Finally, a Good Month for Joe Biden

Published in La Presse
(Canada) on 26 March 2024
by Michel C. Auger (link to originallink to original)
Translated from by Shivani Balachandar. Edited by Gillian Palmer.
It doesn’t happen to him very often, so it’s worth noting: President Joe Biden had a very good March. Maybe not enough to turn the tide, but enough for several national polls to suggest he could eke out a narrow victory over Donald Trump.

There’s no reason to bet the bank, and the Nov. 5 election is still far away, but it’s certain that Joe Biden is in a much better position today than he was a month ago.

It all started with the State of the Union address on March 7. Biden surprised quite a few people with an energetic and vigorous speech. This standard in American politics is rarely a defining moment, even in an election year.

However, it was still an important step for Biden in reassuring his own party. While his opponents often describe him as a near senile old man incapable of carrying out the duties of a president, he showed himself in a much better light, so much so that no one among the Democrats is worries about his ability to run a presidential campaign.

He also distinguished himself from Donald Trump by addressing core American values — honesty, decency, dignity and equality — which set the tone for his campaign in light of the November election. Nothing new, but an attack angle that pleased his Democratic supporters.

Nothing spectacular, but we can say Biden is back in the saddle.

In the meantime, Trump played “loser takes all” in court. He succeeded in getting the courts to postpone three out of four criminal trials he is facing, probably until after the election. The most serious case in Georgia involving election interference attempt will probably not be heard before the November election.

Nonetheless, a criminal trial is set to begin on a more embarrassing charge of falsifying business accounts to cover up a $130,000 payment to a porn star paid for her silence about an affair with her in 2006 while he was married to Melania. Trump has consistently denied the allegations.

But this type of story, the delight of grocery store tabloids, is not so good for the reputation of someone who wants to be the favored candidate of the religious right, a very powerful group within the Republican Party.

Thus, on April 15, Trump will be first former president in American history to be tried on criminal charges. He faces up to four years in prison if he is convicted.

The other trials Trump faces are not expected to be begin before November’s election, but they may very well work to his detriment during the campaign.

IN addition, a New York Court of Appeals saved Trump at the last minute when it reduced the bond he was ordered to pay from nearly half a billion dollars to $175 million. The bond is a guarantee pending appeal of a civil fraud ruling for inflating the value of his properties to obtain favorable loan rates.

Trump was unable to pay the $464 million judgment even after he knocked on the doors of every financial institution that specialize in these kinds of bonds. Trump must pay the $175 million by the end of next week.
At the very least, this shows that Trump is not as wealthy as he boasts; a wealth that is at the heart of his founding myth. The former president even claimed that he was being prevented from using his own money for his election campaign, something he had steadfastly refused to do until now.
In any case, regardless of what the courts finally decide in the case, it has dealt some serious damage to Trump’s reputation by virtue of the fact that he has found himself in the role of the accused. All of which means that he did not have a very good March.

The polls reflect this. On average, Real Clear Politics polls have given the advantage to Trump since last fall. Now, his advantage is no more than 1.6%, down from 4% in recent months.

This may seem like a rather narrow margin, but American elections are almost always decided by a slim margin. The last “easy” victory for a candidate went to George H.W. Bush in 1988, with 53.5% of the vote over 45.7% for his opponent.


Ça ne lui arrive pas si souvent, alors il faut le noter : le président Joe Biden a eu un très bon mois de mars. Peut-être pas assez pour renverser la vapeur, mais suffisant pour que plusieurs sondages nationaux indiquent qu’il pourrait remporter une victoire serrée contre Donald Trump.

Il n’y a pas de quoi aller parier toutes ses économies, et l’élection du 5 novembre est encore loin, mais il est certain que M. Biden est aujourd’hui en bien meilleure posture qu’il y a encore un mois.

Tout a commencé avec le discours sur l’état de l’Union du 7 mars. Avec son discours énergique et vigoureux, le président Biden en a surpris plus d’un. Cette figure imposée de la politique américaine est rarement un moment déterminant, même en année électorale.

Mais c’était tout de même une étape importante pour M. Biden afin de rassurer son propre parti. Alors que ses adversaires le décrivent souvent comme un vieillard presque sénile et incapable d’assumer les fonctions de président, il s’est montré sous un bien meilleur jour, si bien que plus personne, chez les démocrates, ne s’inquiète de sa capacité à mener une campagne présidentielle.

