Now in troubled waters, Mark Zuckerberg’s social network will be able to take advantage of the political divisions that it has sown in order to pull itself out of a deadlock.
Last month, with the help of an inside whistleblower, The Wall Street Journal revealed that Facebook was playing a downright toxic role in American democracy.
The informant, Frances Haugen, has backed up her claims with a wealth of internal documents showing a company that profits from resentment, anger and vitriol. Facebook is using algorithms to promote the most polarizing and polemical content, hoping that once its users are “hooked” by the dark side of human emotions, they will spend more time on the site … and thereby generate increased advertising revenue.
The revelations confirm, and amplify, certain long-standing fears about the social network. These disclosures are grist for the mill for those who propose serious regulatory oversight of the internet giants, particularly when it comes to regulating content. But in the short term, such changes remain unlikely.
In the first place, the outsized influence of these businesses , culturally, economically and socially , makes it politically difficult to bring to bring them to heel. In addition, there is the fact that even among legislators who would like to tighten regulation, and there are those who would, there is disagreement over the nature of the problem.
Too Much Control, or Not Enough?
On one side, especially among Democrats, there are some who demand that actors such as Facebook fight more energetically to challenge misinformation and potentially dangerous messages that circulate freely.
In this sense, people have raised legitimate questions since Jan. 6 about the role Facebook played, even if it was only passively, in the Capitol insurrection. The insurgents were able to use the social network with complete impunity to easily organize the worst domestic attack on American democracy in ages.
We can add to that the daily lies and delusions that appear about public issues from vaccination to the integrity of elections.
This permissiveness allows conspiracy gurus to compete with credible and established sources for influence.
Conversely, others, especially certain Republicans, see the control of content as an infringement of the right to freedom of expression and, ironically, encroachment on the truth. One example perhaps stands out more than any other: that of Hunter Biden, the U.S. president’s son.
Last October, in the final sprint of the hotly contested presidential race between Donald Trump and Joe Biden, the New York Post published a controversial story alleging that Hunter Biden’s personal computer, in addition to compromising images of hard drug use, contained exchanges showing that Joe Biden had lied concerning his involvement in his son’s professional activities.
These were not normal activities. Hunter Biden was handsomely paid for sitting on the board of directors of a Ukrainian energy company at a time when his father was vice president of the United States … and was responsible for the country’s foreign policy in that region of the world. Given the obvious potential for a conflict of interest, Biden swore throughout the 2020 campaign that he was not up to date on his son’s business activities. The New York Post article said it had proof to the contrary.
And yet, the internet giants (starting first with Twitter, followed by Facebook) blocked the article, calling it disinformation.
The rub? As evidenced by a recent article by a reporter for Politico, the substance of the New York Post article was indeed true.
Did this intervention by the internet giants enable Biden to carry the presidency? That’s something we will never be able to prove. But, considering that Joe Biden won the keys to the White House by fewer than 45,000 votes in three states, these are legitimate questions.
The 2 Watchwords: Opaque and Arbitrary
In the end, content regulation by the Facebooks and Twitters of this world can only work to recognize an important failure: Left to themselves and their quasi-monopolies, these corporate giants are not really accountable for how they do things.
Thus, there is almost never a real way to determine precisely what causes a social network to suspend an account or delete a message while an incalculable number of other accounts spreading lies and deceit remain untouched.
Above all, there is never any real way to determine who has made the decision. It takes something close to Kremlinology to see clearly through the inner workings of social networks.
That’s technological progress, as they say.
Parlons de Facebook — et de Hunter Biden
En eaux troubles, le réseau social de Mark Zuckerberg pourra profiter des divisions politiques qu’il nourrit pour se sortir de l’impasse.
États-Unis
Rafael Jacob
6 octobre 2021
Le mois dernier, le Wall Street Journal a révélé dans un reportage-choc, par l’entremise d’une délatrice interne, que Facebook jouait un rôle carrément toxique pour la démocratie américaine.
