One of the most respected Republicans, whose political future was assured for a long time, would rather leave his job than have to deal with Trumpists.
The U.S. media ignited earlier in the month, and rightly so, following new allegations about the Republican Senate candidate in Georgia, Herschel Walker. The former star football player, already plagued by a litany of scandals, including accusations of holding a gun to his ex-wife’s head, had to defend himself for having allegedly personally paid for the abortion of a former girlfriend as he actively campaigns for a total ban on the medical procedure, including in cases of rape and incest.
With Walker, Georgia has become the epicenter of American politics this fall. Indeed, this race could determine which party will control the Senate.
But apart from the potential arrival of Walker to the Senate, no one is talking about a highly probable and significant departure: that of Nebraska Republican Sen. Ben Sasse. The University of Florida has announced its intention to appoint him president of the institution. Though the selection process has not been finalized yet, the stars are aligning in that direction.
And if this is the case, the implications will be major.
A Safe Seat
In his classic work on Congress, political scientist David Mayhew explained that the professional objective of nearly every elected official is the same: to be reelected. It is rare that members leave Congress voluntarily, unless their defeat is assured in an upcoming election.
Even more rare are those who leave before the midpoint of their term, and moreover when they are guaranteed easy reelection for life, or nearly. This is the case with Sasse.
Sasse represents a state that, since World War II, has only voted for a Democrat for president once, and that was Lyndon Johnson more than half a century ago.
As a first-time candidate in 2014, Sasse was elected with 64% of the vote. Facing voters again in 2020, he saw his numbers diminish to … 63%. Nearly 40 points separated him from his main Democratic rival.
At 50, Sasse is 15 years younger than the average age of his Senate colleagues. In other words, if he had wanted a long career in the Senate, the door was wide open.
Many senators would pay top dollar to be in Sasse’s position. Literally. Some of the tightest Senate races, such as in Georgia, will see spending upwards of $100 million for each candidate.
Despite all this, Sasse, whose Senate seat is not in play until 2026, would rather give it up to go run a university. Why is this?
A Species on the Brink of Extinction
The big test of the 2022 Republican primaries was to assess the hold that Donald Trump still exerts on the party more than two years after leaving the White House.
The answer, today, is clear: It is powerful. Of the 10 House Republicans who voted to impeach Trump after the Capitol insurrection, only two will remain in Congress, after barely surviving Trumpist candidates during the primaries.
In the Senate, Sasse was one of seven Republicans who voted for Trump’s impeachment. With his departure, there would be four at the most in the next Congress.
The 45th president accuses those elected officials from the party who are critical of him of being “fake” Republicans. The great irony of this is that, in Sasse’s case, no one could be more Republican at heart than the senator from Nebraska. According to data from FiveThirtyEight, Sasse voted for Trump proposals nearly 90% of the time. And when he deviated from this pattern, it was because he supported a position still more conservative than Trump’s. For example, he opposed a justice system reform proposal that financed rehabilitation programs, as well as the first round of COVID-19-related financial assistance in the spring of 2020.
Ultimately, Sasse’s problem is fundamentally the same one faced by Jeff Flake, Bob Corker, and the handful of other highly placed Republicans in Washington who dared defy Trump head-on.
A man who dares to think for himself and act on principle has little room on the team. It is a team on which Walker could find his place.
Ce départ qui en dit long
Un des républicains les plus respectés et dont l’avenir politique était assuré pour longtemps préfère quitter son poste plutôt que de devoir composer avec les trumpistes.
Les médias américains se sont enflammés au début du mois — et pour cause — avec les nouvelles allégations concernant le candidat républicain pour le Sénat en Géorgie, Herschel Walker. L’ex-vedette de football, déjà affligée d’une litanie de scandales — dont des accusations d’avoir braqué un pistolet sur la tempe de son ex-femme —, a dû se défendre d’avoir personnellement financé l’avortement d’une ancienne compagne alors qu’il fait actuellement campagne pour une interdiction totale de cette intervention médicale. Même dans les cas de viol et d’inceste.
