As the difficult trade negotiations between China and the United States drag on, they are causing a slowdown of global business and therefore, of powerful exporters, notably China and Germany. Germany’s gross domestic product fell by 0.1% in the second trimester, while the amount of exports reported in August fell by 8% in one year.
China’s economic recovery has not been able to counteract the negative effects of this situation entirely. Growth in China has not collapsed, but economic activity indicators are not at the expected level. Growth in industrial production in the last year is lower than expected—4.8% as opposed to 6%. Retail sales went up 7.6% in a year instead of the 8.6% that was hoped for. Investment is up 5.7% in a year while analysts were hoping for 5.8%. Caution prevails in guiding China’s economic actors, and that has an impact on growth.
Doubts about Central Banks
Some investors are coming to doubt the ability of central banks to handle the situation and think that the use of accommodative monetary policies in fact presents serious risks.
America’s attraction to protectionism, the end of several decades of spectacular growth in China, and the progress of central banks in new areas make up enough disruptions to send the markets into uncertainty, bringing 10 years of American and German growth down to +1.5% and -0.67%, respectively.
Up against the fear of a major recession and a severe beating of the markets, these yields almost seem attractive to a part of the financial community. The global economy will need to find a new balance, and the transition will be painful for some.
An Optimistic Vision
A downturn is in fact possible, but is it the most likely scenario? It is highly likely that the cycle of worldwide growth will continue. The inverted yield curves are more a sign of a negative outlook than they are an indicator of a major slowdown to come. What is behind such a vision of the future?
We must first remember that the American economy’s numbers are satisfactory. The ISM Non-Manufacturing index is at 53.7%, and the ISM Manufacturing index is at 51.2%. Job creation each month is still strong—193,000 in June and 164,000 in July, signs of consumer confidence are at a high, and American companies’ results exceeded expectations in the second trimester; 77% of S&P companies reported results that were better than expected, with earnings per share up 1.7% from last year.
Chinese and American authorities are also continuing trade negotiations. Donald Trump wants a diplomatic victory going into 2020, and China wants to continue to grow its economy. It is an excellent bet that we will see a deal. Speaking of China’s recovery, it should be amplified (by fiscal and monetary measures) and better oriented, notably toward small businesses and the deployment of infrastructure.
Finally, accommodative monetary policies present, in our opinion, more advantages than risks. For example, the near certain extension of monetary easing in the Eurozone lends strong support to the European economy and its markets. Sustainable low financing conditions are welcome in this time of uncertainty, and European banks are adapting their models to this now sustainable environment.
This could be accompanied by a fiscal stimulus, as some German employers are asking for, even though, at this stage, we can only work with hypotheses, given the reluctance of politicians outside of Germany to address the question.
Florent Delorme is a macroeconomic analyst at M&G Investments.
Les difficiles négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine se prolongent, provoquant un ralentissement du commerce mondial et donc de l’activité des puissances exportatrices, notamment la Chine et l’Allemagne. Ainsi en Allemagne le PIB s’est contracté de 0,1 % au deuxième trimestre tandis que le montant des exportations publié en août fléchissait de 8 % en un an.
La relance chinoise n’a pas complètement permis de contrecarrer les effets négatifs de ce contexte. La croissance dans l’Empire du Milieu ne s’est pas effondrée, mais les indicateurs d’activité ne sont pas au niveau attendu : croissance de la production industrielle sur un an plus faible que prévu (4,8 % contre 6 %), ventes de détail progressant de 7,6 % sur un an contre une hausse de 8,6 % escomptée par le consensus, investissement en hausse de 5,7 % sur un an alors que les analystes espéraient 5,8 %. La prudence prédomine chez les agents économiques en Chine et cela pèse également sur la croissance.
Des doutes sur les banques centrales
Certains investisseurs en viennent à douter de la capacité des banques centrales à faire face à cette situation et considèrent que le prolongement des politiques monétaires accommodantes présente à l’inverse de sérieux risques.
La tentation protectionniste de l’Amérique, la fin de plusieurs décennies de croissance spectaculaire en Chine et l’avancée des banques centrales en territoire inconnue constituent autant de ruptures qui plongent les marchés dans l’incertitude, entraînant les 10 ans américain et allemand respectivement à +1,5% et -0,67%.
Face à la crainte d’une forte récession et d’une correction sévère des marchés, ces rendements paraissent presque attractifs pour une partie de la communauté financière. L’économie mondiale doit trouver un nouvel équilibre et pour certains la transition sera douloureuse.
Une vision optimiste
Un dérapage est en effet possible, mais est-ce le scénario central ? Il nous semble que le marché des taux valorise de manière outrancière le risque de récession. Il est fort probable que le cycle de croissance mondiale se prolonge. Les inversions des courbes des taux sont davantage le signe d’une vision négative qu’un indicateur avancé d’un fort ralentissement à venir. Quels éléments fondent cette vision constructive de l’avenir ?
Tout d’abord il faut rappeler que les chiffres de l’économie américaine demeurent satisfaisants : ISM non manufacturing à 53,7, ISM manufacturing à 51,2, création d’emplois mensuelles toujours soutenues (respectivement 193.000 et 164.000 en juin et juillet), indicateurs de confiance des consommateurs au plus haut et enfin des résultats des entreprises américaines au-delà des attentes au deuxième trimestre (77 % des entreprises du S&P ont publié des résultats meilleurs que prévu, avec des bénéfices par action en croissance de 1,7% sur un an.
Ensuite les administrations américaine et chinoise poursuivent les discussions. Trump veut aborder la présidentielle de 2020 avec un succès diplomatique et la Chine souhaite préserver sa croissance. Il y a fort à parier qu’un accord verra le jour. S’agissant de la relance chinoise, elle devrait être amplifiée (mesures fiscales et monétaires) et mieux orientée, notamment vers les petites entreprises et le déploiement d’infrastructures.
Enfin les politiques monétaires accommodantes présentent selon nous plus d’avantages que de risques. A titre d’exemple la quasi-certitude d’une amplification de l’assouplissement monétaire dans la zone euro constitue un facteur de soutien fort à l’économie européenne et aux marchés. Des conditions de financement durablement basses sont bienvenues dans ces temps de doute et les banques européennes adaptent leurs modèles à cet environnement désormais durable.
Cela pourrait s’accompagner d’une relance budgétaire comme le demande une partie du patronat allemand, même si à ce stade on ne peut travailler sur cette hypothèse vu la réticence des politiques d’outre-Rhin sur cette question.
Florent Delorme est analyste macroéconomique chez M&G investments.
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