Barack Obama took the floor at 10:10. Neither Nicolas Sarkozy nor Alain Juppe were present.
The U.S. president was warmly applauded upon his arrival. Half an hour later, as he ended his speech, it was another story entirely. The applause was rather chilly. Fortunately, there was a kind of clattering in the U.N. press box, giving the illusion of applause. But down among the delegates, the response was flat and lifeless.
I have never heard so little applause for Barack Obama. The Nobel Prize was a long way away.
Barack Obama went back to the U.N.'s origins, to its founding by Roosevelt upon the ashes of war. He summarized the organization's mission: "The pursuit of peace in an imperfect world." In this very imperfect world, peace "depends upon a sense of justice." But do not despair, he said. The tide of war is receding. Renewal is everywhere, even in New York where the towers are being rebuilt. "Yes, this has been a difficult decade," he said. But the time has come to rebuild peace.
Obama described the Arab revolutions with verve, its images and the taste of freedom. Mubarak and Gadhafi are gone. He cited Osama bin Laden on the same list. "The idea that change could only come through violence has been buried with him," he said.
But let us remember: "Peace is hard." Societies can split apart. And that is why the U.N. must act to support the democracies in transition.
Then, a few sentences on Syria and its people, who have demonstrated "dignity and courage." The question for us is clear: Will we stand with the Syrian people, or with their oppressors? The council should sanction the Syrian regime, he argued.
The president also mentioned Yemen. The United States supports the people's aspirations for free elections. In Bahrain, we are "satisfied" with the measures that have been undertaken. The United States is a "close friend" of Bahrain, that much is clear.
But everyone is concerned with Palestine, Obama acknowledged, recalling that he had called for the creation of a Palestinian state exactly one year ago. On that count he was, frankly, disappointing with his careful hedging.
There is no "shortcut to peace," he said. He returned to several themes that he had already discussed in many previous speeches: the Northern Ireland example, the fact that peace is only possible when each party "learns to stand in each other's shoes," to put themselves in the other's place, etc. …
Only negotiations can lead to a true Palestinian state. For the first time, instead of refusing to come out in favor of either party, he advocated more for the Israeli cause than for the Palestinians. The U.S.' project is to "encourage the parties to sit down together, to listen to each other" and that is "what the United Nations should be focused on in the weeks and months to come." Close of proceedings.
Obama très peu applaudi à l’ONU. Sarkozy pas présent au discours
Barack Obama a pris la parole à 10h10. Nicolas Sarkozy n'était pas dans la salle, ni Alain Juppé.
A son arrivée, le président américain a été chaudement applaudi. Une demi-heure plus tard, quand il clos son discours, c'était le jour et la nuit. Les applaudissements ont été des plus frais. Heureusement qu'il y avait une sorte de "claque" dans la tribune de presse et des ONG, qui a fait illusion. Mais en bas, parmi les délégués, c'était des plus plats.
Jamais je n'avait entendu si peu d'applaudissements pour Barack Obama. Le prix Nobel est bien loin.
Barack Obama est remonté aux sources de l'ONU, à la fondation par Roosevelt sur les ruines de la guerre. Et a résumé la mission de l'organisation:
- " La quête de la paix dans un monde imparfait"
Dans ce monde très imparfait, la paix reste "tributaire du sens de la justice".
Ne pas désespérer, a-t-il dit. Le temps de la guerre est en retrait. Le renouveau est partout, jusqu'à New York où les tours sont en reconstruction.
"Oui la décennie a été difficile", a-t-il dit
Mais le temps est venu de rebatir la paix.
Avec brio, Obama a décrit en images les révolutions arabes, le gout de la liberté.
Moubarak, Kadhafi sont partis. Et il a cité Oussama Ben Laden dans la même liste. "L'idée que le changement ne viendrait que par la violence a été enterrée avec lui", a-t-il dit.
Mais souvenons-nous: "la paix est difficile". Les sociétés peuvent se déchirer. C'est pourquoi l'ONU doit agir pour soutenir les démocraties en transition.
Quelques phrases sur la Syrie et son peuple qui a montré "dignité et courage".
- "La question pour nous est claire: Sommes-nous du côté des Syriens ou de leurs oppresseurs"?
Le Conseil devrait sanctionner le régime syrien, a-t-il plaidé.
Le président a aussi cité le Yemen. Les Etats-Unis soutiennent les aspirations de la population à des élections libres. A Bahrein, nous sommes "satisfaits" des pas qui ont été entrepris. Les Etats-Unis sont des "amis proches" de Bahrein, c'est clair.
Mais tout le monde est préoccupé par la Palestine, a reconnu Obama, en rappelant qu'il avait appelé à la création d'un Etat palestinien il y a un an exactement.
Là-dessus, il a franchement déçu, restant soigneusement à couvert.
Il n'y a pas de "raccourci pour la paix", a-t-il dit. Il a enfourché beaucoup de thèmes déjà évoqués dans de nombreux discours précédents: l'exemple de l'Irlande du Nord, le fait que la paix ne sera possible que lorsque chaque partie pourra "se mettre dans les chaussures de l'autre partie", se mettre à la place de l'autre etc...
Seule les négociations peuvent aboutir à un vrai Etat palestinien.
Pour la première fois, il a plaidé davantage la cause d'Israël que des Palestiniens, sans renvoyer tout le monde dos-à-dos.
"Le projet de l'Amérique est de faire s'asseoir les deux parties" et qu'elles s'écoutent, a-t-il dit.
C'est cela que les Nations Unies devraient "avoir comme projet dans les semaines et mois qui viennent".
Fermez le ban.
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