And to think that there was serious talk in the White House, not that long ago, about a meeting between Donald Trump and Iranian president, Hassan Rouhani.
Now, we are wondering, just as seriously, if the Americans are going to attack Iran!
We are starting to get used to these reversals. The world according to Trump resembles a roller coaster ride, except that it’s not fun.
Those responsible for the recent attacks on Saudi Arabian oil installations have not yet been formally identified. However, the White House is certain that Iran dealt the blow. Trump’s national security advisers have even indicated potential targets in the Iranian territory. The start of a conflict would not be a surprise.
Fortunately, for the moment, the response is measured. Washington announced yesterday that it is sending reinforcements to the region, but specified that they would be “defensive in nature." Sanctions against Iran have also been increased.
Even if the Iranian government denies it, it is possible that they are behind this attack. Its leaders, in order to maintain power or affirm their hegemony in the region, have never hesitated to take brutal and hostile action. And the rivalry between Iran and Saudi Arabia is notorious.
If Iran does prove to be guilty, however, one must also consider Trump’s role. Killing the Iran nuclear deal, as he did last year, without proposing an alternative solution, and putting “maximum pressure” on Iran, was a highly perilous approach.
The major axis of this strategy, the imposition of harsh sanctions, is certainly not unrelated to Iran digging in its heels in and rebelling.
It is necessary to recognize this, even though it should not exonerate the Iranian government.
It must also be noted that Trumpism in the Middle East has resulted in a shameless reconciliation with Saudi Arabia. Barack Obama had opted, instead, for a rebalancing in the region; the relationship with Iran had been improving.
Trump seemed, for his part, to want to meet his Iranian counterpart next week in New York on the margins of the United Nations General Assembly. It is now improbable. And anyway, it was - above all - to make a spectacle of himself and distract Americans.
After all, isn’t that what he did with the North Korea issue? One gets the impression more and more that it mainly allowed Kim Jong Un to buy time … and perfect his missiles.
But let’s focus on Iran, because it is urgent that a solution is found to this crisis. Trump, true to his nature when facing the possibility of a military intervention, blows hot and cold.
He first flexed his muscles and said that his country was ready to retaliate (locked and loaded, he tweeted). But for the moment, he has stopped puffing out his chest, as his announcement yesterday showed. He knows very well that Americans have no appetite for a large-scale military retaliation. He also wants to avoid soaring oil prices. And he knows that Iranians will not sit back and accept reprisal from Washington.
He also knows that the Iranians will not sit idly by. Iran's Minister of Foreign Affairs Mohammad Javad Zarif threatened a “total war.”
The president should, of course, have expected this when he decided to withdraw from the Iran nuclear deal.
But when it comes to foreign policy, where it is preferable to be two or three steps ahead, Trump is more of a brawler than a chess player.
As far as what happens next, we will not ask for wisdom from him; that would be delusional. We will nonetheless hope that he decides on restraint.
Et dire qu’on évoquait sérieusement à la Maison-Blanche, il n’y a pas si longtemps, une rencontre entre Donald Trump et le président iranien Hassan Rohani…
Or, voici qu’on se demande maintenant, de façon tout aussi sérieuse, si les Américains vont attaquer l’Iran !
On commence à s’habituer à ces revirements. Le monde selon Trump s’apparente à un trajet en montagnes russes, à l’exception du fait que ça n’a rien d’amusant.
On n’a pas encore formellement identifié qui est responsable des récentes frappes contre des installations pétrolières en Arabie saoudite. En revanche, à la Maison-Blanche, on semble persuadé que c’est l’Iran qui a fait le coup. Les conseillers de Donald Trump en matière de sécurité nationale viennent même de désigner des cibles potentielles sur le territoire iranien. L’ouverture des hostilités ne serait pas une surprise.
Heureusement, pour l’instant, la réponse est mesurée. Washington a annoncé hier l’envoi de troupes en renfort dans la région, mais a précisé qu’elles seront « défensives par nature ». Les sanctions contre l’Iran ont aussi été renforcées.
Même si le régime iranien le nie, il est plausible qu’il soit derrière cette attaque. Ses responsables, pour conserver le pouvoir ou affirmer leur hégémonie dans la région, n’ont jamais hésité à faire des gestes brutaux et hostiles. Et la rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite est notoire.
Si l’Iran s’avère être le coupable, par contre, il faudra aussi regarder du côté… de Donald Trump. Torpiller l’accord sur le nucléaire iranien comme il l’a fait l’an dernier sans proposer de solution de rechange et en soumettant l’Iran à une « pression maximale » était une approche hautement périlleuse.
L’axe principal de cette stratégie, l’imposition de rudes sanctions, n’est certainement pas étranger au fait que l’Iran se braque et se rebelle.
Force est de le reconnaître, même si cela ne doit pas disculper le régime iranien.
On s’en voudrait, ici, de ne pas souligner que le trumpisme au Moyen-Orient s’est aussi traduit par un rapprochement éhonté avec l’Arabie saoudite. Barack Obama avait plutôt opté pour un rééquilibrage dans la région ; la relation avec l’Iran s’était réchauffée.
Donald Trump semblait pour sa part vouloir rencontrer son homologue iranien la semaine prochaine à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. C’est désormais improbable. Et c’était, de toute façon, avant tout pour se donner en spectacle et jeter de la poudre aux yeux des Américains.
N’est-ce pas, après tout, ce qu’il a fait dans le dossier nord-coréen ? On a de plus en plus l’impression qu’il a surtout permis à Kim Jong-un de gagner du temps… et de perfectionner ses missiles.
Mais revenons à l’Iran, car il faudra bien trouver une solution à cette crise de façon urgente. Donald Trump, fidèle à son habitude lorsqu’il est placé devant la possibilité d’une intervention militaire, souffle le chaud et le froid.
Il a d’abord gonflé ses muscles et dit que son pays était prêt à riposter (locked and loaded, a-t-il écrit sur Twitter). Mais il a pour l’instant cessé de bomber le torse, comme le démontre l’annonce d’hier. Il sait fort bien que les Américains n’ont pas d’appétit pour une riposte militaire d’envergure. Il veut aussi éviter que les prix du pétrole ne flambent davantage. Et il sait que les Iraniens ne resteront pas les bras croisés s’il y a des représailles de la part de Washington.
Il sait aussi que les Iraniens ne resteront pas les bras croisés. Leur ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a brandi jeudi la menace d’une « guerre totale ».
Tout ça, bien sûr, le président américain aurait dû le prévoir lorsqu’il a décidé de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien.
Mais, en matière de politique étrangère, où il est préférable d’avoir deux ou trois coups d’avance, Donald Trump tient davantage du bagarreur que du joueur d’échecs.
Pour la suite des choses, on ne lui demandera pas de faire preuve de sagesse, ce serait se bercer d’illusions. On va néanmoins souhaiter qu’il prenne le parti de la retenue.
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