TV Series from the Obama Years

Published in Le Monde
(France) on 5 November 2012
by Pierre Sérisier (link to originallink to original)
Translated from by Gillian Wright. Edited by Peter L. McGuire.
Barack Obama’s first term is over. Whether he will extend his term on Tuesday or Republican Mitt Romney will succeed him and move into the White House in January is unknown. His presidency has been marked by several anxiety-provoking TV series that are fairly symptomatic of the era. Here are several recurring themes that have been touched upon over the last four years.

Paranoia

“24” largely contributed to putting this phenomenon on the map. The struggle against terrorism and the effectiveness of defending oneself after Sept. 11 was highlighted in particular. The last few seasons have been overthrown by a sense of paranoia. First with the AMC series “Rubicon” that has not been renewed but that has left profound memories, then “Homeland,” from two former creators of “24” who have adapted an Israeli series for an American audience.

We have walked into a completely different dimension, one of surveillance and craziness based on a conspiracy theory. This remains constant through changes in time. We have also gone from post-Sept. 11 to post-bin Laden.

In this category, we could almost include “Dollhouse” by Joss Whedon.

Catastrophe

Scenarios of this type are multiplying more and more rapidly without any suggestion of not finding material to last sustainably. In all the chaos, we could hold up “FlashForward,” then “The Event,” then “Terra Nova” and, this year, “Revolution” as examples. All are based on the idea that the world as we know it no longer exists and citizens must try to adapt, reinvent social relationships again and rebuild a new political structure. It is at the same time the fall of an empire and the hope of building something new.

For visitors, we could add the remake of “V” and “The Walking Dead” to this criterion, but the comic strip which inspired this series was created well and truly before Obama’s presidency and therefore the reference is slightly curtailed. However, the foreign “zombie” phenomenon has had a comeback during this period, along with monsters and creatures — e.g. “American Horror Story.”

The Economic Crisis

The counterpart of the above catastrophe but on an individual scale. This is the end of traditional markers, an obligation to adapt and rethink lifestyles — the confrontation with personal limits and triumph of the anti-hero/loser. “Breaking Bad” takes first place in this category. This series by Vince Gilligan has been summed up almost completely here. The other series is “Hung”; three seasons of dark comedy on the crisis of the middle-class white American victim of deindustrialization, the subprime crisis and the fear of seeing the American Way of Life disappear.

The Wild West

This theme, which is based on the myth of the creation of the U.S., has been well and truly present during this mandate. First with series like “Justified,” a sort of modern Western inspired by the works of Elmore Leonard. The reference is still more symptomatic than revealing. This is also true with “Southland,” an illustration of the urban Wild West on the streets of Los Angeles. We could equally add “Sons of Anarchy,” which appeared in September 2008 and has developed since — horses have been replaced by Harleys.

Added to these are productions like “Hell on Wheels,” an exaltation of the business spirit and conquest that founded the American dream and the settlers who passed on a tradition of builders capable of confronting the worst adversities in order to make their businesses successful.

The Political Crisis

Otherwise known as crisis of confidence in politics. It is illustrated to perfection by “Boss,” a Gus Van Sant drama broadcast by the TV channel Starz that reveals a perfect and fairly real cynicism through following the adventures of the mayor of Chicago, long considered as one of the American cities where administration was the most corrupt. A reference is clearly made to the former Mayor Richard Daley but the production brings a tragic dimension based on the works of Shakespeare: “Hamlet” and “Richard III.”

“Boardwalk Empire” also explores in its own way this political corruption during the creation of Atlantic City in the first years of the Prohibition. Produced by Martin Scorsese who directed the first episode, it is a new demonstration of the fascination Americans have for the underworld but also a reflection on power and the manner in which it is exercised outside of all the democratic circuits.

The Crisis of the Song

A lone category for Glee (the actors have entertained at the White House) and for the new habits of musical consumption. Gone is the era of vinyl discs and 12-song albums that we listened to constantly. The fashion is for “singles” and above all “remixes” or how to remake music which has already been done while trying to make listeners believe that it’s much better after and was less good before.

And you, what have you learned from these last four years?


