.
Posted on February 12, 2013.
Le numéro deux de la maison-blanche en fait une cible des États-Unis
Aqmi dans le viseur des Américains
Par : Merzak Tigrine
Si par le passé, les Américains parlaient de manière générale de guerre contre al-Qaïda, le numéro deux de la Maison-Blanche, Joe Biden, a clairement précisé cette fois-ci que la lutte contre l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) était “dans l’intérêt” des États-Unis.
En déclarant samedi à Munich que “la lutte contre Aqmi est peut-être loin des frontières de l’Amérique, mais elle est fondamentalement dans l’intérêt de l’Amérique”, le vice-président américain, Joe Biden, ne laisse aucun doute planer sur la détermination de Washington à éradiquer l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique, après avoir décapité Al-Qaïda. Dans son intervention devant la conférence sur la sécurité qui s’est tenue hier et avant-hier à Munich en Allemagne, le n°2 US a évoqué les différents enjeux sécuritaires dans le monde.
Le vice-président américain n’a pas manqué de rappeler que lors de la conférence sur la sécurité, tenue en 2009, il avait déclaré que la nébuleuse Al-Qaïda était “en ascendance” et qu’il était impératif de lutter d’une manière commune contre un “petit nombre d’extrémistes violents” qu’il fallait vaincre. Quant au terrorisme en Afrique du Nord et dans certaines parties du Moyen-Orient, Joe Biden a soutenu que “les extrémistes cherchent à exploiter plusieurs éléments” dans certaines parties de ces régions.
Énumérant ces lacunes, il a cité : “Des frontières de plus en plus poreuses, une large bande de territoires sans contrôle, des armes facilement accessibles, de nouveaux gouvernements qui n’ont pas la capacité et parfois la volonté de lutter contre l’extrémisme et une génération de jeunes mécontents dont l’avenir est étouffé par des économies stagnantes.” Selon lui, pour lutter contre le terrorisme, il ne s’agit pas de dépenser des dizaines de milliards de dollars et de déployer des milliers et des dizaines de milliers de soldats sur le terrain, mais de mettre en place “une stratégie plus intégrée et mieux coordonnée”.
L’adjoint de Barack Obama estime que “la menace qui se propage à travers de nombreux pays et des millions de kilomètres carrés ne peut pas et ne sera pas éliminée du jour au lendemain, et nous le savons tous”.
Mais pour relever ces défis, “cela va nous obliger à continuer à travailler ensemble, dont les Nations unies, l’Otan, le G8 et d’autres institutions internationales clés”, a-t-il fait valoir. Pour cela, il a insisté sur la nécessité d’une “approche globale comportant une gamme complète d’outils, y compris les moyens militaires”. Joe Biden a affirmé que c’est pour ces raisons que “les États-Unis se tiennent aux côtés de la France et d’autres partenaires au Mali, et c’est pourquoi nous apportons notre appui en matière de collecte des renseignements, de transport pour les troupes françaises et africaines, et de ravitaillement en carburant pour les avions français”.
Il a souligné que “les efforts conjoints de tous les pays concernés par le terrorisme et un recentrage implacable sur la lutte contre ce fléau ainsi que la coopération avaient permis de porter un coup fatal au noyau d’Al-Qaïda”. Il a toutefois indiqué : “Nous étions conscients de l’évolution des menaces posées par les branches de cette organisation comme Aqap au Yémen, Al-Shabab en Somalie, AQI en Irak et en Syrie et Aqmi en Afrique du Nord.” Joe Biden a noté que la plupart de ces groupes “ne présentent pas la même menace, avec la même capacité, pour nos pays tel que l’était le noyau dur d’Al-Qaïda de par le passé”. Aussi, il a averti que dans certains cas, ces organisations “ne sont que des amalgames de groupes disparates qui adoptent un nom et visent des intérêts occidentaux à l’étranger. C’est pourquoi nous sommes tout aussi implacables pour les mettre hors d’état de nuire”.
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.