La délatrice en question, Frances Haugen, est depuis venue appuyer ses dires sur la place publique avec une mine de documents internes montrant une entreprise tirant profit de la rancœur, de la colère et du vitriol. Facebook se servirait notamment de son algorithme pour faire mousser le contenu le plus polarisant et polémiste, dans l’espoir que ses utilisateurs, « accrochés » par le côté sombre des émotions humaines, passent plus de temps sur le site… et rapportent par le fait même plus de revenus publicitaires.
Les révélations confirment — et amplifient — certaines des craintes de longue date par rapport au réseau social. Elles amènent de l’eau au moulin des partisans d’un resserrement législatif sérieux envers les géants du Web, particulièrement en matière de régulation de contenu. Mais à court terme, de tels changements demeurent improbables.
D’abord, l’influence démesurée de ces entreprises — à la fois sur les plans culturel, économique et social — les rend difficiles, politiquement, à mettre au pas. Puis, il y a le fait que même chez les législateurs qui souhaitent le faire — et il y en a —, on ne s’entend pas sur la nature du problème.
Trop de contrôle… ou pas assez ?
D’un côté, certains, surtout chez les démocrates, demandent que les acteurs comme Facebook luttent plus énergiquement contre la désinformation et les messages potentiellement dangereux circulant librement.
En ce sens, des questions légitimes se posent depuis le 6 janvier dernier quant au rôle de Facebook, même s’il n’était que « passif », dans l’insurrection au Capitole. Les insurgés ont pu utiliser le réseau en toute impunité pour plus facilement organiser la pire attaque interne contre la démocratie américaine depuis des lustres.
À cela s’ajoutent, sur une base quotidienne, mensonges et délires sur des enjeux d’intérêt public, de la vaccination à l’intégrité électorale.
Cette permissivité permet à des gourous conspirationnistes de rivaliser en influence avec des sources crédibles et établies.
Inversement, d’autres, surtout chez les républicains, voient dans le contrôle du contenu une atteinte à la liberté d’expression et, ironiquement, parfois même à la vérité. Un exemple ressort peut-être plus que tout autre : celui de Hunter Biden, fils du président des États-Unis.
En octobre dernier, dans le sprint final de la course présidentielle chaudement disputée entre Donald Trump et Joe Biden, le New York Post a publié un reportage controversé alléguant que l’ordinateur personnel de Hunter, en plus de contenir des images compromettantes de consommation de drogues dures, renfermait des échanges démontrant que Joe Biden avait menti quant à son implication dans les activités professionnelles de son fils.
Il ne s’agissait pas d’activités comme les autres : Hunter était payé grassement pour siéger au conseil d’administration d’une société d’énergie ukrainienne à l’époque où son père était vice-président des États-Unis… et chargé de la politique étrangère du pays dans cette région du monde. Le potentiel de conflit d’intérêts étant évident, Biden a juré tout au long de la campagne de 2020 ne pas avoir été au courant des affaires de son fils ; l’article du New York Post disait avoir la preuve du contraire.
Or, les géants du Web (à commencer, dans ce cas-ci, par Twitter, suivi de Facebook) en ont empêché le partage, pour cause de désinformation.
Le hic ? Comme le prouve un récent article d’un journaliste du site d’information Politico, le contenu du New York Post était bel et bien authentique.
Cette intervention des géants du Web a-t-elle permis à Biden de remporter la présidence ? On ne pourra jamais le démontrer. Mais, considérant que ce sont moins de 45 000 votes dans trois États qui ont donné les clés de la Maison-Blanche à Joe Biden… des questions légitimes se posent.
Les deux mots d’ordre : opaque et arbitraire
Au final, le processus de régulation de contenu des Facebook et Twitter de ce monde ne peut pas faire autrement que de connaître d’importants ratés : laissés à eux-mêmes et détenant des quasi-monopoles, ces géants n’ont pas de vrais comptes à rendre sur leurs façons de faire.
Ainsi, il n’y a presque jamais de réel moyen de déterminer précisément ce qui vaut à un compte de se voir suspendre ou à un message de se voir supprimer, alors qu’un nombre incalculable d’autres véhiculant mensonges et tromperies restent intacts.
Et, surtout, il n’y a jamais de réel moyen de déterminer qui a pris la décision ; aspirer à voir clair à travers les rouages internes relève pratiquement de la kremlinologie.
Le progrès technologique, disait l’autre.
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