What I saw yesterday in a large theater off the coast of Normandy was fine, but I am not sure I made the right decision. Indeed, the names of the director and main actor — prestigious and enchanting enough, I must say — made me want to brave the icy temperatures and go see the film.
One might ask what Scorsese had envisioned — discrediting the U.S. stock market, symbolized by Wall Street, or engaging in a devastating critique of what defines success in the contemporary world: sex, alcohol, money and drugs?
We know the story: a young, middle-class American man, who decides to take his chances by dabbling in the stock market. Thanks to his great expertise as a stockbroker, he goes from working in a boiler room to being part of an empire that rests on nothing, if not on his know-how and charisma. He trains dozens of young men and women, helping them like a true philanthropist. A single mother, who is five months behind on paying her rent and therefore in danger of living on the streets with her child, is sent a check for $25,000, when $5,000 would have sufficed! Scorsese does not deny his hero's central message — that money can change your life, opening horizons into the absolutely unimaginable. One example is the exchange between the wealthy stockbroker and two FBI agents who visit his luxurious yacht. This exchange is truly a symbol for the anthology: Casually, with an untouchable air, DiCaprio explains to an FBI agent who is poorly dressed, with a sloppy appearance and looking ill, what he could have had if he had switched trades. The questioning ends very badly, when the man, stung raw, asks his interlocutor to repeat word for word what he had just said, in the end, obviously, to record and implicate him for the attempted corruption of a federal agent, a charge about which the Americans do not joke. DiCaprio understands and hunts down the two intruders, insulting them thoroughly.
However, Scorsese spends too much time showing these golden boys' addictions to alcohol, drugs and sex. The sex scenes are unusually profane, with countless blowjobs — any excuse to have orgies and pagan parties, where guests are literally rolling under tables, and even their staff emulates this. The millionaire couple comes back one day early and discovers that their luxurious apartment has been transformed into a brothel. The director wanted to illustrate the contagious effect that the masters had on their workers and their staff.
But that is not all: There are lessons that the heroes give to their disciples. He even speaks about teaching. Therein lies Scorsese's fierce criticism against the system, a system that has become insane as a result of money losing its meaning in its excess and ease of obtainment. When the two FBI agents leave the yacht to the stock tycoon's jeering, DiCaprio pours a rain of cash onto them, while simultaneously hurling insults. The symbolism is clear: FBI and law enforcement agents are mocked, poor, underdeveloped and hardly admirable. This criticism of the social ladder is fierce. Even the staff of the Department of Justice wear pitiful, gray suits from the past, white shirts that are so unwashed they appear gray and have wives who do not seem to have hairdressers ...
There is the role of drugs, intricately linked to unbridled sexuality. A mentally retarded man begins by claiming that, without these two crutches, he could not do his everyday work normally, so he needs powerful stimulants …
However, there is also something else, which risks displeasing those on Lake Geneva: It is the pretended role given to Swiss bankers who help fraudulent Americans taunt the tax and justice systems in their country. The role of the corrupt banker, played by a famous French actor, is certainly eloquent. I wonder if Geneva residents will appreciate a film that taunts their banks to this point.
But of course, a moral is necessary. Well, this house of cards finally collapses, and DiCaprio loses everything — his family, money and honor. He is sentenced to imprisonment in a penitentiary in the middle of nowhere. In all of these scenes, the actor shows his sovereign and dominant skills, honed down to a perfect art. After serving his sentence, we find him on the other side of the world, where he gives in. He remembers his father's advice: One day, you will have to clean up this mess.
However, it seems to me that we should go back to the last frame of the film: The same FBI agent appears on the screen, in a metro that is dirty and poorly maintained, his forehead wrinkled with fatigue from a back-breaking day of work and poor pay. He goes home at night, with a poor complexion, glancing at poor wretches, left out of the market economy.
And so, what to decide? — probably to not watch this film, where women are considered livestock or meat for pleasure and instead read a good book, a novel, for example.
C’est bien ce que j’ai fait hier soir dans un grand cinéma de la côte normande, mais je ne suis pas sûr d’avoir opéré le bon choix.. En effet, le nom du metteur en scène et de l’acteur principal (prestigieux et assez féerique je dois dire) incitaient à faire ce choix et à braver la température glaciale.
On se demande ce que visait Scorceese, dévaloriser la bourse américaine, symbolisée par Wall street ou se livrer à une revue dévastatrice de ce qui fait la réussite en ce monde contemporain : le sexe, l’alcool, l’argent et la drogue ?
