The U.S. president did not get the red carpet upon exiting his plane. A diplomatic hiccup that gave rise to tensions.
This weekend tension was at its highest in Hangzhou in eastern China. The country was hosting the G20, the most important and prestigious international summit ever organized by Beijing. But diplomatic stress turned into a protocol incident between the U.S. and China. Especially since this was Obama’s last visit as U.S. president.
’Red Carpet Gate’
Before the summit began, the presidential plane Air Force One landed in Hangzhou on Saturday, September 3, at 2:18 p.m. Barack Obama was welcomed by the Chinese honor guard. Except that no red carpet was rolled out for the U.S. president upon his descent from his plane – something the other heads of state enjoyed.
Worse yet, Barack Obama had to disembark from the plane using the lower door and the plane’s short staircase, usually only seen for trips to high-risk countries. A protocol error, dubbed “the red carpet gate” by the press, revealed the tensions between the U.S. and China.
However, according to the daily Hong Kong newspaper South China Morning Post, this is because the Americans demanded the presence of an English speaking rolling staircase driver who would have been able to understand U.S. agents’ instructions. However, no such bilingual driver could be found in time. Consequently, the U.S. personnel in charge of security opted to do without the Chinese services’ help. This remains to be shown.
‘You Are in China; This Is Our Airport’
This isn’t all. When off the plane, the U.S. delegation was treated in a “rude” fashion, according to journalist Mark Landler, who was a member of the delegation for The New York Times.
A Chinese official remonstrated with Susan Rice, the President's national security advisor, who wanted to join the president by ducking under the security perimeter’s rope to access the passage reserved for Barack Obama. Just before, the same Chinese official had stopped the U.S. press corps from waiting for the president’s exit from his flight under one of the Boeing 747’s wings. Then a White House press official intervened stating that the plane was a U.S. plane that carried the U.S. president. Her corresponding official replied immediately by yelling in English: “This place is ours! This is our airport!”
After this exchange of unpleasantness, the Pentagon’s intelligence agency, the Defense Intelligence Agency, posted on Twitter: “China, such class, as ever.”
The message was quickly deleted, and the DIA “apologized.”
’No Coincidence’
According to Mark Landler, who was part of the U.S. delegation for The New York Times, “surprises” continued after the airport episode:
“White House advisors, protocol officials and Secret Service agents started a series of skirmishes on the way in which U.S. agents should enter the building [at West Lake State House] before the arrival of Obama [and his meeting with the Chinese President Xi Jinping]. We even feared a physical confrontation.”
During his press conference, Barack Obama remained firm with Chinese authorities, reminding them, “It's important that the press have access to the work that we're doing. That they have the ability to answer questions.”*
The U.S. president did, however, try to calm things down, acknowledging that the security footprint of his travels can sometimes be overwhelming. "We've got a lot of planes and helicopters and a lot of cars and a lot of guys …” he said, before trying to reassure his audience about the healthy relationship between China and the U.S.
“I wouldn’t over-crank the significance of this,” he stated. Nonetheless, the former Mexican ambassador to China, Jorge Guajardo, expressed the view in The Guardian that the poor welcome of the U.S. delegation did not happen by chance. “These things do not happen by mistake, not with the Chinese,” he stated.
In The Wall Street Journal, China expert Bill Bishop confirmed that Barack Obama’s welcome was on the light side and that it was surely deliberate, “so that the U.S. would look diminished and weak.” It [the red carpet] looks like a snub to give force to the idea in China, “Look, we can get the U.S. president to disembark through the little door,” he added.
*Editor’s note: President Obama’s remarks were made in a subsequent press conference with British Prime Minister Theresa May.
Le président américain n'a pas eu droit à un tapis rouge à sa descente de l'avion. Un couac diplomatique qui a provoqué des tensions.
Ce week-end, la pression était au plus haut à Hangzhou, dans l'est de la Chine. Le pays a accueilli le G20, le plus important et prestigieux sommet international jamais organisé par Pékin. Mais le stress diplomatique a viré à l'incident protocolaire entre les Etats-Unis et la Chine. Surtout qu'il s'agit de la dernière visite internationale de Barack Obama en tant que président américain.
