Arizona wants to resume gas chamber executions using Zyklon B, the same gas used in the Holocaust. The shortage of barbiturates for lethal injection in the United States is pushing numerous states to turn toward old execution methods.
More than 30 years after it was abandoned, Zyklon B is making a comeback in Arizona. According to official documents reviewed by The Guardian, Arizona spent more than $2,000 several months ago to buy chemical components necessary to manufacture hydrogen cyanide, otherwise known as Zyklon B, the gas used by the Nazis in extermination camps.
Local authorities have conducted tests to rehabilitate a gas chamber at the state penitentiary complex in Florence, Arizona, and to evaluate its “operability,” in other words, how airtight it is. “Some of the techniques used to test the security of the chamber were astonishingly primitive,” the newspaper pointed out. The flame of a candle was placed in front of the windows and the door. If it didn’t move, the room was considered as “ready for use.”
Numerous Incidents
In the United States, the last execution by gas was in 1999, in Arizona. Walter LaGrand, a German national, died after an agonizing 18 minutes. Since then, most American states have abandoned such historic methods of execution including the electric chair, firing squad and the gas chamber in favor of lethal injection, judged to be less painful. In Arizona, it was put on hold in 2014 after the ordeal of Joseph Wood, who died two hours after he received the injection.
Use of the gas chamber was declared unconstitutional at one point. In the middle of the 1990s, a federal judge in California found that it violated the Eighth Amendment’s provision for cruel and unusual punishment, recalls Simon Grivet, a historian of the United States at the University of Lille and an expert on the death penalty.
The decision was overturned on appeal, provided that the choice between death by gas and another means of execution was left to the condemned. In the future, those sentenced to death in Arizona will thus be able to choose between gas and lethal injection.
Memory of the Holocaust
Some 115 people remain on death row in the conservative state of Arizona. Many states are now pulling back from executing people by lethal injection. “For five years, they have contended with a block on the international sale of the barbiturates necessary for lethal injection and are turning toward new strategies of more traditional executions,” Grivet explained. But the use of Zyklon B makes one wince. “You have to wonder what Arizona was thinking that in 2021 it is acceptable to execute people in a gas chamber with cyanide gas. Did they have anybody study the history of the Holocaust?”, railed Robert Dunham, executive director of the Death Penalty Information Center, in the pages of the Guardian.
Two death penalty “candidates” will soon inaugurate the gas chamber. “Frank Atwood is prepared to die,” said his lawyer, Joseph Perkovich. “He is a man of Greek Orthodox faith and is preparing for this moment. But he doesn’t want to be tortured and subjected to a botched execution.” No date has yet been fixed.
Peine de mort aux États-Unis : pourquoi l’Arizona cherche-t-elle à réhabiliter le gaz Zyklon B ?
Analyse L’Arizona veut relancer les exécutions par chambre à gaz en utilisant le Zyklon B, le même gaz utilisé pour l’Holocauste. La pénurie de barbituriques pour les injections létales aux États-Unis pousse de nombreux États à se tourner vers d’anciens modes d’exécution.
Caroline Vinet, le 03/06/2021 à 11:52 Modifié le 03/06/2021 à 14:30
Plus de 20 ans après son abandon, le Zyklon B va faire son retour en Arizona. Selon des documents officiels que le quotidien britannique The Guardian a pu consulter, l’État américain a dépensé plus de 2 000 dollars (1 600 €) il y a plusieurs mois pour se fournir en composés chimiques nécessaires à la fabrication du cyanure d’hydrogène, autrement connu sous le nom de Zyklon B. Le gaz utilisé par les nazis dans les camps d’extermination.
Les autorités locales ont mené des tests pour réhabiliter une chambre à gaz du complexe pénitentiaire d’État à Florence (Arizona), et évaluer son « opérabilité », autrement dit son étanchéité. « Certaines des techniques utilisées pour tester la sécurité de la chambre étaient étonnamment primitives », pointe le journal. La flamme d’une bougie a été placée devant les fenêtres et la porte. Si elle ne bougeait pas, la pièce était considérée comme « prête à l’emploi ».
De nombreux accidents
Aux États-Unis, la dernière exécution par gaz date de 1999… en Arizona. Walter LaGrand, un ressortissant allemand, était mort au terme de 18 minutes d’agonie. Depuis, la plupart des États américains ont délaissé les modes d’exécutions historiques de la pendaison, de la chaise électrique, du peloton d’exécution et de la chambre à gaz pour les injections létales, jugées moins douloureuses. Mais de nombreux accidents ont mis à mal ce mode d’exécution. En Arizona, elles ont été mises en suspens en 2014 après le calvaire de Joseph Wood, mort deux heures après l’injection.
Le recours à la chambre à gaz a un temps été déclaré anticonstitutionnel. « Au milieu des années 1990, une juge fédérale de Californie a estimé que c’était en contradiction avec le huitième amendement qui prévoit qu’il ne peut y avoir de «châtiment cruel et inhabituel» », retrace l’historien des États-Unis à l’université de Lille et spécialiste de la peine de mort, Simon Grivet.
Décision rejetée par la cour d’appel, à condition que le choix soit laissé au condamné entre la mort par gaz et un autre mode d’exécution. À l’avenir, les condamnés à mort en Arizona pourront donc choisir entre le gaz et l’injection létale.
Mémoire de l’Holocauste
115 condamnés attendent toujours dans le couloir de la mort de l’État conservateur. De nombreux États font aujourd’hui machine arrière sur la peine capitale par injection létale. « Depuis cinq ans, ils font face à un blocage de la vente internationale des barbituriques nécessaires à l’injection létale et se tournent vers de nouvelles stratégies d’exécutions plus traditionnelles », explique Simon Grivet.
Mais l’utilisation du Zyklon B fait grincer des dents. « Vous devez vous demander à quoi pensait l’Arizona en croyant qu’en 2021, il était acceptable d’exécuter des personnes dans une chambre à gaz avec du gaz cyanure. Ont-ils demandé à quelqu’un d’étudier l’histoire de l’Holocauste ? », s’insurge dans les pages du Guardian Robert Dunham, directeur exécutif du Centre d’information sur la peine de mort.
Deux condamnés « candidats » doivent bientôt inaugurer la chambre à gaz. « Frank Atwood (l’un d’entre eux, NDLR) est prêt à mourir », a déclaré son avocat Joseph Perkovich. « C’est un homme de foi grecque orthodoxe et il se prépare pour ce moment. Mais il ne veut pas être torturé et soumis à une exécution bâclée. » Aucune date n’a pour l’instant été arrêtée.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.