Biden Bounces Back

Published in La Presse
(Canada) on 7 April 2022
by John Parisella (link to originallink to original)
Translated from by Maren Daniel. Edited by Laurence Bouvard.
This past January, assessments of how 2021 had gone and the outlook for the new year suggested that the political performance of U.S. President Joe Biden was nothing to be proud of. An approval rating of barely 40% (some polls showed even lower figures), inflation rising to levels unseen in 40 years and the pandemic’s ever-present impact, with the delta and omicron variants, brought down support for him considerably.

Moreover, the chaotic withdrawal from Afghanistan in the summer of 2021 was attributed to the Biden administration’s handling of it. America’s allies were caught off-guard and the president’s experience and competence in matters of foreign policy were called into question.

Also in January, Biden and the Democrats had two major setbacks: their failure to pass voting rights legislation (a top campaign promise) and the withdrawal of Biden’s major social, economic and environmental package. In both cases, dissidents within the party were responsible.

In short, polls and analysts were predicting that the midterm elections this coming November would potentially be disastrous for Biden’s presidency.

The Invasion of Ukraine

Russian President Vladimir Putin’s decision to invade Ukraine on Feb. 24 is a game changer. For months, Russia had been amassing troops at the border with Ukraine; Biden expected, with good reason, a possible Russian attack on Ukraine.

Anticipating this, Biden was able to bring NATO allies together (some observers had doubted the organization’s usefulness until very recently), as well as the European Union, to strongly oppose Putin’s plans. The move was a success, with the imposition of severe sanctions against the Russian president, his oligarch allies and the country’s economy. Moreover, military equipment and humanitarian aid were sent to Ukraine.

The courage and leadership of Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy and the Ukrainian people have inspired and rallied people around the world against the Russian offensive. This was notably the case in Biden’s State of the Union address on March 1. At that moment, the American Congress came together in a bipartisan way behind Ukraine and Biden’s leadership.

Biden’s approach was balanced between noteworthy actions against Putin and his inner circle, while at the same time allowing for enough diplomacy to avoid starting a more widespread and, potentially, nuclear conflict. Since then, NATO and all U.N. countries have unified in a remarkable way against the invasion of Ukraine.

Today, everyone is against Putin. He is more isolated than ever on the international stage, while Biden and his allies accuse him of being a war criminal. Even China, Russia’s faithful friend and the American economy’s main rival, is walking on eggshells. In addition, the effects of the sanctions put in place these last few weeks will be felt more and more on the Russian economy over the next few months.

A Boost for Biden

In this way, the West’s security and the rallying around the American flag give the Biden administration a boost. More traditional Republicans are reclaiming their place in public discourse and are beginning to take an approach that is more removed from Donald Trump’s ultranationalist America First discourse — the trademark of his presidency. Except for some critics, Republicans as a whole support Biden’s approach to Ukraine.

That said, the American political scene remains just as polarized. When representatives of both parties applauded Biden’s remarks in favor of Ukraine and its president, Republicans continued to oppose the Democratic president’s legislative agenda.

Senate confirmation hearings for Biden’s Supreme Court pick, Judge Ketanji Brown Jackson, reflected this polarization. Jackson will likely be confirmed and will be the first female African American on the highest court in the land, a historic moment.* Nonetheless, at best, we can only expect very few Republicans to vote for her.

Despite impressive economic growth (3.6% unemployment, a 5.6% rise in salaries) and a certain return to post-pandemic normal, inflation continues to be an issue and the conflict in Ukraine is far from over. That said, we must note that Biden has bounced back and that the American people are largely behind him in his handling of this international crisis.

Nevertheless, the coming challenges are looking difficult and very complex. Since World War II, history has clearly shown the dominant, transformative and decisive role that the United States of America and its president can play on the world stage.

The events of the past months show that American influence is still decisive in international politics and economics. Now it remains to be seen if this important reminder will influence November’s midterms.

*Editor's Note: On April 7, 2022, the Senate voted to confirm Jackson as the 116th U.S. Supreme Court justice by a vote of 53-47, with three Republicans supporting her appointment.


En janvier dernier, les bilans de 2021 et les perspectives pour la nouvelle année avançaient que la performance politique du président des États-Unis, Joe Biden, n’était pas très reluisante. Un taux d’approbation d’à peine 40 % (certains sondages montraient même des chiffres inférieurs), un taux d’inflation en montée à des niveaux non atteints depuis 40 ans et l’impact toujours présent de la pandémie avec les variants Delta et Omicron ont lourdement plombé ses appuis.

