Disney+, the Contender Hoping To Bring Down Netflix

Published in Les Echos
(France) on 18 October 2019
by Leïla Marchand (link to originallink to original)
Translated from by Anindita Jaggi. Edited by Arielle Eirienne.
Disney has announced that its future streaming platform, which should be available in spring 2020 in France following its launch on Nov. 12 in the United States, will release episodes of its new shows on a weekly basis. The opposite of Netflix’s strategy, which should allow it to hold on to its subscribers for longer periods of time.

A new contender is expected in the subscription video on demand ring: Disney+. From Nov. 12 in the United States, the entertainment giant’s streaming service is expected to challenge Netflix. It will attack a titan that has established itself in recent years as the market model. With over 150 million subscribers worldwide in 2019, the red "N" platform has revolutionized the way we watch TV shows.

For $13 a month (standard package), Netflix provides access to hundreds of movies, documentaries and original series, removing the need to wait a week for the release of the next episode of "Stranger Things," one of its hit TV shows. The possibility of "binge watching" - gorging on three seasons in a weekend, as long as you don’t leave your couch - was popularized by Netflix. According to a Médiamétrie survey, at least six out of ten young people regularly engage in "compulsive viewing," as it is called in French.

But Disney is preparing itself to face Netflix. And, surprisingly, it doesn’t intend to incorporate the lethal weapon used by Netflix into its platform, which will undoubtedly make for a dramatic entrance into the world of streaming. Disney has announced that it will release its new shows on a weekly basis. "Star Wars" fans will suffer the same torment as "Dallas" fans did in their time, waiting for seven days before each new episode.

A Stable Subscriber Base

This return to the old formula is likely to frustrate more than one viewer. And yet, it is probably Disney's most promising tactic to establish itself in the highly competitive video on demand market. "By doing this, they can lock in the subscriber,” explains Gilles Pezet, head of the Economic Centre for Digital Networks and Technology at NPA Conseil. For a 10-episode show, they can be sure to keep subscribers for at least three months.

While the growth in Netflix's subscriber base is heavily dependent on its release schedule, releasing episodes over several months can help create a more stable subscriber base. Disney should take advantage of its promising line-up of shows by releasing each new production just before the end of the previous one, thus keeping the attention of its subscribers.

"Disney's goal of reaching 10 million subscribers by the end of the first year shouldn’t be difficult. But keeping them permanently could be more complicated," predicts Gilles Pezet.

The American giant must rely on its biggest strength: its franchises. Cartoons by Walt Disney, of course, but also by Pixar, as well as "Star Wars," "The Simpsons" and the cash machine "Marvel." Disney does not plan to spend as much as Netflix on the production of original content, so it is essential for the company to ensure that its subscribers still return regularly to browse through its catalog.

An "Anti-Netflix"

But the motivation of Disney+ is not only financial. "Ending 'binge-watching' aligns with its strategic positioning to present itself as an 'anti-Netflix,’" the analyst says.

The president of Disney’s streaming division has made it clear that its service will focus on quality over quantity, by focusing on strong brands. Releasing a single episode per week is in line with this quality compared to the “fast food” type of consumption offered by Netflix.

Better yet, this technique helps "maintain discussion" about a show. The success of "Game of Thrones," which has kept millions of viewers in suspense over the last eight years, fuelling the craziest fan theories before the weekly release of each episode, may have inspired Disney. "Even if a series is of top quality, if all the episodes are released at once, there isn’t enough time to capitalize on its success," notes Gilles Pezet.

For Netflix, the buzz surrounding a show doesn’t last more than a few days. This summer, the new season of "Stranger Things" was barely talked about before getting buried by the release of "La Casa de Papel," which was itself eclipsed a few days later by "Mindhunter"...

No-Spoiler Policy

Disney could score points on another aspect, which may seem more trivial, but is nonetheless "a much-discussed topic on American forums," according to Gilles Pezet: spoilers. By controlling the rate at which episodes are released, Disney can make sure that no one spoils the endings of its shows.

Will Disney bring about the end of the binge-watching era? Bob Iger's company is not the only one to adopt this model. Hulu has already been working like this, and Apple has also announced the weekly release of its content. At a time when Netflix represents the realm of overconsumption of content, Disney is placing its bets on "slow video." And it could work well.


Disney+, le challenger qui rêve de mettre au tapis Netflix

Disney a annoncé que sa future plate-forme de streaming, qui devrait être disponible au printemps 2020 en France, après son lancement le 12 novembre aux Etats-Unis, diffusera ses nouvelles séries au rythme d'un épisode par semaine. Une stratégie à l'opposé de celle de Netflix, qui devrait lui permettre de garder ses abonnés plus longtemps.

Un nouveau challenger est attendu sur le ring de la SVOD : Disney+. A partir du 12 novembre aux Etats-Unis, le service de streaming du géant du divertissement débarque pour défier Netflix. Il s'attaque à un titan qui s'est imposé depuis quelques années comme le modèle du marché. Comptant plus de 150 millions d'abonnés dans le monde en 2019, la plate-forme au « N » rouge a bouleversé notre façon de regarder les séries télé.

