As Congress decides on a controversial fiscal reform, the Tesla boss expresses his doubts about the bill, hitting where it hurts: the abyss of American debt and the impossibility of resolving it.
Knowing the temperaments and egos of both of these characters, the question wasn't if, but when the "bromance" between Elon Musk and Donald Trump would reach its end. A little more than four months after the Republican president's return to power, a major rift has appeared this week in the relationship between the two multibillionaires.
In an excerpt from an interview that will be broadcast this weekend, the richest man in the world makes no secret of his skepticism about the tax overhaul currently being discussed in Congress. Playing on the name of this "Big Beautiful Bill," he noted that a bill could be "big" or "beautiful," but doubted it could be both. "My personal opinion," he added soberly.
A Widening Deficit
Since the interview was conducted before the explosion of the Starship rocket made by Musk’s company SpaceX, no one can blame this bold stance on a bad mood. With these words, the man who officially left his post as head of the "Department of Government Efficiency" this week simply stated out loud what many fear. Contrary to the promises with which Trump lured in his voters, the bill submitted to Congress does not reduce America’s financial imbalance. According to projections from the nonpartisan Tax Foundation, this bill, which aims in particular to honor tax cuts promised during Trump's campaign, is expected to increase the U.S. budget deficit by $2.7 trillion by 2034. There is no prospect of the deficit returning below 6% before the next decade.
The Limits of the Trump Method
Since the Republican leader likes simple explanations, there's no need to beat around the bush to identify the problem: too few spending cuts in Musk's eyes, too many tax breaks according to Democrats, and a dangerously unbalanced result for financial experts. For that matter, investors expressed their concern last week by pushing U.S. Treasury yields above 5%.
Whatever position one takes, the conclusion is the same: The reform, which the Senate still needs to pass, will worsen America's already debilitating debt. Called to order by the financial markets, the American president has, for the moment, lacked the courage to force his exorbitant tariffs through, supposedly meant to help fill the government's coffers. And even if he did succeed, it won't be enough to reverse the trend. Musk understands this perfectly. While the South African entrepreneur underestimated the negative effect his association with Trump would have on potential Tesla buyers, he masters one art better than anyone else: calculation.
This allows him to know deep down that his DOGE balance sheet is also very far from the mark, since he was aiming for between $2 trillion and $3 trillion in gains, and got clearly less with the $175 billion he officially slashed with his own chainsaw.
Quand Elon Musk met en lumière les limites de Donald Trump. Et les siennes…
ÉDITORIAL. Alors que le Congrès se prononce sur une réforme fiscale controversée, le patron de Tesla émet des doutes sur le projet, frappant là où ça fait mal: l’abyssale dette américaine et l’impossibilité de l’assainir
Connaissant le tempérament et l’ego des deux bonshommes, la question n’était pas de savoir si mais quand la «bromance» entre Elon Musk et Donald Trump allait montrer des signes d’essoufflement. Un peu plus de quatre mois après le retour au pouvoir du républicain, une importante faille est apparue cette semaine dans la relation des deux multimilliardaires.
Dans un extrait d’une interview qui sera diffusée dans son intégralité ce week-end, l’homme le plus riche du monde ne fait pas mystère du scepticisme que lui inspire la révision fiscale actuellement en discussion au Congrès américain. Jouant sur les mots de ce «Big Beautiful Bill», il a signalé qu’un projet pouvait être «grand» ou «magnifique» mais doutait du fait qu’il puisse être les deux à la fois. Ajoutant sobrement: «C’est mon avis personnel.»
Un déficit qui se creuse
L’entretien ayant été réalisé avant l’explosion de la fusée Starship de son entreprise SpaceX, personne n’imputera cette prise de position remarquée à un mouvement de mauvaise humeur d’Elon Musk. Par ces mots, celui qui a officiellement quitté cette semaine son poste à la tête du DOGE (Département de l’efficacité gouvernementale) dit tout simplement tout haut ce que beaucoup craignent. Contrairement à ce que faisait miroiter à ses électeurs le candidat Trump, la mouture soumise au parlement ne réduit pas le déséquilibre financier américain. Selon les projections de la non partisane Tax Foundation, ce projet, qui vise notamment à honorer des promesses de baisses d’impôts annoncées durant la campagne de Donald Trump, devrait creuser le déficit budgétaire américain de 2700 milliards de dollars d’ici à 2034. Pas de perspectives de retour sous la barre des 6% dudit déficit avant la prochaine décennie.
Les limites de la méthode Trump
Comme le chef de file des républicains aime les explications simples, nul besoin d’y aller par quatre chemins pour identifier le problème: trop peu de coupes dans les dépenses aux yeux d’Elon Musk, trop de cadeaux fiscaux pour les démocrates ou un résultat dangereusement déséquilibré pour les experts financiers. Les investisseurs ont d’ailleurs manifesté leur préoccupation la semaine dernière en propulsant les rendements des bons du Trésor américain à plus de 5%.
Quelle que soit la posture adoptée, le constat est le même: la réforme, qui doit encore être acceptée par le Sénat, va aggraver une dette américaine aux soins intensifs. Rappelé à l’ordre par les marchés financiers, le président américain n’a pour l’heure pas eu le courage de passer en force avec ses droits de douane exorbitants supposés contribuer à remplir les caisses de l’Etat. Et quand bien même il y parviendrait, ils ne suffiront pas à inverser la tendance. Et ça, Elon Musk l’a très bien compris. Car si l’entrepreneur sud-africain a sous-estimé l’antipathie que son association avec Donald Trump allait susciter auprès des acheteurs potentiels de Tesla, il est un art qu’il maîtrise mieux que quiconque: le calcul.
Ce qui lui permet de savoir au fond de lui que son bilan au DOGE est aussi très loin du compte puisqu’il visait entre 2000 et 3000 milliards de dollars d’économies et en a certainement obtenu moins que les 175 milliards officiellement sabrés avec sa tronçonneuse.
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