De plus, la sortie chaotique de l’Afghanistan pour les États-Unis à l’été 2021 fut attribuée à la gestion de l’administration Biden. Les alliés américains ont été pris de court et l’expérience et la compétence du président en matière d’affaires étrangères furent mises en cause.
Toujours en janvier, Joe Biden et les démocrates ont subi deux revers importants : l’insuccès à faire des réformes concernant le droit de vote (un engagement électoral de premier plan) et le retrait du programme social, économique et environnemental majeur de l’administration Biden. Dans les deux cas, ce fut aussi le fruit de certaines dissidences au sein du Parti démocrate.
Bref, les sondages et les analystes prévoyaient que les élections de mi-mandat, prévues pour novembre prochain, seraient potentiellement désastreuses pour la présidence de Joe Biden.

L’invasion de l’Ukraine
La décision du président de la Russie, Vladimir Poutine, d’envahir l’Ukraine le 24 février dernier change la donne. Pendant des mois, la Russie avait assemblé des troupes à la frontière russo-ukrainienne et le président Biden prévoyait à juste titre un possible assaut russe sur l’Ukraine.
En prévision de cela, Biden a réussi à unir ses alliés de l’OTAN (organisation dont certains observateurs doutaient de l’utilité jusqu’à tout récemment) et de l’ensemble de l’Union européenne avec force en opposition aux plans de Poutine. La démarche fut une réussite avec l’imposition de sévères sanctions contre le président russe, ses oligarques alliés et l’économie du pays. De plus, des équipements militaires et du soutien humanitaire furent envoyés en appui à l’Ukraine.

Le courage et le leadership du président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, et du peuple ukrainien sont devenus des points d’inspiration et de ralliement contre l’offensive russe à travers le monde. Ce fut notamment le cas lors du discours sur l’état de l’Union prononcé par Joe Biden le 1er mars dernier. À ce moment, le Congrès américain s’est rallié de façon bipartisane derrière l’Ukraine et le leadership du président Biden.
L’approche de Biden fut équilibrée entre des actions marquantes contre Poutine et sa garde rapprochée, tout en laissant la place à suffisamment de diplomatie pour éviter le début d’un conflit encore plus étendu, et possiblement le risque d’un conflit nucléaire. Depuis, l’OTAN et l’ensemble des pays de l’ONU sont unis de façon remarquable contre l’invasion de l’Ukraine.

Aujourd’hui, Vladimir Poutine fait l’unanimité contre lui. Il est plus isolé que jamais sur la scène internationale, alors que Joe Biden et ses alliés l’accusent d’être un criminel de guerre. Même la Chine, fidèle ami de la Russie et principal concurrent de l’économie américaine, marche sur des œufs dans le contexte actuel. En outre, les effets des sanctions mises en place dans les dernières semaines se feront de plus en plus sentir sur l’économie russe au fil des prochains mois.
Un rebond pour Joe Biden
Ainsi, la sécurité de l’Occident et le ralliement autour du « drapeau américain » donnent un rebond à l’administration Biden. Les républicains plus traditionnels reprennent leur place dans le discours public et commencent à véhiculer une approche plus éloignée du discours ultranationaliste « America First » de Donald Trump, la marque de commerce de sa présidence. Malgré certaines critiques, les républicains appuient dans l’ensemble l’approche Biden au sujet de l’Ukraine.

Cela dit, la scène politique américaine reste toujours aussi polarisée. Lorsque les représentants des deux partis au Congrès ont applaudi les propos de Joe Biden en faveur de l’Ukraine et de son président, les républicains ont continué de s’opposer à l'ordre du jour législatif du président démocrate et de son parti.
Ces derniers jours, les audiences au Sénat visant à approuver le choix de Joe Biden à la Cour suprême, Ketanji Brown Jackson, ont reflété cette polarisation politique. Mme Brown Jackson sera vraisemblablement nommée à la Cour suprême et sera la première femme afro-américaine à siéger au plus haut tribunal du pays, un moment historique ! Au mieux, cependant, on peut s’attendre à ce que très peu de républicains approuvent ce choix.

Malgré une croissance économique impressionnante (3,6 % de chômage, 5,6 % de hausse des salaires) et un certain retour à la normalité post-pandémique, l’inflation continue de se manifester et le conflit en Ukraine est loin d’être terminé. Cela dit, il faut noter que Joe Biden a repris du galon et que la population américaine dans son ensemble est derrière lui dans sa gestion de cette crise internationale.
Les défis à venir s’annoncent cependant difficiles et très complexes. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, l’Histoire nous a démontré clairement le rôle prépondérant, transformatif et déterminant que peuvent et doivent jouer les États-Unis d’Amérique et leur président sur la scène internationale.
Les évènements des derniers mois démontrent que l’influence américaine est toujours déterminante dans le paradigme politique et économique international. Maintenant, il reste à voir si ce rappel important influencera la donne en vue des élections de mi-mandat du mois de novembre.


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