After the failures in Syria, in Egypt, between the Israelis and Palestinians, Obama’s Russian report remains circumspect.
The major drawback of the Wilsonian philosophy, to which Barack Obama more or less claims to adhere with multiple exceptions, is that it must be a shared minimum to serve as a principle of action. There is clear evidence that at school, Vladimir Putin did not learn the teachings of Kant – according to whom democracies do not make war – nor Hegel – for whom history was a driving force behind relentless logic.
This is the reason why the American president’s chosen method to discredit his Russian counterpart seems ridiculous, even though it is claimed to be dramatic and solemn. To assert that "Russia is on the wrong side of history" and that Moscow’s attitude won’t be without "consequences," as Obama did following the Russian offensive in Crimea, comes back to following the footsteps of Woodrow Wilson (president from 1913 to 1921), who proclaimed that “there must be, not a balance of power, but a community of power; not organized rivalries, but an organized common peace,” in an address to the Senate on Jan. 22, 1917.
Let Wilson, who had a lot of merit, rest in peace. However, note that, at the very time that this apostle of idealism in international relations circulated his ideas in the west, the Russian Revolution of 1917 completely speaks otherwise, and claims to adhere to strict atheism, rejection of the market economy, armed combat, uprising of people who are against oppressive powers, and guided democracy.
Have we really advanced in a century? That’s the question that the Crimean affair seriously poses when we measure the extent to which the Russian objectives remain incomprehensible to westerners, and how much it seems to indicate that the principles born out of the period of Enlightenment cannot be imposed from outside the Russian world.
One Word Too Many
From this historical perspective, even the idea of "consequences," raised by Obama, is again one word too many, an unnecessary phrase that will only be followed by minor effects. On the one hand, the Ukrainian crisis adds to a long list of conflicts between Washington and Moscow – particularly the Magnitsky Act (the law passed in the United States to punish the Russians who were responsible for violating human rights) and the Snowden affair – which highlight the point to which the American-Russian "reset," proposed by Barack Obama at the start of his first mandate, was a stillborn concept.
Moreover, having relegated Europe to the rank of subcontinent, involved in relationships facing the past, Obama is now proven wrong. The latter is ensnared in his own view of the world: Asia is of no help to him against Putin – quite the contrary. Nevertheless, he finds himself magnetized in Europe by the black star of powerlessness, in conditions little different to those met by his predecessor in Georgia. Everything being said, after the failures in Syria, in Egypt, between the Israelis and Palestinians, Obama’s Russian report frankly remains circumspect.
Europe, Incapable of Adopting Sanctions Measures
On the other hand, the weakness of Europeans, which the Kremlin views to be a portrayal of American subsidence, allows Putin to play to the divergence of interests between the United States and Europe. It is necessary to recall that the Russian oligarchs shamelessly spend their holidays in France, invest their money in London, and do their shopping in Berlin, without ever worrying about anything.
Requested repeatedly, Europe has appeared to be incapable of adopting the sanctions measures on the model of the American Magnitsky Act. Putin has definitely noted this inability. If a final, overwhelming sign was necessary, here is one that specifically relates to France: Last week, the Vladivostok, the first landing helicopter dock sold to Russia by France, initiated its inaugural departure to sea at Saint-Nazaire. The second ship could soon undergo the testing phase. It bears the name Sevastopol ...
Après les échecs en Syrie, en Egypte, entre Israéliens et Palestiniens, le bilan russe d'Obama laisse circonspect.
L'inconvénient majeur de la morale wilsonienne, dont se réclame plus ou moins Barack Obama avec de multiples exceptions, est qu'elle doit être un minimum partagée pour servir de principe d'action. De toute évidence, Vladimir Poutine n'a pas reçu à l'école les enseignements de Kant - selon lequel les démocraties ne se font pas la guerre - ni ceux de Hegel - pour qui l'Histoire était une force motrice d'une logique implacable.
C'est la raison pour laquelle la formule choisie par le président américain pour disqualifier son homologue russe apparaît dérisoire, alors même qu'elle se voudrait dramatique et solennelle. Affirmer que "la Russie est du mauvais côté de l'Histoire" et que l'attitude de Moscou ne sera pas sans "conséquences", comme l'a fait Obama après l'offensive russe en Crimée, revient à inscrire ses pas dans ceux de Woodrow Wilson (président de 1913 à 1921), qui proclamait : "Il doit y avoir non pas un équilibre des puissances, mais une communauté des puissances ; non pas des rivalités organisées, mais une paix commune organisée" (discours du 22 janvier 1917 au Sénat).
Laissons Wilson, qui eut beaucoup de mérite, reposer en paix. Mais notons que, à l'époque même où cet apôtre de l'idéalisme en matière de relations internationales diffuse ses idées en Occident, la révolution russe de 1917 affirme tout le contraire et se réclame de l'athéisme strict, du rejet de l'économie de marché, de la lutte armée, du soulèvement des peuples contre les puissances d'oppression, de la démocratie dirigée.
A-t-on réellement avancé en un siècle ? C'est la question que pose sérieusement l'affaire de Crimée, lorsque l'on mesure à quel point les objectifs russes restent incompréhensibles pour les Occidentaux, et combien il apparaît manifeste que les principes nés des Lumières ne peuvent pas être imposés de l'extérieur au monde russe.
Le mot de trop
Dans cette perspective historique, l'idée même de "conséquences", posée par Obama, est encore un mot de trop, une phrase inutile qui ne sera suivie que d'effets mineurs. D'une part, la crise ukrainienne s'ajoute à une longue série de heurts entre Washington et Moscou - notamment le Magnitski Act (loi votée aux Etats-Unis pour sanctionner les responsables russes qui violent les droits de l'homme) et l'affaire Snowden - qui soulignent à quel point le reset (relance) américano-russe proposé par Barack Obama au début de son premier mandat était un concept mort-né.
De surcroît, le fait d'avoir relégué l'Europe au rang de continent secondaire, inscrit dans des relations tournées vers le passé, donne aujourd'hui tort à Obama. Ce dernier est pris au piège de sa propre vision du monde : l'Asie ne lui est d'aucun secours face à Poutine - tout au contraire. Et il se trouve tout de même aimanté en Europe, par l'astre noir de l'impuissance, dans des conditions assez peu différentes de celles rencontrées par son prédécesseur en Géorgie. Au total, après les échecs enregistrés en Syrie, en Egypte, entre Israéliens et Palestiniens, le bilan russe d'Obama laisse franchement circonspect.
L'Europe, incapable d'adopter des mesures de sanctions
D'autre part, la faiblesse des Européens, que les hommes du Kremlin voient comme une projection de l'affaissement américain, permet à Poutine de jouer à plein de la divergence d'intérêts entre les Etats-Unis et l'Europe. Faut-il rappeler que les oligarques russes passent sans aucun complexe leurs vacances en France, placent leur argent à Londres et font leurs emplettes à Berlin sans jamais être inquiétés de rien.
Sollicitée à plusieurs reprises, l'Europe s'est montrée incapable d'adopter des mesures de sanctions sur le modèle de la loi Magnitski américaine. Poutine a bien noté cette incapacité. S'il en fallait un dernier symbole, accablant, en voici un qui concerne spécifiquement la France : la semaine dernière, le Vladivostok, premier BPC (bâtiment de projection et de commandement) vendu par la France à la Russie, a effectué sa sortie inaugurale en mer, à Saint-Nazaire. Le second navire pourra bientôt passer à la phase d'essai. Il porte le nom de Sébastopol...
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The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,
It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.