Edited by Laurence Bouvard
Au revoir Hillary Clinton. On se revoit en 2016?
À quoi pouvait donc rêver Hillary Clinton lorsqu’elle s’est endormie durant le discours historique de Barack Obama en Birmanie lundi dernier?
Elle rêvait peut-être à ce qu’elle s’est promis de faire lorsqu’elle aura quitté son poste actuel, au début du deuxième mandat du président: «dormir, faire de l’exercice, voyager pour le plaisir, relaxer».
Son réveil a sans doute été brutal. À peine son discours terminé, Barack Obama a envoyé sa secrétaire d’État au Moyen-Orient, où elle a participé aux négociations qui ont mené à la trêve entre Israël et le Hamas.
Ce succès, aussi fragile soit-il, pourrait clore de façon plutôt positive un chapitre important d’une carrière publique qui n’est probablement pas finie. En fait, nous proposons aujourd’hui trois raisons pour lesquelles Hillary Clinton briguera la présidence en 2016.
L’histoire
Personne ne le conteste: Hillary Clinton finira son séjour à la tête de la diplomatie américaine sans grand succès véritable. Elle sera entrée dans l’histoire en 2000 en devenant la première First Lady à se faire élire au Sénat américain. Mais ce précédent ne pèse guère à côté de celui qu’elle est venue si près de créer en 2008. En 2016, Hillary Clinton aura 69 ans et quelques mois de moins que Ronald Reagan à la veille de sa première élection. Sera-t-elle trop âgée pour devenir la première présidente? Nous sommes sûrs qu’elle répondra à cette question par la négative.
La popularité
Il faut le rappeler: en 2008, Hillary Clinton a remporté plus de voix que Barack Obama dans la course à l’investiture démocrate (17,9 millions contre 17,6 millions). Ses partisans ont fini par se rallier à la cause de son adversaire, mais plusieurs d’entre eux aimeraient sans doute pouvoir voter de nouveau pour elle. C’est du moins ce que laissent croire des sondages réalisés au début du mois dans trois États -Iowa, New Hampshire et Floride-, où la secrétaire d’État devance son plus proche rival, Joe Biden, par au moins 40 points de pourcentage.
Le «virus présidentiel»
«Quand un homme a attrapé le virus présidentiel, il commence à souffrir d’une maladie terrible qui ne se guérit que par le fluide d’embaumement.» Ce que disait autrefois Harold Ickes, secrétaire de cabinet de Franklin Roosevelt, tient toujours aujourd’hui et vaut autant pour les hommes que pour les femmes qui se sont lancés à l’assaut de la Maison-Blanche. Dans le cas de Hillary Clinton, le virus est d’autant plus dangereux que son mari Bill en est toujours infecté.
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