Avec Walker, la Géorgie est l’épicentre de l’univers politique américain cet automne. Certes, cette course déterminera peut-être quel parti sera à la tête du Sénat.
Or, outre l’arrivée potentielle de Walker au Sénat, personne ne parle d’un départ fort probable, et significatif : celui du sénateur républicain Ben Sasse, du Nebraska. L’Université de la Floride a annoncé son intention de le nommer président de l’établissement. Bien que le processus de sélection ne soit pas encore finalisé, les astres s’alignent en ce sens.
Et si c’est le cas, les implications seront majeures.
Un siège acquis
Dans son œuvre classique sur le Congrès américain, le regretté politologue David Mayhew expliquait que l’objectif professionnel d’à peu près tout élu était le même : se faire réélire. Rares sont les membres qui abandonnent volontairement le Congrès, à moins que leur défaite à la prochaine élection soit assurée.
Encore plus rares sont ceux qui partent avant même la moitié de leur mandat… Et, qui plus est, sont assurés d’une réélection facile pour le reste de leur vie, ou presque. Tel est le cas de Sasse.
Sasse représente un État qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, a voté une seule fois pour un démocrate à la présidence : Lyndon Johnson, il y a maintenant plus d’un demi-siècle.
Candidat pour la première fois en 2014, Ben Sasse avait été élu avec 64 % des voix. Faisant face à nouveau aux électeurs en 2020, il a vu son score s’amenuiser : il a été réélu avec… 63 % des voix. Près de 40 points le séparaient de son rival démocrate principal.
À 50 ans, son âge est de 15 ans sous la moyenne de ses collègues sénateurs. Autrement dit, si Ben Sasse souhaitait faire une longue carrière au Sénat, la voie lui était grande ouverte.
Bien des politiciens payeraient cher pour se trouver dans cette position — et ce, littéralement : certaines des courses les plus serrées pour le Sénat, comme en Géorgie, auront été le théâtre de dépenses d’une centaine de millions de dollars chacune.
Ben Sasse, dont le siège au Sénat des États-Unis ne serait pas en jeu avant 2026, préfère malgré tout le délaisser pour aller diriger une université.
Pour quelles raisons ?
Une espèce en quasi-extinction
Le grand test des primaires républicaines de 2022 consistait à évaluer l’emprise qu’exerçait toujours Donald Trump sur le Parti républicain, près de deux ans après son départ de la Maison-Blanche.
La réponse est aujourd’hui claire : elle est puissante. Sur les 10 républicains ayant voté pour la mise en accusation de Trump à la Chambre des représentants à la suite de l’insurrection au Capitole, seulement 2 seront du prochain Congrès, après avoir eux-mêmes survécu de peine et de misère à des candidatures trumpistes lors de ces primaires.
Au Sénat, Ben Sasse faisait partie des sept républicains ayant voté pour la destitution de Trump. Avec son départ, il en resterait au maximum quatre dans le prochain Congrès.
Le 45e président accuse les élus du parti critiques à son égard d’être de « faux » républicains. L’ironie suprême, lorsqu’il est question de Sasse, est qu’on ne peut pas trouver plus républicain dans l’âme que le sénateur du Nebraska : selon la base de données FiveThirtyEight, il a voté pour les propositions de Donald Trump près de 90 % du temps. Et lorsqu’il dérogeait de cette ligne de conduite, c’était parce qu’il défendait une position… encore plus conservatrice que celle de Trump. Il s’opposait, par exemple, à une réforme du système de justice qui accordait un financement aux programmes de réhabilitation, ainsi qu’à la première ronde d’aide financière liée aux confinements en raison de la COVID–19 du printemps 2020.
Au final, le problème de Sasse aura été foncièrement le même que celui connu par Jeff Flake, Bob Corker et la poignée d’autres élus républicains haut placés à Washington ayant osé défier Trump de façon frontale.
Un homme osant penser par lui-même et agir par principe a moins sa place dans l’équipe. C’est une équipe au sein de laquelle Herschel Walker pourrait trouver sa place.
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