intervenir et suspendre le transfert de données, si elles le jugent nécessaire.
L’avocat général va plus loin et considère que « l’accès dont disposent les services de renseignement américains aux données transférées est constitutif d’une ingérence dans le droit au respect de la vie privée ». Selon lui, cette ingérence est contraire au principe de proportionnalité.
Surtout, Yves Bot juge « invalide » l’accord de protection des données personnelles baptisé « Safe Harbour », établi entre la Commission européenne et les Etats-Unis depuis 2000. Selon lui, les données personnelles des Européens sont collectées par les Etats-Unis, « à large échelle », et « sans que (les citoyens de l’UE) bénéficient d’une protection juridictionnelle effective ». « La surveillance exercée par les services de renseignement américains est massive et non ciblée », ce qui s’apparente à une violation des droits fondamentaux en Europe, assène l’avocat général de la Cour de justice.
« Safe Harbour est invalide », s’est réjoui sur son compte Twitter Maximilian Schrems, tout en remerciant Edward Snowden et le journaliste américain Glenn Greenwald pour leurs révélations sur le programme d’espionnage des communications et des données électroniques, baptisé « Prism », réalisé auprès des géants américains de l’Internet comme Yahoo!, Google ou Facebook. L’avis rendu par l’avocat général a également été salué au Parlement européen.
Conscient depuis longtemps de la nécessité de rétablir la confiance entre l’Europe et les Etats-Unis, l’exécutif européen s’est battu pour permettre aux Européens de saisir la justice américaine en cas d’utilisation abusive de leurs données personnelles outre-Atlantique.
Un accord a été trouvé sur ce point début septembre, mais il doit encore être approuvé par le Congrès américain avant d’entrer en vigueur.
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Ursula von der Leyen ... has promised Trump a ransom to stop ... the threatened tariffs on European companies. It is unclear ... when the next round of blackmail will follow.