Donald Trump is not the first head of state to be stricken by COVID-19, especially among those who have taken it lightly. This little flu, this fake news crafted just to annoy him, this Chinese invention that should have miraculously disappeared this past summer, has caused more than 200,000 deaths in the United States, without his seeming to care that much.
But the man who refused to wear a mask has been caught by the pandemic patrol. It is no longer a question of his country's health status, but of a much more important issue: his reelection. The whole world is riveted on his hospital bed, wondering how the election campaign will turn out with what we hope is a temporarily incapacitated presidential candidate.
At the same time in France, Storm Alex devastated part of the Nice hinterland, leaving in its wake unimaginable damage and many casualties before continuing on its murderous course in Italy. Elsewhere still, California is on fire, Jakarta is sinking below sea level and young Sahelians no longer know what rain looks like.
What does that have to do with anything? The Trump-style COVID-19 crisis can be seen as a metaphor for the climate change crisis. There was no lack of scientific warning signs, the diagnosis was quickly made and solutions proposed. But blindness or personal interests, political calculations and economic realities have obscured the danger and made it impossible to see reality.
Trump’s denial of health issues matches that of climate skeptics, his scientific-religious “intuitions” answer the mirages of those who see humanity’s salvation in exoplanets.
Unfortunately, the virus moves faster than vaccine research, and disasters proceed more quickly than intergalactic rockets. And it's only when they affect us personally that we can measure the time that is lost. This is as true for Trump as it is for the victims of the Vésubie,* except that the latter could do nothing to prevent it.
*Translator’s note: The Vésubie is a river in the southeast of France, near the city of Nice, which recently was the source of massive flooding in the region due to Storm Alex.
Trump et la Vésubie
Donald Trump n’est pas le premier chef d’Etat frappé par la Covid-19, surtout parmi ceux qui ont pris l’affaire à la légère. Cette petite grippe, cette fake news fabriquée rien que pour l’embêter, cette invention chinoise qui devait disparaître par miracle cet été a fait plus de 200 000 morts aux Etats-Unis sans qu’il fasse mine de s’en inquiéter plus que cela.
Mais l’homme qui refusait de porter le masque a été rattrapé par la patrouille épidémique. Il ne s’agit plus du bilan de santé de son pays, mais d’un enjeu bien plus important : sa réélection. Le monde entier a les yeux rivés sur son lit d’hôpital, se demandant comment va tourner la campagne électorale avec un président-candidat empêché, provisoirement on le lui souhaite.
Au même moment en France, la tempête Alex a dévasté une partie de l’arrière-pays niçois, laissant dans son sillage d’inimaginables dégâts et de nombreuses victimes avant de poursuivre sa course meurtrière en Italie. Ailleurs encore, la Californie brûle, Djakarta s’enfonce sous le niveau de la mer et les petits Sahéliens ne savent plus à quoi ressemble la pluie.
Quel rapport ? La crise du coronavirus façon Trump peut être lue comme un raccourci temporel de celle du dérèglement climatique. Les signaux d’alerte scientifiques n’ont pas manqué, le diagnostic a été rapidement posé et des solutions proposées. Mais l’aveuglement ou les intérêts personnels, les calculs politiques et les réalités économiques ont occulté le danger et empêché de voir la réalité.
Au déni sanitaire de Trump correspond celui des climatosceptiques, à ses « intuitions » scientifico-religieuses répondent les mirages de ceux voient dans les exoplanètes le salut de l’humanité.
Malheureusement, le virus est plus véloce que la recherche vaccinale et les catastrophes arrivent plus vite que naissent les fusées intergalactiques. Et c’est quand elles nous touchent personnellement qu’on mesure le temps perdu. C’est vrai pour Trump comme pour les sinistrés de la Vésubie, à la différence que ces derniers n’en peuvent mais.
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