Between Trump and Cruz, Who Is the Worst?

Published in Journal de Montréal
(Canada) on 6 March 2016
by Loïc Tassé (link to originallink to original)
Translated from by Megan Cohen. Edited by Helaine Schweitzer.
This Saturday, Ted Cruz got one step closer to Donald Trump. To date, Trump has amassed 382 delegates, and Cruz has won 300. But the polls remain favorable for Trump. For example, he dominates the key state of Florida to the point where certain people wonder if Rubio can survive a defeat in this state, where he is currently senator.*

In many cases, Cruz’s positions are more extreme than those of Trump. For example, Cruz is more belligerent than Trump. Also, Cruz would grant tax reductions to private enterprises and the rich that remind us of the darkest days of the 19th century, when citizens of industrial countries started to massively revolt against social injustice and the abuse of large companies. Without a doubt, if wealth continues to be concentrated as massively in the same hands, citizens will revolt like in the past, with the same causes having the same effects. When exactly? Your prediction is as good as mine, but the implementation of Cruz’s program would very possibly accentuate the social discontent, which he and Trump count on to attain the presidency.

Political Mediocrity

The most striking thing in this stadium of primary elections in the U.S. is the extraordinary political mediocrity of the leading candidates’ discourse. Recently, Trump reached an all-time low of unheard of vulgarity with his remarks on the size of his penis. However, the majority of candidates possess diplomas from esteemed universities. Why have none of them been able to advance traditional arguments? Why do the candidates show such a rudimentary understanding of the subjects they discuss?

… On the Economy

Is Trump capable of elaborating on any sections of the Trans-Pacific Partnership treaty that he denounces? If this is the case, he has not done so, nor have any of the other Republican candidates. Does Cruz have the slightest historical, economic or philosophical background on the tax changes he proposes? In theory, he should. None of the other candidates have been capable of engaging in debate on these three subjects, subjects where it would nevertheless have been easy to make Cruz stumble. The only one who comes slightly close to thinking critically about the economy is Rubio, who, because of his family’s past, knows the concrete consequences of fiscal measures proposed by many candidates.

… On International Relations

And what about foreign policy? Rand Paul is one of those who best understand the stakes of foreign policy. But he withdrew from the race. The others seem incapable of the slightest thought beyond the usual realm of international problems. Still, Trump has dared to denounce the second war in Iraq all the same. It was hard to ignore how poor Jeb Bush was upset by these attacks, and his reaction was nevertheless obvious. He gave the impression that for the first time in his life, he was being forced to listen to someone explaining the catastrophic consequences of the war in Iraq.

A Lack of Culture

The lack of political, economic or historical culture is the scariest part of this Republican race for the presidency. By not arguing about content, the candidates have advanced themselves. Trump is stronger than the others in this area. All the candidates possess excellent educational degrees. Nevertheless, the level of debate often fails to exceed that of a sixth grade student. The media lock the candidates into a format that barely lends itself to any thorough discussion. But given all of the candidates’ platforms, we expected better. In fact, we wonder how people who are educated in social science can endorse so many Republican positions that have become caricatures of themselves.

Follow the Money

Do Republican candidates really believe what they say? Have they been so badly trained despite their sparkling diplomas? Have they been victims of an extremist ideology? Are they simply opportunists? Have they sold out to certain groups? Those who have studied theories on the operation of political parties can choose their favorite school of analysis. Personally, in this case, I am more inclined to follow the main sources of the candidates’ funding to explain their positions or their silences. To revisit the title of this article, “Between Trump and Cruz, Who Is the Worst?” — certain very conservative people will say it’s Trump. The others will be wary of Cruz. But neither Trump nor Cruz is the worst. The worst outcome is that in which one would become the other’s vice president.

*Editor’s note: Marco Rubio was defeated in the Florida primary and suspended his presidential campaign on March 15.


