By rushing the end of confinement in such a disorderly fashion, Donald Trump has proved to be rash and irresponsible. The number of new COVID-19 cases is climbing once again.
On Feb. 28, when the COVID-19 pandemic was growing in Europe, and the United States only had a few cases, Donald Trump declared that the virus would disappear as if by a miracle with spring’s arrival. Four months later, however, not only has that miracle not happened, but the country is experiencing a worrying resurgence of cases.
With 40,000 new cases each day, the pandemic which has already caused 127,000 deaths and infected more than 2.3 million people, seems to be doubling in intensity. The situation is even more alarming because the number of infected people who have not been tested is likely 10 times greater than the published statistics, according to Robert Redfield, director of the Centers for Disease Control and Prevention. At the momen, Europe, where the virus is still circulating, seems to have taken control of the situation, while the first world power is struggling to curb the pandemic.
And it’s not for lack of warning. Having left China in January, the disease spread worldwide from the east to the west, reaching Europe in February. American authorities could have taken advantage of the situation by learning from the countries that had already confronted the virus earlier.
This unfortunately was not the case. New York, the first state to fall victim to the virus, paid a heavy price with a mortality rate four times that of France’s. This reality should have set off an alarm, but instead of a widespread mobilization of resources to benefit public health efforts, President Trump, obsessed with being reelected come November, wanted to prioritize reviving the economy above all else.
Denial
Trump didn’t stop his push to speed up ending confinement, deriding the states most affected at the beginning of the pandemic because they were all governed by his Democratic adversaries, and encouraging protesters to “liberate” the states most reluctant to reopen their economies. Today, the virus is ironically spreading in the states that were quick to ease up on restrictions and neglect the safety measures proposed by health authorities. Many of these states have Republican governors who, just like in Texas, are forced to once again impose social distancing measures and close businesses and restaurants, at the risk of undermining public confidence and putting an end to a fledgling economic recovery.
Despite the pandemic’s rebound, Trump is still in denial. According to Trump, the reason the United States has so many COVID-19 cases is because it tests for infection. “So I said to my people, ‘Slow the testing down, please!’” Trump said, another comment that confirms his reckless approach because testing remains the only way to control the spread of the virus.
Without a doubt, the American president has failed as a leader when faced with a major public health crisis. By using the pandemic for his own political gain, he has exacerbated division, undermined public health messaging and disrupted coordination between states.
This uptick in cases is bad news for both the health of Americans as well as their economy. Such a disorderly rush to end confinement means Trump risks losing on both fronts. The polls also show that for the first time, he’s losing the support of a part of his base.
Coronavirus : l’inquiétante rechute des Etats-Unis
ÉDITORIAL
Le Monde
Editorial. En précipitant le déconfinement de manière désordonnée, Donald Trump a fait preuve d’une dangereuse légèreté : le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est reparti à la hausse.
Editorial du « Monde ». Le 28 février, alors que la pandémie de Covid-19 s’accélérait en Europe et que les Etats-Unis ne comptaient que quelques cas, Donald Trump avait déclaré que le virus disparaîtrait comme par « miracle » avec l’arrivée du printemps. Quatre mois plus tard, non seulement le miracle n’a pas eu lieu, mais le pays connaît une inquiétante reprise des contaminations.
Avec 40 000 nouveaux cas par jour, l’épidémie, qui a déjà causé 127 000 décès et infecté plus de 2,3 millions de personnes, semble même redoubler d’intensité. La situation est d’autant plus alarmante que le nombre de personnes atteintes non testées serait dix fois supérieur aux statistiques publiées, selon Robert Redfield, le directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies. Au moment où l’Europe, où le virus circule toujours, paraît maîtriser la situation, la première puissance mondiale a toutes les difficultés à endiguer l’épidémie.
Ce n’est pas faute d’avoir été prévenue. Partie de Chine en janvier, la maladie s’est propagée à l’échelle planétaire d’est en ouest, frappant l’Europe à partir de février ; les autorités américaines auraient pu mettre ce délai à profit pour tirer les enseignements de l’expérience des pays confrontés plus tôt au virus.
Cela, malheureusement, n’a pas été le cas. Premier atteint, l’Etat de New York a payé un lourd tribut, avec un taux de mortalité quatre fois supérieur à celui de la France. Ce drame aurait dû sonner l’alarme. Au lieu de lancer une mobilisation générale sur le plan sanitaire, le président Donald Trump, obnubilé par sa réélection en novembre, a voulu privilégier à tout prix la reprise de l’activité économique.
Déni
M. Trump n’a cessé de pousser à accélérer le déconfinement, d’ironiser sur le fait que les Etats les plus touchés au début de l’épidémie étaient tous dirigés par ses adversaires démocrates, d’encourager les manifestations pour « libérer » les Etats les plus réticents à rouvrir leur économie. Aujourd’hui, le virus se propage justement parmi les Etats qui ont été les plus prompts à lever le confinement et à s’affranchir des conseils de prudence des autorités de santé. La plupart sont dirigés par des gouverneurs républicains, qui, comme au Texas, sont obligés aujourd’hui d’imposer de nouveau des mesures de distanciation, la fermeture des commerces et des restaurants, au risque de saper la confiance de la population et de casser une reprise économique balbutiante.
Malgré ce rebond de l’épidémie, Donald Trump reste dans le déni. Si les Etats-Unis ont beaucoup de cas de Covid-19, c’est parce qu’ils testent beaucoup, affirme le président. « J’ai donc dit à mes équipes : faites moins de tests, s’il vous plaît. » Un propos d’une dangereuse légèreté, alors que tester reste l’unique moyen de contrôler la propagation de la maladie.
Le président américain a incontestablement manqué de leadership face à l’enjeu majeur de santé publique que constitue la pandémie de Covid-19. En instrumentalisant la maladie à des fins politiques, il a exacerbé les divisions, brouillé les messages sanitaires et perturbé la coordination entre les Etats fédérés.
Cette accélération des contaminations est une mauvaise nouvelle, à la fois pour la santé des Américains et pour leur économie. En précipitant le déconfinement dans le désordre, Donald Trump a pris le risque de perdre sur les deux tableaux. Les sondages montrent qu’il perd aussi, pour la première fois, le soutien d’une partie de son socle électoral.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.
The elderly president, vengeful and bearing a grudge, is conducting an all-out war against individuals, private and public institutions, cities and against U.S. states.