Il a également réussi à se distinguer de Donald Trump en parlant des valeurs essentielles de l’Amérique qui sont l’honnêteté, la décence, la dignité et l’égalité, ce qui donne le ton de sa campagne en vue de l’élection de novembre. Rien de très nouveau, mais un angle d’attaque qui plaît aux troupes démocrates.

Rien de bien spectaculaire, donc, mais on peut dire que Joe Biden s’est bien remis en selle.

Pendant ce temps, Donald Trump jouait à « qui perd gagne » devant les tribunaux. Il a réussi à faire remettre, probablement après l’élection, trois des quatre causes criminelles dont il est l’accusé. La plus sérieuse, la tentative d’ingérence électorale en Géorgie, ne sera sans doute pas entendue avant l’élection de novembre.

Mais un procès criminel devra avoir lieu pour une infraction plutôt gênante : soit d’avoir falsifié les livres comptables d’une de ses sociétés afin de masquer le versement d’une somme de 130 000 $ à une actrice porno pour qu’elle garde le silence à propos d’une liaison qu’il aurait eue avec elle en 2006, alors qu’il était marié avec Melania Trump. M. Trump a toujours nié les faits.

Mais ce genre d’histoire, qui fait les délices des journaux qu’on vend dans les supermarchés, n’est quand même pas très bon pour la réputation de celui qui veut être le candidat préféré de la droite religieuse, très puissante au Parti républicain.

Il deviendra donc, le 15 avril, le premier ex-président de l’histoire des États-Unis à avoir un procès criminel. Dans cette affaire, il est tout de même passible de jusqu’à quatre ans de prison s’il est reconnu coupable.

Ses autres causes judiciaires ne devraient pas être entendues avant l’élection de novembre, mais elles pourraient quand même nuire à l’ex-président pendant la campagne électorale.

Ainsi, M. Trump a été sauvé in extremis par la Cour d’appel de l’État de New York, qui a réduit la caution qu’il devait verser de près d’un demi-milliard de dollars à 175 millions, une garantie en attendant une décision finale des tribunaux dans une affaire civile de fraude présumée. L’ancien président est accusé d’avoir gonflé la valeur de ses propriétés, notamment pour obtenir des prêts plus favorables.

Mais M. Trump n’était pas en mesure de verser la caution de 464 millions, même s’il a frappé à la porte de toutes les institutions financières spécialisées en garanties. Il devra réunir les 175 millions d’ici la fin de la semaine prochaine.

Cela montre, à tout le moins, qu’il n’est pas aussi riche qu’il le prétend, une richesse pourtant au cœur même de son mythe fondateur. L’ancien président a même affirmé qu’on essayait de l’empêcher d’utiliser son propre argent pour sa campagne électorale, ce qu’il s’était toujours refusé à faire jusqu’à présent.

Bref, quelle que soit la décision finale des tribunaux dans cette affaire, il y a eu un dommage réel à la réputation de M. Trump par le simple fait qu’il se retrouve dans le rôle de l’accusé devant les tribunaux. Ce qui fait qu’il n’a pas eu un bon mois de mars.

Les sondages reflètent cela. La moyenne des sondages du site web Real Clear Politics⁠1 donnait l’avance à M. Trump depuis l’automne dernier. Or, l’avantage en faveur de M. Trump n’est plus aujourd’hui que de 1,6 %, après avoir atteint jusqu’à 4 % au cours des derniers mois.

Cela peut sembler une bien faible marge, mais les élections américaines se décident presque toujours par une faible marge. La dernière victoire « facile » d’un candidat a été celle de George H. W. Bush en 1988, avec 53,5 % des voix contre 45,7 % pour son adversaire.
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link .

Hot this week

Australia: Donald Trump Is So Convinced of His Mandate that He Is Battling the Courts

Cuba: The First Casualty

Canada: It Turns Out Trump’s Tariffs Were Illegal After All

Germany: Trump for the Charlemagne Prize!

Topics

Mexico: US Pushes for Submission

Poland: Donald Trump’s Delusions about South Africa

Australia: Donald Trump Is So Convinced of His Mandate that He Is Battling the Courts

Australia: The US’s Biggest Export? Trump’s MAGA Mindset

Cuba: The First Casualty

Germany: Trump for the Charlemagne Prize!

Related Articles

Mexico: US Pushes for Submission

Australia: Donald Trump Is So Convinced of His Mandate that He Is Battling the Courts

Australia: The US’s Biggest Export? Trump’s MAGA Mindset

Cuba: The First Casualty