On connaît l’histoire : un jeune américain de la classe moyenne, et même moins, décide de tenter sa chance et de boursicoter. Il passe, grâce à son savoir-faire génial de simple courtier dans une boîte miteuse à un empire qui ne repose sur rien, sinon sur son know how et son bagout. Il forme des dizaines de jeunes gens et de jeunes femmes qu’il aide parfois comme un véritable philanthrope. Une collaboratrice, mère célibataire, ayant cinq mois de retard de paiement de loyer, et donc menacée d’être à la rue avec son enfant, se voit avancer un chèque de 25000 $, alors qu’elle n’en demandait que 5000$ ! Donc, Scorceese ne nie pas pas la thèse centrale de son héros : l’argent peut changer votre vie, il peut vous ouvrir des horizo,ns absolument insoupçonnés. Exemple : l’échange entre le richissime courtier qui reçoit sur son yacht luxueux deux agents du FBI. Cet échange est un véritable morceau d’anthologie : mine de rien, avec l’air de ne pas y toucher, de Caprillo explique à un agent du FBI, mal mis, mal coiffé, mal dans sa peau, ce qu’il pourrait gagner s’il changeait de métier.. l’entretien se termine très mal lorsque l’homme, piqué à vif, demande à son interlocuteur de répéter mot pour mot ce u’il vient de lui dire… afin, évidemment, de l’enregistrer et de l’inculper pour tentative de corruption d’un agent fédéral, une accusation avec laquelle les Américains ne plaisantent pas…De Caprillo comprend et chasse les deux intrus en les injuriant copieusement.
Mais Scorceese a trop montré les addictions de ces golden boys à l’alcool, à la drogue et au sexe. Les scènes d’accouplement sont d’une obscénité rare. Les fellations innombrables. Tout est prétexte à orgie et à fête païenne où les convives roulent littéralement sous la table. Et cela fait même des émules dans le personnel : le couple de millionnaires revient un jour trop tôt et découvre que son luxueux appartement a été transformé en lupanar… Le metteur en scène a voulu montrer l’effet contagieux des maîtres dévoyés sur leurs commis, leur personnel…
Mais ce n’est pas tout : il y a les leçons que le héros donne à ses disciples. Il parle même d’enseignement, c’est dire. Là-dessous perce une critique féroce de Scorceese contre le système, un système devenu fou puisque l’argent n’a plus aucun sens tant il est abondant et se gagne sans effort. Lorsque les deux agents du FBI quittent le yacht sous les quolibets du magnat de la bourse, ce dernier déverse sur eux une pluie de dollars littéralement tout en les abreuvant d’injures. Le symbole est clair : les agents, les représentants de la loi, sont moqués, pauvres, sous développés et guère admirables. La critique de l’échelle sociale est féroce. Même le personnel du ministère de la justice est pitoyable : costumes gris, entièrement passés, des chemises blanches dont on se demande si elles ne sont grises tant elles sont délavées, des femmes qui n’ont pas de coiffeuse attitrée, etc…
Il y a le rôle de la drogue, étroitement liée à une sexualité débridée. Un débile mental commence par indiquer que sans ces deux béquilles, il ne pourrait pas effectuer son travail quotidien normalement, tant il a besoin de stimulants puissants..
Mais il y aussi une chose qui risque de ne pas plaire sur les bords du lac Léman : c’est le prétendu rôle prêté aux banquiers suisses d’aider les fraudeurs américains à narguer le fisc et la justice de leur pays. Le rôle du banquier véreux, joué par un célèbre acteur français, est assez éloquent . Je me demande si les habitants de Genève vont apprécier un film où leurs institutions bancaires sont brocardées à ce point.
Mais omme il faut une morale, eh bien, tout ce château de cartes finit par s’effondrer et de Capillo perd tout, sa famille, son argent et son honneur. Il est condamné à une peine de prison dans un pénitencier reculé de nulle part. Dans toutes ces scènes, l’acteur se montre souverain et dominant son art à la perfection. Et une fois sa peine purgée, on le retrouve à l’autre bout du monde, où il remet çà… Il se souvient alors des conseils éclairés de son père : un jour, il te faudra payer tous les pots cassés…
Mais il me semble qu’il faut revenir sur la toute dernière image du film : le même agent du FBI apparaît à l’écran, dans un métro sale et mal entretenu, le front creusé de rides que la fatigue d’une journée de travail éreintant et mal rémunéré accentue, il rentre chez lui, à la nuit tombée, le teint have, l’imperméable fatigué, le regard posé sur de pauvres hères, les laissés pour compte de l’économie boursière.
Alors ? Que choisir ? Probablement de ne pas aller voir ce film où les femmes sont considérées du bétail ou de la chair à plaisir. Et lire un bon livre. Un roman, par exemple.
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The madness lies in asserting something ... contrary to all evidence and intelligence. The method is doing it again and again, relentlessly, at full volume ... This is how Trump became president twice.
It wouldn’t have cost Trump anything to show a clear intent to deter in a strategically crucial moment; it wouldn’t even have undermined his efforts in Ukraine.