Despite his patriotic rhetoric, the American president doesn’t like the military. And now he’s attacking it as well.
Since the Paris episode on Nov. 10, Donald Trump has been strongly criticized by the very heart of his base. His cancelled visit to the Aisne-Marne cemetery in Belleau, northern France, where more than 2,200 American soldiers were buried after sacrificing their lives in June 1918, has continued to be unsettling. Is this why the president now shows such irritation with the military, despite having once appointed three people from its ranks to key positions in the White House?
Direct Attack on Military Heroes
Patriotism is one of the key themes of Trump’s campaigns. It’s an essential factor for many of his supporters, who were born into a white, conservative, Republican America, an America that has supplied a large number of soldiers and officers that have spilled blood on far-flung battlefields. As the voice of “America First,” he has been reproached for not having visited a combat zone over Thanksgiving, as his predecessors have done before him. While he may have judged this custom not to be “absolutely necessary,” the 45th president of the United States has finally announced such a trip will be taking place soon. But all this only goes to prove that his devotion to the glory of the military isn’t instinctive, and his empathy for the cult of “The Star Spangled Banner” doesn’t come naturally. It increases and decreases opportunistically. Is this because the American soldier is, according to U.S. narrative, the valorous servant of the democratic ideal?
The curious relationship Trump maintains with military matters deserves closer inspection. This is a man that successfully evaded military obligations that his entire generation had little choice but to submit to and that does not miss any inappropriate opportunity to salute high-ranking military officials as if he were one of their own, yet who demonstrates no inherent respect for military valor. He had a brush with John McCain – one of his fiercest Republican Party opponents during the 2016 presidential campaign and a genuine war hero that was captured and imprisoned in Vietnam – when he uttered the ignoble words, “I like soldiers that weren’t captured.” Trump let his temper run wild again, attacking Ret. Adm. William McRaven, the very model of military credentials and character and architect of Operation Neptune’s Spear, which led to the killing of Osama bin Laden under Barack Obama’s presidency. Trump claimed that bin Laden could have been apprehended sooner, as “everybody [in Pakistan] knew he was there.” Why the need for such rancor and indelicacy?
Even Less Restrained Since the Midterms
His response has left some of the most senior military leaders in a state of growing disarray. Certain leaders among them have openly expressed their opinions and the profound concerns that this president, so disrespectful of everyone, gives rise to. In this instance, McRaven had criticized the “Muslim ban” executive order signed by Trump prohibiting entry to nationals from six countries, five of which have a majority Muslim population. McRaven was also uneasy about the White House attacks on the press. Significantly, the president’s entourage spread the news that McRaven had been featured on a short list of people to serve as Hillary Clinton’s vice-president, which was completely false.
So where will Trump stop with his fury at the Republican camp flag bearers? After parting company with National Security Advisor Lt. Gen. H.R. McMaster in March, it now seems that the secretary of defense, Gen. James Mattis, is being targeted, yet he's one of the few remaining in the Trump administration that is responsible and knows how to reassure America’s Western allies.
With a narcissism that takes offense at everyone and everything and an unfathomable contempt for those with ability, Trump has revealed some even more worrisome traits since the midterm elections.
Trump, le mauvais soldat
Malgré sa rhétorique patriotique, le président américain n'aime pas les militaires. Et, désormais, il s'en prend à eux.
Depuis l'épisode du 10 novembre à Paris, Donald Trump a reçu de vives critiques émanant du coeur de son électorat ; l'annulation de sa visite au cimetière du bois de Belleau, où reposent plus de 2 200 soldats américains, qui ont fait le sacrifice de leur vie en juin 1918, a laissé les traces durables d'un malaise. Est-ce la raison pour laquelle le président des Etats-Unis donne désormais des signes d'irritabilité à l'égard des militaires, alors qu'il avait nommé trois d'entre eux à des postes clefs au sommet de l'Etat ?
Une attaque en règle contre les héros militaires
Le thème patriotique est un des piliers de l'électoralisme de Trump. C'est un point essentiel pour bon nombre de ses supporters issus d'une Amérique blanche, conservatrice et républicaine, pourvoyeuse d'une forte proportion des soldats et officiers qui ont versé leur sang sur de lointains champs de bataille. Au point qu'il a même été reproché au vociférateur de l'"America first" de ne pas s'être rendu dans une "zone de guerre" pour la fête nationale de Thanksgiving, contrairement à ses prédécesseurs. Bien qu'il ait jugé que cette coutume n'était pas "absolument nécessaire", le 45e président des Etats-Unis a finalement annoncé qu'un tel déplacement aurait lieu prochainement. Mais tout prouve que son adhésion à la gloire des armées n'est pas spontanée, que son empathie pour le culte de la bannière étoilée n'est pas naturelle, qu'elle relève par trop d'un calcul d'opportunité. Est-ce parce que le soldat américain est, selon le récit national, le serviteur valeureux de l'idéal démocratique ?
L'étrange lien qu'entretient Trump avec la chose militaire mérite qu'on s'y arrête. Car cet homme qui a réussi à échapper aux obligations militaires auxquelles toute sa génération fut soumise - et qui ne manque pas une occasion inappropriée de saluer les hauts gradés à la manière d'un des leurs - ne témoigne fondamentalement d'aucun respect pour la valeur militaire. Déjà, il avait eu maille à partir avec John McCain, un de ses plus farouches opposants républicains lors de la campagne présidentielle de 2016, véritable héros de guerre qui fut capturé et incarcéré au Vietnam, en lui adressant cette phrase ignoble : "Je n'aime pas ceux qui se font prendre." Trump a encore laissé libre cours à sa mauvaise humeur en s'en prenant à l'amiral à la retraite William McRaven, modèle même du militaire de référence, chef de l'opération Neptune's Spear, qui a permis l'élimination d'Oussama ben Laden, sous le mandat de Barack Obama. Le président a estimé que Ben Laden aurait pu être appréhendé plus tôt, car "tout le monde savait où il était". Pourquoi tant de rancoeur et de bassesse ?
Encore plus déchaîné depuis les midterms
La réponse tient au désarroi croissant des plus haut gradés américains, parmi lesquels certains expriment ouvertement leurs états d'âme et les doutes profonds qu'engendre ce président si irrespectueux de tout. En l'occurrence, l'amiral McRaven avait critiqué le décret "muslim ban", signé par Trump pour interdire aux ressortissants de six pays, dont cinq à majorité musulmane, de se rendre sur le territoire américain ; de même, l'amiral s'était ému des attaques lancées par la Maison-Blanche contre la presse. Fait très révélateur, l'entourage présidentiel a répandu la nouvelle que McRaven figurait sur une "short list" pour devenir le vice-président de Hillary Clinton. Or c'est totalement faux.
Où s'arrêtera donc Trump dans sa fureur contre les porte-drapeaux du camp républicain ? Après s'être séparé, en avril dernier, du lieutenant général McMaster, directeur du Conseil de sécurité nationale, voici que semble visé le général James Mattis, secrétaire à la Défense, pourtant un des derniers responsables de l'administration Trump qui sache rassurer les alliés occidentaux de l'Amérique.
Entre son narcissisme qui prend ombrage de tout et son mépris abyssal des compétences, Donald Trump révèle, depuis les élections de midterm, des traits encore plus inquiétants.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,
The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,