Between Ageism and Global Stability

Published in La Presse
(Canada) on 23 February 2024
by John Parisella (link to originallink to original)
Translated from by Reg Moss. Edited by Mitchelle Lumumba.
John Parisella takes a step back from what is making news in the U.S. to better understand the issues emerging from the race for the White House.

Given the strong likelihood of a rematch between Joe Biden and Donald Trump this presidential election year, two major developments have recently garnered attention. First, the report by Special Counsel Robert Hur on Biden’s handling of classified documents following his term as vice president in 2017. Second, former President Trump’s shocking remarks regarding NATO and its future.

It appears that the battle for the nomination of the two big parties will take shape very soon with only Biden and Trump in the running, even if most recent polls show that the majority of American voters want another option.

Biden’s Age

The recent report by Hur exonerated President Biden from prosecution over his handling of confidential documents. But what is remembered most is how he presented Biden as an old man with a bad memory. The special counsel highlighted that the president failed to remember the dates of his term as vice president and that he had even forgotten the date his son Beau had died.

Biden’s response was swift. He angrily appeared before the press and denounced the special counsel’s motives. Republicans took advantage of the report to attack Biden even though, contrary to Trump in his own case related to the possession of classified documents, he will not be charged.

The issue of Biden’s age has undoubtedly caused a stir among Democrats, who underscore Trump’s own lapses of memory and coherence. He recently confused the name of his opponent, Nikki Haley, with that of former Speaker of the U.S. House of Representatives, Nancy Pelosi, while addressing security during the events of Jan. 6, 2021.

Despite the testimony of several members of the Biden administration leadership and staff about the White House occupant's mental acuity, a majority of Democrats remain nevertheless concerned about his age and his on-camera gait.

Biden is 81, and Trump will be 78 on Election Day. Republican candidate Haley* regularly alludes to their age and the need for generational change at the head of American government. It is certainly possible that both Biden and Trump will have other moments that will contribute to maintaining ageism as a central — perhaps decisive — factor of the election campaign.

Trump and the World Order

In the course of this bad news cycle regarding Biden’s age, Trump called into question whether the U.S. would maintain its commitment to NATO. The former president’s main concern was Article 5, which establishes the principle of collective defense among the 31 member states, and he stressed the importance it accords to a defense contribution equivalent to 2% of their respective GDP. What’s more, Trump then went on to invite Russia to feel free to act against these “delinquent” countries as it sees fit.

While war continues to rage in Ukraine, these shocking remarks brought consternation throughout the NATO member states, particularly those within the European Union.

Among alliance member states who support Ukraine’s continued commitment to the fight against Russia’s invasion, Trump’s vision raises serious concerns.

In the U.S. Senate, a bipartisan coalition of 48 Democrats and 22 Republicans passed a $60 billion financial aid package in support of Ukraine. The House of Representatives, under the leadership of Speaker Mike Johnson, loyal to Trump and the MAGA wing, has refused to take up the pro-Ukraine resolution.

Traditionally, American elections are highly influenced by internal issues like the economy. But with active conflicts in Ukraine and Gaza and the fear of reinforcing the ongoing polarization between the West and the duo of China and Russia, the stability of the world order is becoming of the utmost importance.

Despite the question of ageism in the news, this could undoubtedly emerge as a major issue in the 2024 presidential election.

Editor's Note: Nikki Haley suspended her campaign Wednesday, March 6, after Donald Trump swept all but one state on Super Tuesday.











Entre âgisme et stabilité mondiale

John Parisella propose un pas de recul sur l’actualité aux États-Unis afin de mieux comprendre les enjeux qui émergent dans la course pour la Maison-Blanche

Devant la forte probabilité d’une reprise du duel électoral entre Joe Biden et Donald Trump en cette année d’élection présidentielle aux États-Unis, deux développements importants ont récemment capté l’attention. Il s’agit, d’une part, du rapport du procureur spécial Robert Hur portant sur la gestion de documents confidentiels par Biden à la suite de son mandat de vice-président en 2017, et, d’autre part, des propos chocs de l’ancien président Trump au sujet de l’OTAN et de son avenir.

