Whether he's called Barack Obama or Mitt Romney, the next president of the United States will have the huge privilege of being confronted by the problem of riches. At a time when the majority of countries are facing an increase in energy prices and a decrease in their resources, whether oil or gas, America is riding a new energy revolution. Now, after the shale oil boom, there is a second gold rush — and shale gas is what's emerging. If the most optimistic experts aren't mistaken, underground, beneath the 50 states of America, the rock could indeed be packed with more black gold than Saudi Arabia and Iran put together!
If these insane estimations aren't just hot air, the next White House host will have to decide extremely quickly if should he authorize the oil [companies] to export the black gold drawn up from Yankee ground or keep it for domestic use? Officially ultra-liberal and in favor of an open market, America should, according to all logic, let the oil fill its pockets and flood the market. But America, also knowing how to be pragmatic, could well open the tap for oil exports to only a trickle. Modeling themselves on the Gulf countries, who in preparation for post-oil times sought to diversify their economy and industrialize, the United States could try to accelerate their re-industrialization and, in doing so, enjoy an energy renaissance. The surge in shale gas has already allowed for the creation of hundreds of thousands of jobs in America. In turn, the arrival of shale oil could boost America's competitiveness and stimulate a new virtuous circle of industrial investment.
But if it is barely exported, the mass arrival of this American oil should, in time, mechanically provoke a fall in world oil prices. Even if they keep it for themselves, the Americans will contribute to the reduction of these prices. Above all, the economic effect will be beneficial not only to the United States, but also to the margin in other countries. But if we step away from purely economic considerations, if the United States becomes self-sufficient in its energy needs, will it still be willing to play the role of world policeman for much longer? Is it fair to say that this new oil boom risks having serious and painful geopolitical repercussions, as it pushes America towards new isolationist temptations?
Qu'il s'appelle Barack Obama ou Mitt Romney, le prochain président des Etats-Unis aura l'énorme privilège d'être confronté à un problème de riche. A l'heure où la plupart des pays font face à une hausse des prix de l'énergie et à une baisse de leurs ressources en pétrole ou en gaz, l'Amérique est, elle, portée par une nouvelle révolution énergétique. Car, après le boom du gaz de schiste, c'est une deuxième ruée vers l'or et le pétrole de schiste qui se profile. Si les experts les plus optimistes ne se fourvoient pas, ils se pourrait en effet que les sous-sols des 50 Etats de l'Union regorgent dans leurs roches de plus de réserves d'or noir que l'Arabie saoudite et l'Iran réunis !
Si ces estimations folles ne sont pas que du vent, le prochain hôte de la Maison-Blanche devra très rapidement trancher : faut-il autoriser ou non les pétroliers américains à exporter cet or noir tiré du sous-sol yankee ou faut-il le réserver à un usage domestique ?
Officiellement ultralibérale et promarché, l'Amérique devrait en toute logique laisser le « big oil » se remplir les poches en inondant le monde de son pétrole. Mais l'Amérique, qui sait aussi se montrer pragmatique, pourrait bien n'ouvrir finalement qu'au compte-gouttes le robinet des exportations de pétrole. A l'image des pays du Golfe, qui, pour préparer l'après-pétrole, cherchent à diversifier leur économie et à s'industrialiser, les Etats-Unis pourraient chercher à accélérer la réindustrialisation de leur pays en construisant leur renaissance sur ce nouvel âge énergétique. L'envolée du gaz de schiste a déjà permis de créer des centaines de milliers d'emplois en Amérique. L'arrivée du pétrole de schiste pourrait à son tour booster la compétitivité américaine et provoquer un nouveau cercle vertueux d'investissements industriels.
Même s'il n'est guère exporté, l'arrivée massive de ce pétrole made in USA devrait mécaniquement entraîner à terme une baisse des cours mondiaux. Même s'ils se réservent leur or noir, les Américains contribueront ainsi à faire reculer le prix mondial du pétrole. L'effet économique sera avant tout bénéfique pour les Etats-Unis, mais aussi à la marge pour les autres pays. Mais, au-delà des considérations purement économiques, si les Etats-Unis deviennent une île énergétique autosuffisante, accepteront-ils encore longtemps de jouer le rôle de gendarme du monde ? Ce nouveau boom pétrolier ne risque-t-il pas d'avoir de lourdes et douloureuses répercussions géopolitiques en poussant l'Amérique vers une nouvelle tentation isolationniste ?
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The madness lies in asserting something ... contrary to all evidence and intelligence. The method is doing it again and again, relentlessly, at full volume ... This is how Trump became president twice.
It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.