A Republican Success in November Would Hurt the Re-election of Obama

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Conscient de la remontée des républicains dans les intentions de vote des Américains, le président Obama écume les États-Unis d’est en ouest depuis plusieurs semaines, en portant une attention particulière aux États cruciaux remportés par le président en 2008.

Le retour en force annoncé des adversaires républicains de Barack Obama aux élections du 2 novembre pourrait créer des soucis pour la réélection du président en 2012, surtout dans les États-clés susceptibles de tomber aux mains de gouverneurs républicains.

Conscients de ces dangers, le président Obama et son vice-président Joe Biden écument les États-Unis d’est en ouest depuis plusieurs semaines, avec une attention particulière portée aux États cruciaux remportés par M. Obama en 2008.

Mais à moins de deux semaines du scrutin législatif et local, les démocrates semblent mal placés pour conserver leurs gouverneurs dans nombre d’États. Ils sont devancés de 7 points dans l’Ohio et de 10 points en Pennsylvanie, selon une moyenne réalisée par le site spécialisé RealClearPolitics.

Dans ces deux États, touchés de plein fouet par la crise économique, un gouverneur républicain pourrait créer un courant ascendant en faveur du candidat de l’opposition à la présidentielle de 2012.

Au total, une petite dizaine de sièges de gouverneurs pourraient passer côté républicain, selon les sondages.

«Les élections des gouverneurs sont probablement les plus cruciales», observe Chris Kofinis, spécialiste démocrate de stratégie politique.

«La raison pour laquelle la Maison-Blanche fait campagne dans certains de ces États-clés est qu’ils sont traditionnellement décisifs pour l’élection du président et le seront de nouveau en 2012», dit-il, avant de souligner que l’avantage des républicains pourrait aussi se retourner contre eux après deux ans au pouvoir.

Pour Herbert Weinberg, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Ohio, «les gens ne font pas vraiment attention à qui est leur gouverneur lorsqu’ils votent pour la présidentielle. Mais le gouverneur, souvent, peut aider à mobiliser en faveur de son parti dans son État».

Le politologue Norman Ornstein, de l’American Enterprise Institute, rappelle que lors de l’élection présidentielle de 2000, le gouverneur républicain de Floride avait été un atout dans le jeu de George W. Bush, alors qu’un recomptage des voix avait déterminé l’issue de l’élection. Il faut dire que le gouverneur en question n’était autre que le frère du candidat républicain…

Parallèlement, les nouveaux gouverneurs républicains pourraient remanier la carte électorale à leur avantage.

Une fois tous les dix ans, le bureau du recensement américain publie les chiffres de la population aux États-Unis. Dans une majorité d’États, les gouverneurs peuvent alors redessiner la carte électorale en fonction des nouvelles données… mais aussi en fonction de leur orientation politique.

Les républicains pourraient ainsi changer les frontières des circonscriptions en isolant les électeurs démocrates au milieu de zones habités par des conservateurs.

Cela n’aura pas d’impact direct sur la réélection de M. Obama, mais pourrait favoriser les candidats de l’opposition pour les prochaines élections parlementaires en 2012.

Les Américains renouvelleront le 2 novembre les 435 sièges de la Chambre des représentants, 37 des 100 sièges du Sénat et 37 postes de gouverneurs sur 50.

Les démocrates ont la majorité dans les deux Chambres du Congrès et contrôlent 26 sièges de gouverneurs, contre 24 pour les républicains.

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