Americans should have been able to talk about — and celebrate — the historic election of Raphael Warnock, the first African American to represent Georgia in the Senate. Instead, Donald Trump rewarded Americans with a haunting, violent demonstration by his loyal supporters filled with harebrained ideas invading the corridors of the Capitol by the hundreds.
This is all the climax of an unhinged presidency! For the past four years, the world has said this man cannot do anything worse tomorrow than he did the night before. Less the president of the United States than ever, he became the leader of a gang on Wednesday, Jan. 6, and let the dogs out in the name of his fight for the “people.”
On the morning of Thursday, Jan.7, still refusing to accept that he lost the presidential election, and with a straight face, Trump promised an “orderly transition” after Congress, in the wee hours, finally confirmed Joe Biden’s victory in the presidential election last Nov. 3. And this happened as Washington murmured about the somewhat improbable removal of Trump immediately from office for inciting violence and insurrection.
While many of us have to pinch ourselves to believe it, the fact remains that what happened in the seat of Congress, against the background of lax response by the police this time compared with their repressive response to antiracism protesters in the wake of George Floyd’s murder, is only, in the end, the logical conclusion of a presidency that was built, on the negation and manipulation of the rule of law with the indecent complicity of a majority of elected Republicans. The American political class is in turmoil, and rightly so, but it is especially shocking to see these submissive Republicans shed crocodile tears over the “desecration of our temple of democracy.” Because they defended all of Trump’s insanity up until the last minute, Republican Senate Majority Leader Mitch McConnell and his gang are just as guilty as the president of the Jan. 6 desecration. McConnell’s acknowledgment of Biden’s victory really came too late.
Similarly, an obsequious Vice President Mike Pence took his time before standing up to his boss and defending democratic norms. Was this a salutary realization? No. It was nothing but a self-interested display of electioneering coming from a man who hopes to become president in 2024.
In fact, the extraordinary events of Jan. 6 did not discourage eight senators (Ted Cruz of Texas and Josh Hawley of Missouri, primarily) and more than half of the Republicans in the House to object that evening to Biden’s election, complicit with Trump’s lie that there was massive election fraud and that the election was “stolen.”
This movement will not go away on Jan. 20 when Biden is sworn in, because as we have frequently heard, the incendiary Trump is the symptom and the cause of a democratic malaise that is calling out the political class, regardless of a member’s partisan leaning. And under Trump’s presidency, it took on monstrously populist dimensions, with the disease and the symptoms now one and the same.
The chaos that showed up on Congress’s doorstep is not the sign of a fringe phenomenon. A poll released in December — and here again, you have to pinch yourself to believe it — showed that no fewer than 77% of Republicans believed, against all evidence, the conspiracy theory that the Nov. 3 election was fraudulent. This is a reality that experts call mass radicalization, where peoples’ confidence in the government, Congress, science and the mainstream media unravels under the recriminations of a nebula on the extreme right. It is a style that influential young “Retrumplican” wolves are exploiting, moving forward unmasked, young Retrumplican wolves like Hawley, 41, an outspoken critic of urban, coastal elites (read: Democrats) who is skilled at using a national populist discourse to defend the (white) working class.
That said, we forget, or nearly forget, that as a counterweight to the troubles on Jan. 6, Democrats gained control of the Senate thanks to the election of two senators in Georgia: Jon Ossoff, a young, 33-year-old documentary filmmaker, and Raphael Warnock, 51, a disciple of Martin Luther King Jr., two openly progressive candidates who beat two openly pro-Trump candidates. And their election, while narrow, is the sign of a promising sociodemographic evolution in Georgia. For Democrats, this is a major feat in a traditionally Republican state well-versed in strategies for suppressing minority voting rights. That is the real fraud. It is all a rebuke of Trumpism that comes at just the right moment.
Les Américains auraient dû pouvoir parler de — et saluer — l’élection historique de Raphael Warnock, devenu le premier Afro-Américain à représenter la Géorgie au Sénat, ils ont plutôt été gratifiés de force par Donald Trump du spectacle hallucinant de loyaux partisans, pétris d’élucubrations conspirationnistes, envahissant par centaines les corridors du Capitole.
