Obama’s National Security Team :”A New Dawn” for the World

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La sécurité nationale des Etats-Unis est-elle aux mains d’une équipe de “rivaux”? C’est en ces termes que certains analystes politiques aiment à présenter le choix du président élu Barack Obama pour assurer la sécurité des Etats-Unis, à domicile et à l’étranger. Mais pour le futur locataire de la Maison-Blanche, cette équipe éclectique est la mieux à même de représenter “un nouveau départ”, “une nouvelle aube dans la conduite du monde des Etats-Unis face aux défis du XXIesiècle”.

Présentant les membres de son équipe lundi lors d’une conférence de presse à Chicago, Barack Obama a dessiné les contours d’une nouvelle stratégie pour la sécurité nationale qui “utilise et intègre tous les éléments de la puissance américaine et en trouve le juste milieu: force militaire et diplomatie, services de renseignement et justice, puissance économique et exemple moral”.

“Finir la guerre en Irak”

Qui sont les visages qui représenteront la sécurité, l’ordre, et la diplomatie des Etats-Unis dans la prochaine administration? Deux d’entre eux sont bien connus. Barack Obama a confirmé le choix d’Hillary Clinton pour occuper le poste de secrétaire d’Etat, ainsi que la reconduction pour au moins un an de Robert Gates, le secrétaire à la Défense de George W.Bush.

Le maintien de Robert Gates, ancien directeur de la CIA qui avait succédé fin 2006 au très controversé Donald Rumsfeld, répond à une promesse électorale de Barack Obama de nommer des Républicains dans son cabinet. Mais, selon les experts, ce choix est aussi celui de la continuité, surtout que le secrétaire à la Défense pense, tout comme le Président élu, que le véritable front de la guerre contre le terrorisme se situe en Afghanistan et non pas en Irak. “Robert Gates a fait un travail extraordinaire; il n’est pas une personnalité partisane et il est le garant d’une continuité nécessaire dans l’élaboration d’un plan pour l’Asie centrale”, explique Pietro Nivola, chercheur à la “Brookings Institution”, un organisme de recherche basé à Washington.

M.Obama a déclaré qu’il confiera à M.Gates la mission de “finir la guerre en Irak de façon responsable” en transférant progressivement le contrôle aux Irakiens, et celle de concentrer ses efforts sur l’Afghanistan, “l’endroit où a commencé la guerre contre le terrorisme, et doit être l’endroit où elle doit finir”. Le Président élu n’a pas répété lundi son objectif de retirer les troupes américaines d’Irak en 16 mois.

Offrant le micro à Hillary Clinton, Barack Obama l’a présentée comme “une amie chère”, et “une Américaine d’une immense stature”. Interrogé sur son choix, M.Obama a déclaré qu’il avait toujours eu beaucoup d’admiration pour son ancienne adversaire démocrate. “Elle est intelligente, forte et disciplinée. J’ai toujours été intéressé de savoir comment nous pourrions collaborer. Et il m’est venu à l’esprit qu’elle pourrait être une secrétaire d’Etat remarquable. C’est pour cela que je l’ai choisie. Et elle n’aurait pas accepté si elle ne pensait pas qu’elle sera à la hauteur de la tâche”.

James Jones, l’intermédiaire

Le futur “commandant en chef” a donné à James Jones, général américain à la retraite, un rôle pivot. Comme futur conseiller à la Sécurité nationale, il sera, au sein de la Maison-Blanche, l’intermédiaire entre le secrétaire à la Défense, la secrétaire d’Etat et le Président, et aidera ce dernier à naviguer entre le Pentagone et Foggy Bottom, le Département d’Etat américain.

Avec sa stature imposante, James Jones est un ancien commandant des forces de l’Otan en Europe et fut aussi nommé récemment émissaire spécial pour la sécurité au Proche-Orient par Condoleeza Rice. Il est apprécié pour son expérience et sa finesse d’esprit militaire et politique.

Barack Obama a aussi annoncé la nomination de la gouverneure de l’Arizona, Janet Napolitano, à la Sécurité intérieure, d’Eric Holder au ministère de la Justice, et de Suzan Rice, ancienne conseillère d’Obama, au poste d’ambassadrice de l’Onu.

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