Pour 13 dollars par mois (forfait standard), Netflix donne accès à des centaines de films, documentaires et séries originales, sans qu'il y ait besoin d'attendre une semaine la sortie du prochain épisode de « Stranger Things », une de ses séries à succès. Cette possibilité de « binge-watcher » - se gaver de trois saisons en un week-end, à condition de ne pas bouger de son canapé - a été popularisée par Netflix. D'après un sondage de Médiamétrie, au moins six jeunes sur dix se livrent régulièrement au « visionnage boulimique », comme on l'appelle en bon français.

Mais face à Netflix, Disney prépare ses coups. Et, étonnamment, il ne compte pas reprendre l'arme fatale de Netflix sur sa plate-forme, qui doit faire une entrée fracassante dans le monde du streaming . Le géant aux grandes oreilles a annoncé qu'il diffusera ses nouvelles séries au rythme d'un épisode par semaine. Les fans de « Star Wars » vivront donc les mêmes tourments que les fans de « Dallas » à leur époque, en patientant durant sept jours avant chaque nouvel épisode.

Une base d'abonnés stable

Ce retour à l'ancienne formule risque de faire rager plus d'un téléspectateur. Et pourtant, il s'agit probablement de la tactique la plus prometteuse de Disney pour s'imposer sur le marché très concurrentiel de la vidéo à la demande. « En faisant cela, on verrouille l'abonné, explique Gilles Pezet, responsable du pôle économie des réseaux et usages numériques chez NPA Conseil. Pour une série en dix épisodes, on est assuré de garder l'abonné au moins trois mois. »

Alors que la croissance du nombre d'abonnés de Netflix dépend fortement de son calendrier de diffusion, la programmation d'épisodes sur plusieurs mois peut aider à créer une base d'abonnés plus stable. Disney devrait profiter de son portefeuille prometteur de séries pour diffuser chaque nouvelle production juste avant la fin de la diffusion de la précédente et ainsi s'assurer de garder l'attention de ses abonnés.

« L'objectif de Disney d'atteindre les 10 millions d'abonnés dès la fin de la première année ne devrait pas être difficile à réaliser. Mais les garder en permanence pourrait être plus compliqué », prédit Gilles Pezet.

Le géant américain doit s'appuyer sur sa plus grande force : ses franchises. Les dessins animés signés Walt Disney bien sûr, mais aussi Pixar, « Star Wars », « Les Simpsons » et la machine à cash « Marvel ». Disney ne prévoyant pas de dépenser autant que Netflix dans la production de contenus originaux, il est donc essentiel pour lui de faire en sorte que ses abonnés reviennent tout de même régulièrement feuilleter son catalogue.

Un « anti-Netlix »
Mais la motivation de Disney+ n'est pas uniquement financière. « Mettre fin au 'binge-watching' correspond à son positionnement stratégique de se présenter comme un 'anti-Netflix' », souligne l'analyste.

Le président de la division streaming de Disney a ainsi clairement annoncé que leur service privilégierait la qualité sur la quantité, en misant sur des marques fortes. Proposer un seul épisode par semaine va dans le sens de cette image premium face à la consommation « fast-food » proposée par Netflix.

Mieux, cette technique permet de « maintenir la discussion » autour d'une série. Le succès de « Game of Thrones », qui a tenu en haleine des millions de téléspectateurs ces huit dernières années, en alimentant les théories les plus folles des fans avant chaque sortie hebdomadaire d'épisode, a sans doute inspiré Disney. « Même si une série est de qualité, si on sort tous les épisodes d'un coup, on n'a pas le temps de capitaliser sur ce succès », note Gilles Pezet.

Sur Netflix, la durée de buzz d'une série n'excède pas quelques jours. Cet été, la nouvelle saison de « Stranger Things » n'a pas eu le temps de faire parler d'elle qu'elle était déjà enterrée par la sortie de « La Casa de Papel », elle-même éclipsée quelques jours plus tard par « Mindhunter »…

Politique anti-spoil

Disney pourrait marquer des points sur un autre aspect, pouvant paraître plus anecdotique, mais qui fait pourtant « beaucoup parler sur les forums aux Etats-Unis », d'après Gilles Pezet : le « spoil ». En contrôlant le rythme de diffusion des épisodes, Disney s'assure que personne ne « divulgâche » la fin de ses séries, comme le disent si bien les Québécois.

Disney serait-il en train de signer la fin de l'ère du binge-watching ? L'entreprise de Bob Iger n'est pas la seule à avoir adopté ce modèle. Hulu fonctionne déjà de cette façon, et Apple a également annoncé une diffusion hebdomadaire de ses contenus. A l'heure où Netflix est devenu le royaume de la surconsommation de contenus, Disney fait le pari de la « slow video ». Et ça pourrait bien marcher.
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