"Red carpet gate"
Avant le début du sommet du G20, l'avion présidentiel Air Force One a atterri à Hangzhou samedi 3 septembre à 14h18. Barack Obama était accueilli par la garde d'honneur chinoise. Sauf que le président américain n'a pas eu droit au traditionnel tapis rouge à sa descente de l'avion - ce qu'ont eu les autres chefs d'Etat.
Pis, Barack Obama a dû emprunter la porte basse et l'escalier court de l'avion, utilisés normalement uniquement lors des arrivées dans des pays à risques. Une erreur de protocole qualifiée de "red carpet gate" ("scandale du tapis rouge") par la presse, et révélatrice des frictions entre les Etats-Unis et la Chine.
Toutefois, selon le quotidien hongkongais "South China Morning Post", la faute incomberait aux Américains qui avaient exigé à l'aéroport un opérateur d'escalier mobile parlant anglais pour comprendre les consignes des agents américains. Sauf qu'aucun opérateur bilingue n'aurait pu être déniché à temps. Du coup, les responsables américains de la sécurité auraient préféré se passer des services chinois. Cela reste à démontrer...
"Vous êtes en Chine, c'est notre aéroport"
Ce n'est pas tout. A sa descente, la délégation américaine a été traitée de manière "brutale" selon le journaliste Mark Landler du "New York Times", membre de la délégation.
Un officiel chinois a ainsi fait des remontrances à la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, Susan Rice, qui voulait rejoindre le président en passant sous le cordon qui délimitait l'espace réservé pour le passage de Barack Obama.
Juste avant, le même agent chinois avait empêché la presse américaine d'attendre la descente du président américain de l'avion sous l'une des ailes du Boeing 747. Une responsable presse de la Maison Blanche était alors intervenue, signifiant à l'agent qu'il s'agissait d'un avion américain et du président des Etats-Unis. Son interlocuteur chinois a aussitôt répliqué en hurlant en anglais : "Ici, c'est chez nous! C'est notre aéroport!".
Après cet échange de propos peu amènes, l'agence de renseignement du Pentagone, la Defense Intelligence Agency (DIA), a publié sur Twitter :
"La grande classe, la Chine, comme toujours."
Un message promptement supprimé, et la DIA s'est "excusée".
"Pas un hasard"
Les "surprises" ont continué après l'aéroport, raconte Mark Landler, accompagnant la délégation américaine pour le "New York Times" :
"Les conseillers de la Maison Blanche, les agents du protocole et les agents des services secrets ont entamé une série d'engueulades sur la façon dont les agents américains devaient pénétrer dans le bâtiment [à West Lake State House] avant l'arrivée de M. Obama [et sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. On a même craint que la confrontation ne devienne physique."
Lors de sa conférence de presse, Barack Obama a recadré les autorités chinoises, rappelant qu'"il est important que la presse ait accès au travail que nous sommes en train de faire, qu'elle ait la possibilité de poser des questions".
Le président américain a toutefois tenté d'apaiser les choses, convenant que "l'empreinte sécuritaire" de ses déplacements peut parfois déconcerter. "Nous avons beaucoup d'avions, d'hélicoptères, de voitures, de personnel…", a-t-il expliqué, avant de chercher à rassurer sur la bonne santé des relations des Etats-Unis avec la Chine.
"Je ne donne pas trop d'importance" à ces tensions, a-t-il tranché.
Reste que l'ancien ambassadeur du Mexique en Chine, Jorge Guajardo, a estimé dans le "Guardian" que la mauvaise réception de la délégation américaine par les autorités chinoises n'était pas un hasard.
"Ces choses-là ne se produisent pas par erreur, pas avec les Chinois", a-t-il taclé.
Dans le "Wall Street Journal", l'expert de la Chine Bill Bishop confirme que l'accueil de Barack Obama était étrangement léger, et que c'était sûrement délibéré "pour faire paraître les Américains diminués et faibles". "Cela ressemble à un snobisme [du tapis rouge] pour appuyer l'idée locale : 'Regardez, nous pouvons faire que le président américain sorte de son avion par la petite porte'", ajoute-t-il.
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