Planète «ovale»
Par Arezki LOUNI – Lundi 05 Novembre 2012 – Lu 272 fois
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C’est demain que les candidats Barack Obama et Mitt Romney iront à la conquête du Bureau ovale. Mais, avant tout, il doivent «conquérir» les 215 millions d’électeurs américains. Même si aux derniers sondages, les deux hommes sont au coude à coude, il reste que tout réside dans la «magie» du scrutin. En effet, les regards du Monde seront rivés sur la «Election Day». Un scrutin qui constitue un enjeu aussi bien pour le pays de l’Oncle Sam, que pour la planète toute entière. C’est le cas en Algérie où un scrutin qui se déroule à des milliers de kilomètres a littéralement éclipsé les élections locales, dont la campagne électorale a timidement commencé. Demain, donc la planète sera «ovale», tant l’élection du 45e président de la première puissance du monde, suscite espoirs et appréhensions. D’une part, on craint que si jamais Romney arriverait à la Maison-Blanche, que le monde sombrerait dans le chaos, au vu de sa politique va-t-en-guerre, que lui inspirent non seulement les tenants du complexe militaro-industriel, mais aussi le lobby sioniste, qui veulent à tout prix que les Etats-Unis s’impliquent dans les conflits armés à travers le monde. A commencer par la menace d’Israël d’attaquer les sites nucléaires iraniens. Une option que le président sortant a littéralement écartée tout au long de sa campagne électorale. Il est, en effet incohérent pour un prix Nobel de la paix de s’embourber dans de nouveaux conflits, après avoir réussi le pari de retirer les troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan, «orchestré» l’élimination d’Oussama Ben Laden -un épisode qui n’a pas livré tous ses secrets- rejeté toute attaque contre l’Iran… Aussi, même si les «promesses» de réconciliation inter-religieuse et la création d’un Etat palestinien indépendant aux côtés de l’Etat hébreu, faites lors de son fameux discours du Caire, sont loin d’être concrétisées, le geste d’Obama mérite tout de même d’être relevé. L’autre argument et non des moindres, qui plaiderait pour la réélection de Barack Obama, c’est notamment la réforme «révolutionnaire» du système de la santé et de la sécurité sociale, qui lui a valu une levée de boucliers dans les milieux financiers et au sein des lobbys. Sur le plan des relations algéro-américaines, une réélection du président sortant permettrait de parachever les chantiers entamés, notamment en matière de coopération sécuritaire. Alger et Washington qui, depuis les attentats du 11 septembre, entretiennent de très bonnes relations dans le cadre de la lutte antiterroriste et d’échange de renseignements, aspirent à une meilleure coordination dans la gestion de la donne sahélienne. Pour mettre un terme aux convoitises des va-t-en guerre, la secrétaire d’Etat américaine a été on ne peut plus claire, lors de sa dernière visite à Alger. Le message était limpide: il faut donner toutes ses chances au dialogue entre les différentes parties impliquées dans le conflit. Un processus qui, apparemment, est sur la bonne voie.
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