What If Biden Is Better than Obama?

Published in La Presse
(Canada) on 13 March 2021
by Alexandre Sirois (link to originallink to original)
Translated from by Maren Daniel. Edited by Gillian Palmer.
Barack Obama was an important president in American history, there is no doubt about it. First because he was the first Black president in a country whose original sin is slavery. Second because he inherited a mess and was able to right the ship.

But he is not generally cited among those rare presidents who were in a position to transform the country. Like Ronald Regan in the 1980s, for example. Or Franklin D. Roosevelt at the time of the Great Depression in the 1930s.

Obama dreamed of it. But he never got there. What if Joe Biden were in the process of rising to this select club?

What if the current Democratic president turned out to be, at the end of his term, a better president for America than Obama?

Oh, it is certainly too soon to draw such conclusions!

But seeing him after just seven weeks in power — crowned by the adoption of a $1.9 trillion stimulus plan — we can start thinking about it.

***

Those who have sharply criticized Biden’s speech on March 11 are rare. The reason is simple: It was very good. A skillful mix of empathy, resilience and hope. Calming words delivered with a disarming authenticity.

Biden does not have Obama’s oratory talents, but he is custom-made for the role of consoler-in-chief that the American president plays in times of crisis. He and grief are good friends; he has prematurely buried several family members.

But it is on a political level that he could really stand out from his Democratic predecessor. His stimulus plan, which just got the green light from Congress, should speed up the fight against COVID-19 and promote growth. But what really blows minds is its social welfare component.

It contains a number of measures (checks for the less affluent, extended unemployment benefits, an expanded child tax credit) the goal of which is to reduce inequality. This plan should squarely limit child poverty on American soil.

And it is perhaps just the beginning of an era of progressive reforms, if we trust Biden’s political agenda and intentions, as well as the makeup of his cabinet.

Let us note another major difference from Obama’s early days: Biden has decided that if Republicans in Congress want to put a spoke in his wheels, he will not bend over backward to change their minds.

He got his stimulus plan through the Senate on 50 Democratic votes, with 49 Republicans opposed.

***

Biden’s experience helps a lot, this is for sure. He learned from Obama’s mistakes, having been at his side during his eight years in the White House. Let us not forget about his 36 years in Congress. We are not teaching an old dog new tricks.

He is also a man with a sense of urgency, and a guy without much to lose.

He discusses this at the end of his most recent book, "Promise Me, Dad," which was just translated into French. Biden talks about how he had thought very seriously of running for the White House in 2016, not long after the death of his son Beau.

“Biden for President was going to be big. Because frankly, at this point in my career and after all my family had been through, anything less just wasn’t worth it,” he writes, laying out a list of measures meant to reduce inequality on American soil.

It is not a given that Biden will be able to continue what he has started in the coming months. We do not even know if he will maintain control of the two chambers of Congress after the 2022 midterms.

But we can certainly, without fear of being wrong, characterize his early days in the White House as promising.


Barack Obama a été un président marquant dans l’histoire américaine, cela ne fait aucun doute.

D’abord parce qu’il a été le premier président noir, dans un pays dont l’esclavage est le péché originel. Ensuite parce qu’il a hérité d’un gâchis et a su redresser la barre.

Mais il n’est généralement pas cité parmi les quelques rares présidents qui ont été en mesure de transformer le pays. Comme Ronald Reagan dans les années 1980, par exemple. Ou Franklin D. Roosevelt à l’époque de la Grande Dépression des années 1930.
Barack Obama en rêvait. Mais il n’y sera jamais parvenu.
Et si Joe Biden était en train, lui, de se positionner pour se hisser dans ce club sélect ?
Et si l’actuel président démocrate se révélait, au terme de son mandat, un meilleur président que Barack Obama pour la nation américaine ?
Oh, bien sûr, il est trop tôt pour tirer de telles conclusions !
Mais à le voir aller, après sept petites semaines au pouvoir – couronnées par l’adoption d’un plan de relance de l’économie de 1900 milliards de dollars –, il est permis d’y songer.
* * *

Rares sont ceux qui ont critiqué vertement le discours prononcé par Joe Biden jeudi soir, un an après le début de la pandémie. La raison est simple : il était très bon.
Un savant mélange d’empathie, de résilience et d’espoir. Des paroles apaisantes prononcées avec une authenticité désarmante.
Joe Biden n’a pas le talent d’orateur de Barack Obama, mais il est taillé sur mesure pour le rôle de consolateur en chef que joue le président américain en temps de crise. Lui et le deuil sont des amis intimes ; il a enterré prématurément plusieurs membres de sa famille.
Mais c’est sur le plan politique qu’il pourrait véritablement se démarquer de son prédécesseur démocrate.
Son plan de relance, qui vient d’obtenir le feu vert du Congrès américain, devrait permettre d’accélérer la lutte contre la COVID-19 et de stimuler la croissance. Mais c’est surtout son volet social qui frappe les esprits.

Il contient un panier de mesures (chèques pour les moins nantis, prolongation de la durée des prestations d’assurance-chômage, instauration d’allocations familiales, etc.) qui ont pour but de limiter les inégalités.
Ce plan devrait carrément permettre de réduire de moitié la pauvreté infantile sur le sol américain.
Et ce n’est peut-être que le début d’une ère de réformes progressistes, si on se fie au programme politique et aux intentions de Joe Biden, mais aussi à la composition de son équipe gouvernementale.
Notons aussi un autre changement majeur par rapport aux débuts de Barack Obama : Joe Biden a décidé que si les républicains au Congrès veulent lui mettre des bâtons dans les roues, il ne se fendrait pas en quatre pour les amadouer.

Il a fait adopter son plan de relance au Sénat par 50 démocrates, alors que 49 républicains s’y opposaient.
* * *
L’expérience de Joe Biden joue pour beaucoup, c’est certain. Il a appris des erreurs de Barack Obama, auprès duquel il a passé huit ans à la Maison-Blanche. Sans oublier ses 36 ans au Congrès américain. Ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces.
C’est un homme pressé, aussi. Et un gars qui n’a pas grand-chose à perdre.
Il l’explique à la fin de son plus récent livre, Promets-moi, papa, qui vient tout juste d’être traduit en français.
Joe Biden y raconte comment il a songé très sérieusement à se présenter à la course à la Maison-Blanche en 2016, peu de temps après la mort de son fils Beau.

« Le projet “Biden président” devait être ambitieux. En toute franchise, à ce stade de ma carrière et après tout ce qu’avait subi ma famille, viser plus bas n’avait aucun sens », écrit-il, en énumérant une liste de mesures visant à réduire les inégalités sur le sol américain.
Il n’est pas dit que Joe Biden pourra poursuivre sur sa lancée au cours des prochains mois. On ne sait même pas s’il conservera le contrôle des deux chambres du Congrès après les élections de mi-mandat l’an prochain.
Mais on peut assurément, sans crainte de se tromper, qualifier ses débuts à la Maison-Blanche de prometteurs.
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