The United States has decided to employ its full arsenal of methods to block Palestine’s admission to the UN and UNESCO, including financial blackmail. This global superpower boasts its own traditions of promoting liberty and democracy, but it will not hesitate to use every channel of dissuasion — pressuring Palestinians and the countries who support them, threatening to withhold its financial dues from UNESCO itself — to prevent the recognition of Palestine as a state. These methods resemble the ones that dictators regularly use to forbid self-expression among their people and to limit basic human rights. Palestinians have these rights, too, but the United States is suppressing them and doing everything in its power to prevent these people, who have been ravaged by foreign occupation, from integrating themselves into the international community. It is outrageous that the United States should put the entirety of their immense power into blocking the official recognition of Palestine. Such relentless determination is inconceivable from the self-styled godfather of the Israel-Palestine peace process.
Now the Americans are prepared to suspend their active participation in UNESCO, a specialized UN agency (which depends on the financial contributions of its member states to function), for the sole reason that Palestine is not being admitted into the organization on their terms. The U.S. warned on Wednesday that they would cut their funding to UNESCO if the organization voted in favor of including the Palestinian Authority as a full-fledged member state. This is pure blackmail. Palestinians have the same rights as any other people to be represented in international bodies, including in the UN and UNESCO.
However, there is another side to the story which complicates matters. America has cited two laws passed by the United States Congress in the 1990s (over 20 years ago) which states that “[n]o funds authorized to be appropriated by this Act or any other Act shall be available for the United Nations or any specialized agency thereof which accords the Palestine Liberation Organization the same standing as member states.” So the Americans predicted that, someday, such a situation would arise, and they took the initiative to guarantee that the Palestinians could never achieve member state status within any international organization. This country is completely devoted to Israel (one of the warring parties) and has been for many years, which explains how the negotiations — and the peace process — have failed. All the while, they say they are working toward world peace. They have already warned that a vote in favor of Palestine would have “consequences.” Thus says the global “superpower.”
Tomorrow, we will see the outcome of this bizarre battle, sought by the United States. The Palestinians have successfully worked their way through the stages of applying for membership to UNESCO and have arrived at the final step: The vote of the 193 member states of the UN. The Palestinians have gathered most of the necessary two-thirds vote for admission. But the effect of the American blackmail is still unknown, as they have put terrible pressure both on the Palestinians to withdraw their candidature, and on the other members of UNESCO to dissuade them from voting in Palestine’s favor. Granted, UNESCO does rely on the financial support of the United States, which provides 22 percent of the organization’s budget, an estimated $70 million. But Arab states can most likely cover the majority of this cost. It is up to the Arabs to stand up against blackmail, to cover the deficit and allow the United States to leave. They can crush the United States’ proposed blackmail while giving much-needed aid to UNESCO.
Les Etats-Unis ont donc décidé d'utiliser tous les moyens, y compris le chantage financier, pour barrer la route à l'admission de la Palestine à l'ONU et à l'Unesco. Les Etats-Unis, superpuissance mondiale qui se prévaut de traditions de liberté et de démocratie, n'hésitent pas cependant à mobiliser tous leurs moyens de dissuasion - en faisant pression sur les Palestiniens, sur les pays qui soutiennent ces derniers, sur l'Unesco elle-même en menaçant de lui couper leur quote-part financière - pour empêcher l'accès de la Palestine au statut d'Etat. Ce sont là les méthodes dont usent habituellement les dictateurs pour empêcher leurs peuples de s'exprimer, comme de brimer les droits de l'homme. Et ce sont les droits des Palestiniens qui sont ainsi opprimés par les Etats-Unis, qui mettent dans le jeu leur toute puissance pour bloquer un peuple, spolié par l'occupation étrangère, d'intégrer la communauté internationale. Ce qui est encore plus outrancier, est le fait que les Etats-Unis mettent tout le poids de leur puissance pour faire barrage à la reconnaissance de la Palestine. Un acharnement incompréhensible de la part d'un pays qui se dit «parrain» du processus de paix israélo-palestinien. Or, les Américains sont prêts à suspendre leur participation au fonctionnement de l'Unesco, une organisation spécialisée de l'ONU (dont le budget de fonctionnement dépend de la contribution de ses Etats membres), rien que pour que le processus d'admission de la Palestine au sein de cet organisme n'aille pas à son terme. Mercredi, les Etats-Unis prévenaient qu'ils pourraient couper les vivres à l'Unesco si cette dernière votait en faveur d'une adhésion de l'Autorité palestinienne comme Etat membre à part entière. Ce qui confine clairement à une forme de chantage, d'autant que les Palestiniens ont les mêmes droits que tout autre peuple d'être représentés dans les organisations internationales, à commencer par l'ONU et l'Unesco. Toutefois, ce qui complique le dossier et donne un tout autre éclairage à l'affaire, c'est lorsque les Américains rappellent que le Congrès des Etats-Unis a voté dans les années 1990 (cela veut dire il y a plus de vingt ans) deux lois qui «interdisent le financement d'une agence spécialisée des Nations unies qui accepte les Palestiniens en tant qu'Etat membre à part entière». A croire que les Américains prévoyaient qu'un jour ou l'autre ils seraient confrontés à une telle situation et pris les devants, avec pour effet que les Palestiniens ne puissent jamais accéder au statut d'Etat membre de quelque organisation (à caractère mondial) que ce soit. C'est donc un pays voué corps et âme à Israël (l'un des belligérants) qui a conduit durant de longues années - ce qui explique sans doute l'échec des négociations - le processus de paix. Et ils nous disent travailler pour la paix dans le monde. Ils ont d'ailleurs averti qu'un vote en faveur de la Palestine «(...) aura des conséquences». Et cela se dit «grande puissance» mondiale. C'est donc demain que cette étrange «bataille» voulue par les Etats-Unis connaîtra son dénouement. Les Palestiniens qui ont traversé, avec succès, toutes les phases d'adhésion à l'Unesco auront encore à accomplir le dernier volet qui consiste en le vote des 193 Etats membres de l'ONU. Les Palestiniens réunissent largement des 2/3 de voix nécessaires pour être admis. Certes, reste l'inconnue que constitue le chantage américain avec de terribles pressions autant sur les Palestiniens, pour qu'ils retirent leur candidature, que sur les autres membres de l'Unesco pour les dissuader de voter en faveur de la Palestine. Il est vrai que l'Unesco a besoin de l'apport financier américain représentant 22% du financement de l'organisation et estimé à 70 millions de dollars. Somme que sans doute les Etats arabes peuvent largement compenser. Aux Arabes de dire non au chantage, comme leur disposition à combler le manque à gagner qu'occasionnerait un départ US, aidant ainsi l'Unesco tout en mettant en échec le chantage US.
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It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.