The 23rd Shadow

 .
Posted on April 9, 2011.

<--

Date : février 1945. Scène : croiseur américain, Quincy.

Interprètes: Roosevelt et le roi d’Arabie saoudite, Sir Ibn Saoud.

Acte: finale de la domInation européenne au Moyen-Orient.

Scénario: invasion par l’URSS de l’Afghanistan et attentats à la

Grande Mosquée de La Mecque en 1979.

Mission : les USA assureront à jamais la protection du régime

saoudien à la fois contre tout danger émanant de l’Orient ou de

l’Occident, moyennant un approvisionnement en pétrole à prix

symbolique.

Ambiance: inflexibilité arabe sur le sort des juifs de Palestine, qui

devaient rentrer chez eux.

Epilogue: le pacte de Roosevelt, reconduit tous les 60 ans.

Dernière mise à jour: 2005.

Si Nassif Hitti, ambassadeur de la Ligue arabe à Paris, ironise

aujourd’hui encore sur la situation de la Ligue arabe, la sItuation

arabe en général, désignant les Etats-Unis de .:vingt-troisième

pays membre de la Ligue», ce n’est certainement pas rien.

D’abord, commençons par la relation des Arabes avec l’Etat

d’Israël doté du pOids des Etats-Unis.

Les dirigeants historiques américains, à l’image de Theodore

Roosevelt, avaient promis de ne pas soutenir le projet du sionisme

naissant, à l’époque. Posons-nous la question: où se trouve le

conflit aujourd’hui après tant de génocides commis contre le

peuple palestinien?

Les Arabes sont-ils si crédules d’anéantir par simple voeu le lobby

juif, actif et très puissant depuis Truman?

«Je suis désolé, disait Truman, mais j’ai à répondre à des

centaines de milliers d’Américains qui se soucient du sionisme. Je

n’ai pas des centaines de milliers d’Arabes parmi mes électeurs».

Ce peuple errant, échaudé par une longue histoire de persécution,

a pu culpabiliser les Etats-Unis qui ont trainé à reconnaître le

traumatisme juif, surtout concernant la Shoah.

Aujourd’hui, la vengeance de ce peuple est totale. Une vengeance

qui n’est pas destinée à l’intention de l’Europe nazie mais au

cousin ennemi: le monde arabe.

Conséquence paupérisation et frustration des peuples arabes,

bruits de bottes américains, envahissant, hier, l’Irak, le Liban, la

Syrie et l’Afghanistan. Aujourd’hui la Libye, l’Egypte et la Tunisie.

Demain, l’Iran, le Yémen, la Jordanie … sous l’oeil ravi de ceux qui

siègent à la Ligue des apostats arabes (où règne la 23e ombre)

qui n’hésitent pas à courber l’échine sous les cieux des «no-fly

zone» décriés par les deux exceptions près qui seules honorent

aujourd’hui le front du refus. S. M.

About this publication