On Saturday, Feb. 13, the U.S. Senate acquitted Donald Trump on impeachment charges for a second time. This decision hinged on the Republicans, whose members supported the former president even when there was overwhelming evidence for conviction.
One would think that these days spinelessness is a virtue in the Republican Party. Indeed, cowardice will henceforth be its defining trait after acquitting Trump a second time.
Trump stood accused of "inciting insurrection" for allegedly encouraging his supporters to attack the U.S. Capitol on Jan. 6. This event was precipitated by Trump's challenge of a perfectly transparent election that he lost. The challenge failed.
This makes it twice that the former businessman has evaded undeniably serious charges. To recount: the attempted blackmail of a foreign power, Ukraine, by threatening to withhold military aid unless Ukraine produced compromising material on his rival, Joe Biden; and then an attempt to obstruct the legitimate transfer of power after clearly losing the election, an attempt which violated one of the founding principles of American democracy.
If such grievous moral and political misdeeds had been committed by a Democrat, the GOP would have been justified in vehemently denouncing them in the name of Abraham Lincoln. Yet, both times the Republicans chose party over country and tribalism over republic. The party of individual responsibility has become a party where no one is held accountable for anything, and the champion of law and order will tolerate every ethical breach from now on.
Fear of Reprisal
The Republicans should now reject the "cancel culture" that the Democrats accuse them of, which has pushed the country to the edge of an abyss by disputing a totally fair and open election. It is the very party that is censuring, condemning and trying to eject its own conservative members who had the courage to speak out against Trump's behavior. The sad truth is that Trumpism has become a cult that is able to threaten its opponents by mobilizing its base.
The Republican Party's refusal to condemn Trump in the face of overwhelming evidence makes it a victim of its own worst impulses. It is represented by a new generation of politicians who know only a scorched earth strategy, who label any opponent as the enemy, or even the enemy of the people as the Republicans fondly imagine them to be.
Still more disturbing than this takeover of the party is the normalization of violence among the party's ranks. Several studies over the past few months by the American Enterprise Institute, the Public Religion Research Institute and Vanderbilt University have documented this process. The Republican Party believes that violence is justified by a perceived threat to "the American way of life," which in reality is the threat to a white majority, itself built up by successive waves of immigration. This acceptance of violence is fed by members of the media who recognize the existing hatred, which they dress up as a legitimate opinion.
This wreck of a Republican Party spells bad news for America, which can only proceed on two political legs. The Grand Old Party has now become the sick man of U.S. democracy.
Samedi 13 février, le Sénat américain a acquitté Donald Trump dans le cadre d’un second procès en destitution. Cette décision tient au vote des élus du Grand Old Party, qui ont soutenu le président sortant alors que tout l’accable.
Il faut croire que la veulerie est considérée aujourd’hui comme une vertu par de nombreux membres du Parti républicain. C’est en effet leur lâcheté qui les définit désormais avec le plus de consistance, comme l’a montré, samedi 13 février, le second acquittement de Donald Trump.
Ce dernier était accusé d’« incitation à l’insurrection » pour l’assaut du 6 janvier, conduit par certains de ses partisans, contre le Congrès. L’occasion avait été donnée de rectifier l’image dévastatrice produite par la contestation, par Donald Trump, d’un processus électoral parfaitement transparent, puis par cette attaque. Elle a été manquée.
A deux reprises, en 2019 et en 2021, l’ancien homme d’affaires a essuyé l’affront d’une mise en accusation, à chaque fois pour des motifs d’une indiscutable gravité. Qu’on en juge : chantage à l’aide militaire vis-à-vis d’une puissance étrangère, l’Ukraine, pour qu’elle tente de compromettre un adversaire, Joe Biden ; attaque ensuite contre le processus de transfert pacifique du pouvoir, l’un des socles de la démocratie américaine, après une élection perdue à la régulière.
Commises par un président démocrate, ces lourdes fautes morales et politiques auraient été dénoncées avec une légitime véhémence par le Grand Old Party (GOP) d’avant, celui qui pouvait encore se revendiquer d’Abraham Lincoln. Mais, à chaque fois, les républicains ont choisi le parti contre le pays et le clanisme contre la République. Le parti de la responsabilité individuelle est devenu celui où personne n’est comptable de rien, et le champion « de la loi et de l’ordre » s’accommode désormais de toutes les compromissions.
Peur des représailles
Le GOP a beau se démener pour dénoncer la « cancel culture » imputée au Parti démocrate, qui plongerait les Etats-Unis au bord de l’abîme, c’est lui qui a tenté d’« effacer », pour la première fois dans l’histoire du pays, les résultats d’une élection présidentielle entachée d’aucune irrégularité. C’est ce même parti qui censure, stigmatise et tente d’éliminer tous les élus conservateurs qui ont dénoncé avec courage le comportement du président. La triste vérité est que le trumpisme tourne au culte du chef, par peur des représailles que ce dernier pourrait déclencher en mobilisant sa base.
En refusant de juger Donald Trump coupable, alors que tout l’accable, le Parti républicain s’offre à ses pires génies. Ils sont incarnés par une nouvelle génération d’élus qui ne connaissent que la stratégie de la terre brûlée, dans laquelle l’adversaire est un ennemi, voire un « ennemi du peuple », comme s’ils avaient le monopole de ce « peuple » fantasmé.
Cette capitulation est d’autant plus inquiétante que la légitimité du recours à la violence se banalise dans les rangs conservateurs. Plusieurs études convergentes de l’American Enterprise Institute, du Public Religion Research Institute ou de la Vanderbilt University l’ont souligné au cours des derniers mois. Cette violence est considérée comme nécessaire lorsque « le mode de vie américain » est jugé menacé, en réalité celui de la majorité blanche en inéluctable déclin dans une nation qui a été construite, depuis ses origines, par ses immigrés successifs. Cette tentation de la violence est alimentée par des médias qui apprécient la haine en parts de marché, et où le mensonge est présenté comme une opinion.
Ce naufrage est une mauvaise nouvelle pour les Etats-Unis, qui ne marchent droit que lorsqu’ils peuvent s’appuyer sur leurs deux jambes politiques : le Grand Old Party est devenu l’homme malade de la démocratie américaine.
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The economic liberalism that the world took for granted has given way to the White House’s attempt to gain sectarian control over institutions, as well as government intervention into private companies,
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