Election Night: Hope and Anxiety for American Expats

Edited by Lauren Gerken

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C’était encore « too close to call ». Pendus aux paroles des présentateurs de CNN, des étudiants américains de l’Université McGill ont suivi la soirée électorale dans un bar de la rue Crescent chauffé à bloc par chaque état passant au bleu des démocrates.

Quand les prédictions ont donné une teinte bleue au Wisconsin, puis au New Hampshire, la salle a poussé un soupir collectif. Mais la partie est loin d’être gagnée pour ces démocrates exilés à Montréal. Un démocrate serait élu sénateur en Ohio.

Un signe pour le résultat dans cet état clé ? Ils aimeraient y croire.

Ohio, Floride… Les résultats s’annonçaient très serrés dans les états pivots au moment de mettre sous presse. Chaque décompte télévisé était accueilli par des visages alternant de l’anxiété à l’espoir.

Ally Filler avait 17 ans en 2008. Pour la première fois cette année, cette New-Yorkaise d’origine a voté, mais à distance, études obligent. Mardi soir, alors que la fébrilité était à son comble, elle espérait que son bulletin se rende à destination, l’ouragan Sandy ayant perturbé la livraison du courrier.

« Personne ici ne veut penser que Romney pourrait gagner », confie l’étudiante en linguistique alors que les premiers résultats s’égrènent à l’écran. L’ambiance est moins survoltée qu’il y a quatre ans, alors que l’émotion était à son comble devant l’élection d’un premier président noir. « Les attentes étaient trop grandes envers Obama, dit Ally Filler, mais je crois sincèrement qu’il a fait de son mieux. »

Un couple de Québécois présents à Boston le soir de l’élection d’Obama en 2008 tenait à suivre la soirée électorale en immersion encore cette fois. « Le sentiment est très différent cette année. En 2008, on faisait l’histoire », confient-ils.

Les républicains se font discrets à Montréal : aucun rassemblement officiel n’était organisé. Kelli Wight, de Republicans Abroad Canada, organisait une soirée électorale à Toronto. « Il n’y pas la masse critique pour ce genre d’événement à Montréal, explique-t-elle, les gens organisent plutôt des soirées électorales à la maison. »

Des dizaines de passionnés de politique américaine s’étaient aussi donné rendez-vous au Coeur des sciences de l’UQAM. « La campagne électorale a été longue, dure et émouvante », a confié à l’assemblée le Consul général des États-Unis à Montréal, Andrew Parker, qui avait répondu à l’invitation de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.

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