Le premier mandat de Barack Obama s'achève. Qu'il soit reconduit dans ses fonctions mardi ou que le républicain Mitt Romney lui succède à la Maison blanche en janvier, sa présidence a été marquée par quelques séries particulièrement anxiogènes assez symptomatiques de l'époque. Voici quelques thèmes récurrents qui furent traités au cours de ces quatre années.
La paranoia
24 avait largement contribué à placer le phénomène sur les rails, mais l'accent était principalement mis sur la lutte contre le terrorisme, sur l'efficacité à se défendre dans un contexte post-11 septembre 2001. Le sentiment paranoïaque a nettement gagné au cours des dernières saisons. D'abord avec une série d'AMC intitulée Rubicon qui n'a pas été reconduite mais qui a laissé de profonds souvenirs. Ensuite, avec Homeland, de deux anciens de 24 qui ont adapté à la sauce américaine une série israélienne.
On est passé dans une tout autre dimension. Celle de la surveillance et de la folie sur fond de théorie du complot qui, elle, demeure une constante malgré les changements d'époque. On est aussi passé de l'après-11-Septembre à l'après Ben Laden.
Dans cette catégorie, on pourrait presque inclure Dollhouse de Joss Whedon.
La catastrophe
Les scénarios de ce type se sont multipliés d'une manière de plus en plus rapide sans qu'aucune proposition ne trouve matière à survivre durablement. On pourrait citer dans le désordre FlashForward, puis The Event, puis Terra Nova et cette année Révolution. Toutes reposent sur l'idée que le monde tel qu'on le connaît n'existe plus. Qu'il va falloir s'adapter, tenter de réinventer de nouveaux rapports sociaux, de constituer une nouvelle structure politique. C'est à la fois la chute d'un empire et l'espoir de bâtir quelque chose de nouveau.
On pourrait ajouter à cette rubrique le remake de V, pour les visiteurs, et The Walking Dead, mais la bande dessinée qui a inspiré la série est bien antérieure à la présidence Obama et donc la référence est légèrement tronquée. Il n'empêche que le phénomène "zombie" a retrouvé une vigueur pendant cette période, de même que celui des monstres et des créatures. De ce qui est étranger. Et on peut citer là American Horror Story.
La crise économique
C'est le pendant de la catastrophe ci-dessus, mais à une échelle individuelle. La fin des repères traditionnels, l'obligation de s'adapter et de repenser son mode de vie. La confrontation avec ses limites et le triomphe de l'antihéros ou du loser. Breaking Bad occupe la première place dans ce registre. Presque tout a été dit sur la série de Vince Gilligan, largement traitée ici. L'autre série est Hung, trois saisons d'une comédie grinçante sur la crise de la classe moyenne blanche américaine, victime de la désindustrialisation, de la crise des subprimes et de la peur de voir disparaître l'American Way of Life.
Le far-west
Ce thème qui fonde le mythe de la création des Etats-Unis d'Amérique a été bien présent au cours de cette mandature. D'abord avec une série comme Justified, sorte de western moderne inspiré d'ouvrages d'Elmore Leonard publiés antérieurement. La référence est là encore plus symptomatique que révélatrice. Mais également avec Southland, illustration du far-west urbain dans les rues de Los Angeles. On pourrait également ajouter Sons of Anarchy, apparue en septembre 2008 et qui s'est développé depuis et dans laquelle les chevaux ont été remplacés par des Harley.
A celles-là se sont ajoutées des productions comme Hell on Wheels qui est une exaltation de l'esprit d'entreprise et de conquête qui ont fondé le rêve américain. Les colons ont légué une tradition de bâtisseurs capables d'affronter les pires adversités pour faire aboutir leur entreprise.
La crise politique
Ou crise de la confiance dans le politique. Elle est illustrée à la perfection par Boss, dramatique de Gus Van Sant diffusée de la chaîne Starz qui se révèle d'un cynisme parfait et assez réaliste en suivant les aventures du maire de Chicago, longtemps considérée comme l'une des villes américaines dont l'administration était la plus corrompue. La référence est clairement faite à l'ancien maire Richard Daley mais la réalisation porte une dimension tragique empruntée aux oeuvres de Shakespeare, Hamlet et Richard III.
Boardwalk Empire explore, elle aussi, à sa manière cette corruption de la politique au travers de la création de la ville d'Atalntic City dans les premières années de la Prohibition. Produite par Martin Scorsese qui a réalisé le premier épisode, elle est une nouvelle démonstration de la fascination des Américains pour la pègre mais aussi une réflexion sur le pouvoir et sur la manière dont il s'exerce en dehors de tous les circuits démocratiques.
La crise de la chanson
Une catégorie à soi seul pouer Glee (les acteurs ont animé une journée à la Maison blanche) et pour les nouvelles habitudes de consommation musicale. Fini le temps des rondelles de vinylel, des albums de 12 titres qu'on écoutait sans désemparer. La mode est aux "singles" et surtout au "remix" ou comment refaire de la musique qui a déjà été faite en essayant de faire croire à ceux qui l'écoutent que c'est mieux après et moins bien avant.
Et vous, qu'avez-vous retenu de ces quatre dernières années ?
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