Tout un point d’orgue à une présidence détraquée ! Le monde aura égrené les quatre dernières années en se disant que cet homme ne pouvait pas faire pire demain que ce qu’il avait fait la veille. Moins président des États-Unis que jamais, il s’est surpassé mercredi en chef de gang qui lâche ses chiens au nom de son combat pour le « peuple ».
Jeudi matin, toujours dans le déni de sa défaite, il a promis, sans rire, une « transition ordonnée » après que les membres du Congrès eurent finalement confirmé, aux petites heures, la victoire de Joe Biden à la présidentielle du 3 novembre dernier. Et tandis que Washington bruissait d’appels — plutôt impraticables — à sa destitution immédiate pour incitation à la violence et à l’insurrection.
Si, pour beaucoup, il faut se pincer pour y croire, il reste que ce qui s’est passé au siège du Congrès — dans un contexte louche de laisser-faire policier, en comparaison de la répression exercée contre les manifestations antiracistes dans la foulée du meurtre de George Floyd — n’est après tout que l’aboutissement logique d’une présidence qui s’est construite, avec la complicité indécente d’une majorité d’élus républicains, sur la négation et la manipulation de l’État de droit. La classe politique américaine est en émoi, à juste titre, mais il est particulièrement choquant de voir tous ces républicains inféodés depuis quatre ans à M. Trump verser des larmes de crocodile sur la « profanation du temple de notre démocratie ». Pour avoir défendu et facilité jusqu’au dernier moment toutes les dérives de M. Trump, le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, et sa bande sont aussi coupables que le président de ladite profanation. Elle a été bien tardive, la reconnaissance de la victoire de M. Biden par M. McConnell.
De la même manière qu’il en aura mis du temps, l’obséquieux vice-président Mike Pence, à lâcher le patron et à se porter à la défense de la norme démocratique. Salutaire prise de conscience ? Non. Rien que de l’électoralisme intéressé de la part d’un homme qui voudrait devenir président en 2024.
De fait, les événements extraordinaires de mercredi après-midi n’ont pas découragé en soirée huit sénateurs (Ted Cruz du Texas et Josh Hawley du Missouri, au premier chef) et plus de la moitié des élus républicains à la Chambre des représentants de faire obstacle à la reconnaissance de la victoire de M. Biden, conformément au mensonge trumpiste voulant qu’il y ait eu fraude électorale massive et que la présidentielle a été « volée ».
Cette mouvance ne s’effacera pas le 20 janvier prochain avec l’assermentation de M. Biden, comme l’incendiaire Donald Trump, on le répète, est le symptôme et la cause d’un malaise démocratique interpellant la classe politique, toutes tendances confondues. Et qui a pris sous sa présidence des dimensions monstrueusement populistes, la maladie et ses symptômes finissant par ne plus faire qu’un.
Le chaos survenu au Congrès ne témoigne pas d’un phénomène minoritaire : un sondage publié en décembre — et là encore, il faut se pincer pour y croire — indiquait que pas moins de 77 % des républicains adhéraient contre toute évidence au conspirationnisme voulant que la présidentielle du 3 novembre ait été frauduleuse. Une réalité que des experts appellent la « radicalisation de masse », où la confiance des gens dans le gouvernement, le Congrès, la science et les médias mainstream s’effiloche à la faveur des récriminations d’une nébuleuse d’extrême droite. Et une veine qu’exploitent d’influents jeunes loups « rétrumplicains » avançant démasqués, comme M. Hawley (41 ans), pourfendeur des élites côtières et urbaines (démocrates) et habile porteur d’un discours national-populiste à la défense de la classe ouvrière (blanche).
On en oublie presque, cela dit, qu’en contrepoids aux troubles de mercredi, les démocrates ont mis la main sur le contrôle du Sénat grâce à l’élection de deux sénateurs en Géorgie : Jon Ossoff, jeune documentariste de 33 ans, et Raphael Warnock (51 ans), apôtre de Martin Luther King. Deux candidats ouvertement progressistes qui l’ont emporté contre deux républicains ouvertement pro-Trump. Et dont l’élection, bien que de justesse, traduit une prometteuse évolution sociodémographique de la Géorgie. Pour les démocrates, l’exploit est majeur dans un État traditionnellement républicain bien versé dans les stratégies de suppression du vote des minorités — la voilà, la véritable fraude. Tout un pied de nez, en tout cas, au trumpisme. Qui arrive à point nommé.
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