There is no more doubt. The United States, Great Britain and France will not let Bashar al-Assad’s chemical weapons massacre of Syrian civilians go unpunished. In a few days at most, targeted air strikes could occur to signify to Assad that a red line has been crossed, and there’s no turning back.
We have known for a long time that the Assad regime had chemical weapons. A year ago, President Barack Obama warned that their use would constitute a line that must not be crossed. Numerous sources have led us to believe that they have been used, possibly multiple times, although that can’t be confirmed. But the attack on Ghouta, on the outskirts of Damascus, which last week caused 100 to 150 deaths and many more injuries, changed everything.
Bashar al-Assad’s regime wants to blame this attack on rebel forces. As proof of its professed good faith, it welcomed a mission of experts from the U.N. to investigate; however, it had previously bombed the sites of the chemical attacks to destroy any evidence. On Tuesday, French President Francois Hollande stressed that “everything suggests that the Syrian regime carried out the ‘abject’ act” of a chemical attack. On Monday, U.S. Secretary of State John Kerry had already gone further, arguing that the case for Damascus’s responsibility was “compelling.” The adjectives that he used to describe the massacre as an “obscenity” left no doubt as to President Obama’s desire to react.
The use of chemical weapons in this war constitutes a violation of several international treaties, including the Chemical Weapons Convention, which prohibits their use in any form whatsoever. We are facing a war crime that elicits general disapproval — with the exception of Russia, Assad’s fierce ally. Even Iran, who supports Damascus, has made its voice heard. We know that the U.N. Security Council will never authorize a military intervention on its own because Russia and China will veto it. Nevertheless, the General Assembly should be asked to condemn the Assad regime.
The intervention that the U.S. and its French and British allies are considering is morally and politically justified. By its nature, it will create a coalition of countries that volunteer to commit their resources, which must be as large as possible. Canada must be there. The only questions now should relate to the nature of the intervention. From the outset, it will not be terrestrial so as not to result in a quagmire. It will be aerial, in the form of targeted strikes, similar to what NATO did in Kosovo in the 1990s. It should target airports and armories to weaken the system’s military capabilities.
Such an intervention will change the nature of the Syrian conflict. The United States and other countries have thus far hesitated to arm the rebels, despite promises they have made. The show of force will change that. The hope is that the Assad regime will be forced to engage in negotiations with the rebels, whom it has repressed by any means. It is even possible that the attack on Ghouta was intended to cancel preparations for a conference that was to be held in the next few days in Geneva to initiate talks. To avoid surrender, Assad would like to see conflict spread in the region. This is a danger that Washington cannot ignore. Washington must accurately assess every action that it takes.
Syrie - La ligne rouge
Il n’y a plus de doute possible. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ne laisseront pas passer le massacre à l’arme chimique de civils syriens par le régime de Bachar al-Assad. D’ici quelques jours tout au plus, des attaques aériennes ciblées pourraient intervenir pour lui signifier qu’une ligne rouge a été franchie, sans retour possible.
Il y a déjà longtemps qu’on savait que le régime Assad détenait des armes chimiques. Voilà un an, le président Barack Obama avait averti que leur utilisation constituait une ligne à ne pas franchir. De nombreuses informations laissaient croire qu’elles avaient été utilisées, peut-être même à plusieurs reprises, sans qu’elles puissent être confirmées. L’attaque de la Ghouta, en périphérie de Damas, qui a fait la semaine dernière de 100 à 150 morts et de nombreux blessés, a tout changé.
Le régime de Bachar al-Assad veut faire porter la responsabilité de cette attaque aux forces rebelles. Preuve de sa prétendue bonne foi, il a accueilli une mission d’experts des Nations unies pour enquêter, en ayant toutefois bombardé au préalable les sites de ces attaques chimiques pour détruire toute preuve. Mardi, le président français François Hollande soutenait que « tout porte à croire que c’est le régime (syrien) qui a commis cet acte abject ». Lundi, le secrétaire d’État américain, John Kerry, était déjà allé plus loin, soutenant que la responsabilité de Damas était « incontestable ». Les qualificatifs qu’il a employés pour décrire cette tuerie « obscène » ne laissent aucun doute quant à la volonté du président Obama de réagir.
Le recours à des armes chimiques dans cette guerre constitue une violation de nombreux traités internationaux, dont la Convention sur les armes chimiques, qui interdisent leur utilisation sous quelque forme que ce soit. Nous sommes devant un crime de guerre qui suscite, à l’exception du fidèle allié d’Assad qu’est la Russie, une réprobation générale. Même l’Iran, qui appuie pourtant Damas, a fait entendre sa voix. On sait que le Conseil de sécurité des Nations unies n’autorisera jamais une intervention militaire sous son drapeau en raison des vetos de la Russie et de la Chine. Néanmoins, l’Assemblée générale devrait être invitée à condamner le régime Assad.
L’intervention que considèrent les États-Unis et ses alliés français et britanniques est moralement et politiquement justifiée. Par la force des choses, elle se fera sous forme d’une coalition de pays volontaires à s’y engager, laquelle devra être le plus large possible. Le Canada devra en être. La réflexion qui se poursuit dans les chancelleries a trait à la nature de cette intervention. D’emblée, elle ne sera pas terrestre pour ne pas s’engager dans un bourbier. Elle sera aérienne, sous forme de frappes ciblées, comme l’OTAN l’avait fait dans les années 1990 au Kosovo. Devraient être visés les aéroports et les dépôts d’armes pour affaiblir les moyens militaires du régime.
Une telle intervention changera la nature du conflit syrien. Les États-Unis et d’autres pays ont, malgré les promesses faites, hésité jusqu’ici à armer les rebelles. Le rapport de force en sera changé. L’espoir devrait être que le régime Assad soit amené à s’engager dans un processus de négociation avec les rebelles, qu’il repousse par tous les moyens. On peut même croire que l’attaque de la Ghouta visait à faire annuler les préparatifs de la conférence qui, ces prochains jours à Genève, devait amorcer des pourparlers. Pour éviter de se rendre, il aimerait bien que ce conflit s’étende à la région. Il y a là un danger que Washington ne peut ignorer. Cela lui impose de bien mesurer chacun des gestes qu’il posera.
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.
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