The American President Proposes a High-Speed Train

Published in Le Monde
(France) on 28 January 2010
by Corine Lesnes (link to originallink to original)
Translated from by Mulanga Diane. Edited by Harley Jackson.
First Stop: Tampa, Florida

Less than 24 hours after his State of the Union speech, the president scheduled a trip on Thursday, January 28, to the northern region of Florida, which swung in his favor in 2008. His goal is to show the role of the government in creating jobs, now ranked number one in his priorities. “I want a jobs bill on my desk without delay,” he told Congress in his speech.

Beside him, in Tampa, should have been Charlie Crist, the Republican governor who heavily owes his election victory to the $787 billion recovery plan. A candidate for the senate, Mr. Crist is facing a difficult primary. His opponent, Marco Rubio, made a breakthrough with the support of activists from the popularist “Tea Party” movement, which, after Massachusetts, hopes to win another moderate bastion.

The president does not come without gifts. He will announce the recipients, including Florida, of funds to develop a high speed train project in the United States. This was a decision long overdue. It has finally been made. In a country that has built only roads over the past half-century, Mr. Obama hopes to “transform the way Americans travel.” “There’s no reason Europe or China should have the fastest trains,” he repeated during his speech.

Eleven “Corridors”

The project was launched with great fanfare on April 16, 2009. From California to Florida, a Houston-Dallas or Chicago-Minneapolis line, the White House identified eleven "corridors" which could be developed for high speed trains and promised $8 billion to be distributed among the best projects. Ray LaHood, U.S. Secretary of Transportation, assured that Mr. Obama would rise to posterity as the "president of high-speed trains.”

Since then, states have submitted 259 project proposals and asked for a total assistance of $57 billion. Strangled by the crisis, they were a little disappointed. The money promised by the administration will only cover a portion of the resources needed to equip a network where the fastest trains run at speeds up to 175 km/h. To construct a single line in California should cost $45 billion.

Instead of building new railways, some areas are considering reducing their ambitions by modernizing the existing structures. “This is the debate we had in France in the 1970s," said French Secretary of State Dominique Bussereau in mid-December, coming to Washington to “sell” the French know-how after trying Strasbourg's high speed train in May (France, Spain and others are engaged in a fierce competition for potential markets).

In Florida, the project chosen by the government ($2.6 billion) is for the Tampa-Orlando route, a short stretch (130 km) but much less expensive than California. Nearly 23,000 jobs are expected. This is not necessarily the most populous "corridor" in the country, but the project is old; the land has already been acquired.

Mr. Obama must take an absolutely skeptical view in ensuring the stimulus has some effect on job creation, and we cannot find a better example of a president that seeks to restart.


oin de Washington, Barack Obama repart en province, pour ne pas dire en campagne. Premier arrêt : Tampa, en Floride. Moins de vingt-quatre heures après son discours sur l'état de l'Union, le président a prévu un déplacement, jeudi 28 janvier, dans cette région du nord de la péninsule, qui avait basculé en sa faveur en 2008. Objectif : montrer le rôle du gouvernement dans la création d'emplois, désormais classée au premier rang des priorités. "Je veux un projet de loi sur l'emploi au plus tôt sur mon bureau", a-t-il demandé dans son discours au Congrès.



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A ses côtés, à Tampa, devrait se trouver Charlie Crist, le gouverneur républicain qui paie durement son ralliement au plan de relance de 787 milliards de dollars. Candidat au Sénat, M. Crist affronte une primaire difficile. Son adversaire Marco Rubio a fait une percée grâce à l'appui des militants du mouvement poujadiste des "Tea parties", qui, après le Massachusetts, espèrent faire tomber un autre bastion modéré.

Le président ne vient pas sans biscuit. Il compte annoncer les bénéficiaires – dont la Floride – de son plan de développement du train à grande vitesse aux Etats-Unis. La décision a été longtemps attendue. Elle est finalement prise. Dans un pays qui n'a construit depuis un demi-siècle que des infrastructures routières, M. Obama espère "transformer la manière dont les Américains se déplacent". "Il n'y aucune raison que l'Europe ou la Chine aient les trains les plus rapides", a-t-il répété pendant son discours.

ONZE "COULOIRS"

Le projet avait été lancé à grand bruit le 16 avril 2009. De la Californie à la Floride, en passant par la ligne Houston-Dallas ou Chicago-Minneapolis, la Maison Blanche avait identifié onze "couloirs" où pourrait être développé un TGV et promis 8 milliards de dollars, à répartir entre les meilleurs projets. Ray Lahood, ministre américain des transports, assurait que M. Obama passerait à la postérité comme le "président des trains ultrarapides".

Depuis, les Etats ont soumis 259 projets et sollicité un montant total d'aide de 57 milliards. Etranglés par la crise, ils ont un peu déchanté. Les sommes promises par l'administration ne couvriront qu'une partie des ressources nécessaires pour équiper un réseau où les trains les plus rapides parviennent péniblement à 175 km/h. Pour construire la seule ligne en Californie, il faudrait 45 milliards.

Plutôt que de doubler les voies, certaines régions envisagent de réduire leurs ambitions et de se borner à moderniser les structures existantes. "C'est le débat que nous avons eu en France dans les années 1970", disait, mi-décembre, le secrétaire d'Etat français, Dominique Bussereau, venu à Washington "vendre" le savoir-faire français après avoir fait essayer le TGV à son homologue, en mai, à Strasbourg (la France, l'Espagne et d'autres se livrent une concurrence acharnée pour les éventuels marchés).

En Floride, le projet retenu par l'administration (2,6 milliards) concerne le parcours Tampa-Orlando, un petit tronçon (130 km) mais beaucoup moins cher que celui de Californie. Près de 23 000 emplois sont annoncés. Ce n'est pas forcément le "couloir" le plus peuplé du pays. Mais le projet est ancien; les terrains ont déjà été acquis.

M. Obama doit absolument montrer à une opinion sceptique que le plan de relance a quelques effets sur les créations d'emploi. Et on ne peut trouver meilleure métaphore pour une présidence qui cherche à redémarrer.

Corine Lesnes
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