Ce samedi, Cruz s’est un peu rapproché de Trump. Jusqu’à présent, Trump a amassé 382 délégués et Cruz en a gagné 300. Mais les sondages demeurent favorables à Trump. Par-exemple, il domine l’État clef de la Floride, au point où certains se demandent si Rubio pourrait survivre à une défaite dans cet État, où il est pourtant sénateur. La montée de Cruz a incité Anthony Zurcher, un journaliste de la BBC, à comparer les positions de Cruz et de Trump. Mais en fin de compte, ce qui frappe, c'est la terrible médiocrité des débats.
Dans bien des cas, les positions de Cruz sont plus extrêmes que celles de Trump. Par-exemple, Cruz est plus belliciste que Trump. De même, Cruz accorderait aux entreprises privées et aux riches des réductions d’impôt qui font penser aux années les plus noires du 19ième siècle, alors que les populations des pays industrialisés ont commencé à se révolter en masse contre les injustices sociales et les abus des grandes compagnies. N’en doutez pas, si la richesse continue à se concentrer aussi massivement entre les mêmes mains, les populations se révolteront comme par le passé, les mêmes causes ayant les mêmes effets. Quand exactement ? Votre prédiction vaut la mienne, mais la mise en place du programme de Cruz accentuerait très probablement le mécontentement social sur lequel pourtant lui et Trump comptent pour accéder à la présidence.
L’article de la BBC se trouve à : http://www.bbc.com/news/election-us-2016-35703300
La médiocrité politique
Ce qui frappe le plus à ce stade des élections primaires aux États-Unis est l’extraordinaire médiocrité politique du discours des candidats qui sont en tête. Ces derniers jours, Trump a atteint un bas-fond de vulgarité inouï avec ses remarques sur la taille de son pénis. Or, la plupart des candidats possèdent des diplômes de très bonnes universités. Pourquoi jusqu’à présent aucun d’entre-eux n’a-t-il été capable de dépasser les lieux communs dans son argumentation? Pourquoi les candidats montrent-ils une compréhension si peu approfondie des sujets dont ils discutent?

... En économie
Trump est-il capable d’élaborer sur quelques chapitres du Traité transpacifique qu’il dénonce ? Si c’est le cas, il ne l’a pas fait. Ni lui, ni les autres candidats républicains. Cruz a-t-il la moindre culture historique, économique ou philosophique sur les changements d’impôt qu’il propose? En théorie, il devrait. Pourtant il n’en donne pas du tout l’impression. Aucun des autres candidats n’a été capable d’engager le débat sur ces trois terrains, où il aurait pourtant été facile de faire trébucher Cruz. Le seul qui se soit un peu approché d’une pensée critique en économie est Rubio qui, en raison de son passé familial, connaît les conséquences concrètes des mesures fiscales proposées par plusieurs candidats.
... En relations internationales
Et que dire de la politique étrangère? Paul Rand est un de ceux qui comprenait le mieux les enjeux de la politique extérieure. Mais il s’est retiré de la course. Les autres semblent incapables de la moindre pensée au-delà des lieux communs sur les problèmes internationaux. Encore que Trump a tout de même osé dénoncer la seconde guerre en Irak. Il fallait voir combien le pauvre Jeb Bush était décontenancé par ces attaques, pourtant évidentes. On avait l’impression que pour la première fois de sa vie, il était forcé d’écouter quelqu’un qui expliquait les conséquences catastrophiques de la guerre en Irak.
Un manque de culture
Ce manque de culture politique, économique ou historique est ce qui est le plus effrayant dans cette course républicaine à la présidence. Faute d’argumenter sur le fond, les candidats se sont fait valoir sur la forme. Trump est plus fort que les autres sur ce terrain.
Tous les candidats possèdent de très beaux diplômes. Pourtant le niveau des débats ne dépasse pas souvent celui de la sixième année. Les médias enferment les candidats dans un format qui se prête peu aux discussions de fond. Mais étant donné toutes les plates-formes dont disposent les candidats, on aurait pu s’attendre à mieux. En fait, on peut se demander comment des gens qui sont éduqués en sciences sociales peuvent endosser plusieurs positions du Parti républicain qui sont devenues caricaturales.
Suivez le fric
Les candidats républicains croient-ils réellement ce qu’ils racontent? Ont-ils été mal formés malgré leurs diplômes rutilants? Sont-ils victimes d’une idéologie extrémiste? Sont-ils simplement des opportunistes? Sont-ils à la solde de certains groupes ? Ceux qui ont étudié les théories sur le fonctionnement des partis politiques peuvent choisir leur école d’analyse favorite. Personnellement, dans ce cas-ci, j’aurais plutôt tendance à suivre les principales sources de financement des candidats pour expliquer leurs prises de position ou leurs silences.
Pour en revenir au titre de ce blogue : entre Trump et Cruz, qui est le pire ? Certains qui sont très à droite diront que c’est Trump. Les autres se méfieront de Cruz. Mais ni Trump, ni Cruz ne sont le pire. La pire configuration est celle où l’un deviendrait le vice-président de l’autre.
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