Between the death of bin Laden and the attacks in Marrakesh, terrorism has been central to the news.
Osama bin Laden's death is good news, but do not expect it to put an end to terrorism. It will exacerbate the decline of al-Qaida but not end its existence. Osama bin Laden symbolized terrorism, he embodied it, but he alone was not responsible. It will reinforce Obama’s position — that he succeeded where George Bush failed. This will make it easier, politically and in the media, to negotiate with the Taliban in Afghanistan.
But beyond security, we also know that terrorism is fought by political means. One must not only fight against its effects but also against its causes. The resolution of conflict in the Middle East and in the arc of crisis extending to Afghanistan would contribute mightily to it. The ongoing democratization in the Arab world would as well.
The attack in Marrakesh, which killed 16 people, was aimed at both the Arab spring and the reform process underway in Morocco. It has not yet been claimed but was most likely organized by al-Qaida.
What did those who committed these attacks hope for? That giving in to fear, the liberalization of the Moroccan political system would stop and that security would be tightened on behalf of the fight against terrorism and the protection of economic and tourism interests in the kingdom.
All is not rosy in the kingdom. There are still serious social injustices — literacy can progress and the status of women can be improved.
But even before the beginning of what is commonly called the Arab spring, Morocco was considered a more advanced country than its neighbors in terms of freedom of expression and democratic breadth. When the protests took root, there were regimes that fell (Tunisia, Egypt), others that entered into civil war (Libya), others that responded with often violent repression (Yemen, Bahrain, Syria) and others that have not budged because there was not much political demand (Qatar, United Arab Emirates). We should recognize that Morocco is the country that best responded to demands. In his speech on March 9, the king announced major policy reforms and an emphasis on the democratization of the country. This is the most intelligent response; regimes that rely on repression alone to keep peace are eventually doomed. They may gain a few weeks, but they will not stay for years only by firing into the crowd. Those days are over. What was possible in Syria in 1982 — Hafez al-Assad killed over 20,000 people without any domestic or international impact — is no longer possible at this time of globalization.
Of course, the severity of outside powers is still relatively related to the state of their relations with the relevant country, but now there are lines that can no longer be crossed. The prevailing climate of freedom in Morocco is not a handicap but an extremely important asset; to go back would only return the kingdom to a cycle of repression — violent protest, which would be much more damaging to its economy, its image and its attractiveness to tourists. Mohammed VI, by visiting the site 48 hours after the attack, had the right response and once again developed his image of closeness with his people. The opening must not be slowed, but the effort accelerated and deepened in favor of greater social justice.
The fight against terrorism rests on two legs: It is a vital security component, but the economic, social and political components are even more important. We must not only fight the effects of terrorism but also its causes.
Ben Laden, Marrakech, printemps arabe
Entre la mort de Ben Laden et les attentats de Marrakech, le terrorisme a été au centre de l’actualité.
La mort de Ben Laden est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas espérer qu’elle mette fin au terrorisme. Cela va accentuer le déclin d’Al Qaïda, mais pas mettre fin à son existence. Oussama Ben Laden symbolisait le terrorisme, il en était la figure incarnée, mais il ne résumait pas le terrorisme à lui seul. Cela va conforter la position d’Obama qui a réussi là où Georges Bush avait échoué. Cela permettra plus facilement, politiquement et médiatiquement, d’opérer une négociation avec les Talibans sur l’Afghanistan.
Mais au-delà des moyens sécuritaires, on sait aussi que le terrorisme se combat par des moyens politiques. Il ne se faut pas lutter que contre ses effets, mais aussi contre ses causes. La résolution du conflit au Proche-Orient, et dans l’arc de crise qui va jusqu’en Afghanistan, y contribueraient puissamment. La démocratisation en cours dans le monde arabe également.
L'attentat de Marrakech, qui a fait 16 morts, visait à la fois le printemps arabe et le processus de réformes en cours au Maroc. Il n'a pas encore été revendiqué mais le plus probable est qu'il ait été organisé par Al Qaïda.
Qu'espèrent ceux qui ont commis ces attentats ? Que cédant à la peur, la libéralisation du système politique marocain s'arrête, et qu'un tour de vis sécuritaire soit donné au nom de la lutte contre le terrorisme et de la protection des intérêts économiques et touristiques du royaume.
Tout n'est pas rose dans le royaume. Il y a encore de graves injustices sociales, l'alphabétisation peut progresser, la condition féminine peut être améliorée.
Mais avant même le début de ce que l'on appelle communément le printemps arabe, le Maroc était considéré comme un pays plus avancé que ses voisins, en termes de liberté d'expression et de respiration démocratique. Lorsque la contestation s'est enracinée, il y a eu des régimes qui sont tombés (Tunisie, Égypte), d'autres qui sont entrés dans une guerre civile (Libye), d'autres qui ont répondu par une répression souvent violente (Yémen, Bahreïn, Syrie), d'autres qui n'ont pas bougé parce qu'il n y avait pas beaucoup de demandes politiques (Qatar, Émirats Arabes Unis). Il faut bien reconnaître que le Maroc est celui qui a le mieux réagi aux demandes. Dans son discours du 9 mars, le roi a annoncé d'importantes réformes politiques et une accentuation de la démocratisation du pays. C'est la réponse la plus intelligente, les régimes qui ne comptent que sur la seule répression pour se maintenir en place sont condamnés à terme. Ils peuvent gagner quelques semaines, ils ne resteront pas des années uniquement en faisant tirer sur la foule. Cette époque est révolue. Ce qui a été possible en Syrie en 1982 - Hafez El Assad a tué plus de 20 000 personnes sans que cela n’ait de conséquences interne ou internationale -, n'est plus possible à l'heure de la globalisation. Bien sûr, la sévérité des puissances extérieures est toujours relativement indexée sur l'état des relations qu'ils ont avec le pays concerné, mais il y a désormais des limites qu'on ne peut plus franchir. Le climat de liberté qui règne au Maroc n'est pas un handicap mais un atout extrêmement important : revenir en arrière ne pourrait que faire rentrer le royaume dans un cycle répression - contestation violente, qui serait plus beaucoup plus dommageable pour son économie, pour son image et pour son attractivité touristique. Mohammed VI, en se rendant sur place 48 heures après l'attentat, a eu la bonne réaction et a une nouvelle fois développé son image de proximité avec son peuple. Il ne faut pas ralentir l'ouverture mais l'accélérer et approfondir l'effort en faveur de plus de justice sociale.
La lutte contre le terrorisme repose sur deux pieds : il y a un volet sécuritaire indispensable, mais le volet économique, social et politique est encore plus important. Il faut non seulement combattre les effets du terrorisme mais également ses causes.
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.