Il apparaît que la lutte pour l’investiture des deux grands partis américains va se concrétiser très prochainement, avec seulement Biden et Trump en lice de part et d’autre, et ce, même si les sondages les plus récents indiquent que la majorité des électeurs américains souhaitent une autre option.

L’âge de Biden

Le récent rapport du procureur Robert Hur a exonéré le président Biden d’une poursuite devant les tribunaux au sujet du traitement des documents confidentiels. Or, on retient plutôt sa façon de présenter Biden comme un homme âgé avec une mauvaise mémoire. Le procureur a souligné que Biden ne se souvenait pas de la date de son service à titre de vice-président des États-Unis et qu’il aurait même oublié la date de la mort de son fils Beau.

La réaction de Biden ne s’est pas fait attendre. Il s’est présenté devant la presse en colère et a fustigé les motifs du procureur spécial. Les républicains en ont profité pour attaquer Biden même si, contrairement à Trump dans sa propre cause relative au traitement de documents confidentiels, il ne sera pas poursuivi.

Sans doute, la question de l’âge de Biden a créé de l’émoi chez les démocrates, qui ont à leur tour souligné les ratés de Trump en matière de mémoire et d’incohérence. Ce dernier venait en effet tout juste de mélanger le nom de sa rivale Nikki Haley avec celui de l’ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, en évoquant la responsabilité de la sécurité lors des évènements du 6 janvier 2021.

Malgré des témoignages de plusieurs dirigeants et collaborateurs de l’administration Biden au sujet de l’acuité intellectuelle de l’occupant de la Maison-Blanche, une majorité de démocrates reste néanmoins préoccupée par son âge et par sa démarche devant les caméras.

Joe Biden a 81 ans, et Donald Trump en aura 78 le jour du scrutin. La candidate républicaine Nikki Haley mentionne régulièrement leur âge et la nécessité d’un changement de génération à la tête du gouvernement américain. Certes, il est envisageable que Biden et Trump soient impliqués dans d’autres moments qui contribueront à maintenir l’âgisme comme un des éléments centraux – et peut-être décisifs – de la campagne électorale.

Trump et l’ordre mondial

Pendant ce mauvais cycle de nouvelles au sujet de l’âge de Biden, Trump a remis en question la possibilité pour les États-Unis de poursuivre leur engagement au sein de l’OTAN. L'ancien président touchait ainsi surtout l’article 5, qui établit un principe de défense collective au sein de l’ensemble des 31 pays membres, et soulignait l'importance qu'il accord à une contribution de défense équivalant à 2 % de leurs PIB respectifs. Plus encore, Trump a poursuivi en invitant la Russie à se sentir libre d’agir contre ces pays « délinquants » si elle en juge le besoin.

Alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine, ces propos chocs ont suscité la consternation dans l’ensemble des pays membres de l’OTAN, et particulièrement au sein de l’Union européenne.

Chez les pays membres de l’alliance qui appuient l’Ukraine dans la poursuite de son engagement contre l’envahissement russe, la vision de Trump suscite de vives inquiétudes.

Rappelons que le Sénat américain, composé d’une coalition bipartisane (48 démocrates et 22 républicains), a adopté une aide financière de 60 milliards en soutien à l’Ukraine. La Chambre des représentants, sous la direction de son président Mike Johnson, fidèle de Trump et de l’aile MAGA, a refusé de traiter cette résolution pro-Ukraine.

Traditionnellement, les élections américaines sont fortement influencées par des questions intérieures telles que l’économie. Or, avec les conflits actifs en Ukraine et à Gaza et devant la crainte de renforcer la polarisation continue entre l’Occident et le duo formé par la Chine et la Russie, la stabilité de l’ordre mondial devient un sujet de première importance.

Celui-ci pourrait sans aucun doute s’imposer comme un enjeu majeur de l’élection présidentielle de 2024, et ce, malgré la présence de la question de l’âgisme dans l’actualité.


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