The Summit of the Americas held in Cartagena, Colombia between April 14-15 has shown the full extent of Washington’s loss of leadership in Latin America. Two topics in particular have pitted Latino countries against the United States — the fight against drug trafficking and the exclusion of Cuba from the multilateral organization. According to many witnesses, discussions between the American partners were heated.
Observers were surprised that accusations against Washington did not come first and foremost from South American radical-left government leaders. And this was not due to the absence of an ill Hugo Chavez. The Bolivarian Alliance for the Americas (ALBA) countries appeared to keep a low profile while traditional Conservative allies made their voices heard loud and clear. Juan Manuel Santos, the Colombian president and host of the Summit called on his colleagues, in his inauguration speech, to “overcome the paradigms of the past, to build new bridges, to show creativity in order to overcome difficulties.”
He called the embargo against Cuba, “anachronistic and ineffective.” “The embargo, the indifference, the turning of a blind eye, have proved their inefficiency... It is nothing more than an anachronism holding us back in the ambiance of a Cold War which ended decades ago,” he said.
The Colombian president declared that Cuba’s absence from the next summit, to be held in Panama, was inconceivable. Santos’s exposé of the United States’ South American policy did not stop at its relations with Cuba.
The most unsettling accusations against Obama were aimed at the anti-drug-trafficking policy Washington forces onto every country, with disastrous results. Only a third of U.S.-bound drugs are intercepted with this policy and drug trafficking related violence has been raging in Central America. In Mexico alone, more than 50,000 deaths have been caused by the violence in the last five years.
“Colombia, along with many other countries of the region, believes it is necessary to initiate a thorough debate on this subject which, without prejudice or dogma, will provide an analysis of the various scenarios and potential alternatives available to address this challenge with the best possible efficacy. It must be an open discussion, without ideological bias or political bias, rigorous and based on empirical evaluation of the costs and benefits of each alternative,” said Santos.
“In spite of all our efforts … the illegal drug business is thriving, drug addiction in the vast majority of our countries is a major public health issue, and drug trafficking remains the main source of finance for violence and terrorism.”
Santos declared a few months ago that he was ready to legalize marijuana if all the countries would come to an agreement on the matter. No final common declaration was adopted due to the great discrepancies of views between Washington and the Latin American countries.
Several reasons can explain Obama’s fiasco. Mainly, the issue is his inability to step away from the Monroe Doctrine that has meant treating the South American continent like a protectorate since the 19th century. Washington does not fully understand the changes these countries have gone through in the last 20 years. The image of corrupt and unstable countries led by incompetent generals is no longer a reality.
The democratization of Latino countries has given birth to stable institutions and political powers that admit alternation in most of these countries. The June 2009 coup d’état in Honduras caused an uprising from the whole continent against this resurgence from the past. This political stability has allowed for enviable economic development, with the last big crisis hitting Argentina back in 2001. Three countries — Argentina, Brazil and Mexico — are now part of the G20.
This economic development depends on the flourishing commercial relations with Asia and particularly with China that lack the raw material necessary to feed economic growth. Brazil is busily building territorial routes of access to the Pacific through Peru and Bolivia. And so the United States is no longer the big brother who used to call the often misguided shots on the subcontinent.
Le Sommet des Amériques qui s’est tenu à Carthagène en Colombie le 15 avril 2012 a montré à quel point Washington avait perdu de son leadership en Amérique latine. Deux sujets ont plus particulièrement opposé les pays latinos et Les Etats-Unis : la lutte contre le trafic de drogue et l’exclusion de Cuba de l’organisation multilatérale. Selon de nombreux témoins des discussions ont été vives entre les partenaires américains.
Les observateurs ont été très surpris que les remises en cause de Washington ne sont pas d’abord des chefs de gouvernement de la gauche radicale sud-américaine. Et l'absence d'Hugo Chavez, malade, n'y est pour rien. Les pays de l'Alba (Alternative bolivarienne) ont paru faire plutôt profil bas, alors que les traditionnels alliés conservateurs ont, eux, donné de la voix : Juan Manuel Santos, le président colombien et hôte du Sommet a appelé ses collègues, lors de son discours de bienvenue, à « surmonter les paradigmes du passé, créer de nouveaux ponts être créatifs pour surmonter les difficultés ».
Il a qualifié l’embargo contre Cuba de « anachronique et inefficace ». « L’embargo, l’indifférence, le regard ailleurs, ont démontré leur inefficacité… Ce n’est rien d’autre qu’un anachronisme qui nous maintient ancré dans une ambiance de guerre froide dépassée depuis plusieurs décennie ». Le président colombien a déclaré qu’il n’était pas envisageable que lors du prochain Sommet qui se tiendra au panama, Cuba soit absent. Le réquisitoire de Juan Manuel Santos contre la politique sud-américaine des Etats-Unis ne s’est pas limité aux relations avec Cuba.
La charge la plus déstabilisante pour Obama a concerné la politique de lutte contre le trafic de drogue que Washington impose à tous les pays avec des résultats catastrophiques, puisque seul un tiers de la drogue à destination des Etats-Unis est stoppé par cette politique et que la violence se déchaine en Amérique centrale autour des cartel de la drogue, faisant, pour le seul Mexique, plus de 50 000 morts depuis cinq ans.
« La Colombie, comme beaucoup d’autres pays de la région, estime qu’il est nécessaire d’initier une discussion profonde sur ce thème (la lutte contre le trafic de drogues), sans préjugé ni dogme, observons les différents scénarios et les possibles alternatives pour affronter ce défi avec la meilleure efficacité. Cela doit être une discussion ouverte, sans aveuglement idéologique ni politique. Rigoureuse, et fondée sur l’évaluation des coûts et bénéfices de chaque alternative ». « Malgré tous nos efforts, le commerce de la drogue illicite continue, provoque un grave problème de santé publique et il continue à être la principale source de financement de la violence et du terrorisme ».
Juan Manuel Santos avait déclaré, il y a quelques mois, être disposé à légaliser la marijuana si l’ensemble des pays s’accordait sur le sujet. Aucune déclaration finale commune n’a pu être adoptée du fait des trop grandes divergences de vue entre Washington et le pays latino-américains. Plusieurs raisons expliquent ce fiasco d’Obama. D’une part l’incapacité de sortir de la doctrine Monroe qui, depuis le XIXe siècle assimile le sud du continent américain à un protectorat. Washington n’a pas pris la dimension des changements dans ces pays depuis 20 ans. L’image de pays corrompus instables dirigés par des généraux incompétents n’a plus aucune réalité.
La démocratisation de ses pays a donné naissance à des institutions stables, des pouvoirs politiques qui acceptent l’alternance dans la plupart des pays. Le coup d’Etat au Honduras de juin 2009 a vu l’ensemble du continent se soulever contre cette résurgence du passé. Cette stabilité politique a permis un développement économique enviable, la dernière grande crise ayant touché l’Argentine en 2001. Trois pays appartiennent désormais au G20 : l’Argentine, le Brésil et le Mexique.
Ce développement économique s’appuie sur des relations commerciales en plein développement avec l’Asie et principalement la Chine en manque de matières premières pour alimenter sa croissance. Le Brésil est en train de construire à marche forcée des routes terrestres pour accéder au Pacifique au travers du Pérou et de la Bolivie. Les Etats-Unis ne sont donc plus le grand frère qui faisait la pluie et le beau temps (souvent la pluie) sur le sous continent.
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.