In 2004, to great fanfare, Michael Bloomberg launched a plan for a two-thirds reduction in the number of homeless people in New York in five years. Nearly ten years later there are more than 50,000 homeless, including 21,000 children, an increase of 61 percent since his arrival at City Hall. This is a record which, a few months from his departure, has tarnished an otherwise positive performance.
The situation is in large part attributed to the financial crisis, but critics also blame the mayor for having neglected the very poor, while New York has regained much of its economic vitality and even witnessed a new rush on luxury apartments. According to the latest report from the Coalition for the Homeless, last year New York had the largest increase of homeless people in the entire United States.
Michael Bloomberg didn't depart from his typical sarcasm when responding to the accusations: "You can arrive in your private jet at Kennedy Airport, take a private limousine and go straight to the shelter system and walk in the door and we've got to give you shelter," he said in early March, to expose a system which, according to him, is abused.
Budget Cuts
In the city's admission center, located in the Bronx, there is no limousine in view this afternoon, but there are many families pushing strollers and luggage. The city doesn't publish statistics on the different categories of homeless people, but the majority suffer from mental health problems, addiction, domestic violence and chronic poverty.
The building's interior has the atmosphere of a checkpoint. Candidates are greeted by 15 armed policemen and obligatory passage through metal detectors. David and Suania Torres and their two children try their luck, but an employee tells them that they aren't eligible because their application was recently denied. They will need to come back. "We were kicked out of our home in January because they got tired of us and since then we’ve spent our nights in hospital emergency rooms,"* explains the husband.
Margaret Green, five months pregnant, isn't any more fortunate. "They asked me for notarized letters from people who have hosted us these last two weeks. We changed places almost every two days. Who is going to lose half a day's work and pay a notary for a letter?"* she asks. The 28-year-old woman was employed in a hair salon for a salary of just over $2,300 per month but found herself homeless when, for budgetary reasons, in 2011 the State of New York deprived the city of housing aid for the poorest. The number of people on the street immediately exploded. But the situation had begun to deteriorate seriously in 2006 when the city got rid of its own subsidies, in place for 30 years, to fight against "dependance" on social aid. "Today in New York, there is no longer any housing assistance for the homeless," says Patrick Markee, director of the Coalition for the Homeless. Associations and local officials are waging a merciless war against Bloomberg in court. Democratic President of the City Council Christine Quinn, his likely successor, was forced to abandon a draconian tightening of the eligibility rules for homeless without children. Likewise, she has had to abandon demands for rent payment from them.
Even so, the city is limiting neither spending nor effort. A number of homes have been opened and in 2013 the city is going to spend nearly $1 billion to combat the situation, compared to $600 million in 2004. But critics also reproach Bloomberg for the mismanagement of taxpayers' money. The "Pennington" in upper Manhattan is, according to them, a perfect example. For two years, the owner of this beautiful building with subsidized rents progressively replaced its usual tenants with homeless ones, who are much more "profitable." Indeed, City Hall compensates him more than $3,700 per month per room of eight square meters without a kitchen or bathroom (it spends $3,000 per family in their own homes). The entrepreneur, recently sentenced for illegally renting the rooms to tourists, is today one of the principal operators of rooms for the homeless in the city. Will Machan, one of the last residents, aged 68, is resistant to the pressure. "The owner houses MICA [homeless people suffering from mental health problems] in order to discourage us, but I remain firm, anyway, I have nowhere else to go."* In his annual speech in February, for the first time the mayor did not mention the homeless. But none of the candidates for succession have yet ventured to propose a solution.
*Editor’s note: These quotes, accurately translated, could not be sourced.
La politique du maire, Michael Bloomberg, n'atténue pas les effets de la crise financière.
New York
En 2004, Michael Bloomberg lançait en grande fanfare un plan de réduction de deux tiers du nombre de SDF en cinq ans à New York. Presque dix ans plus tard, ils sont plus de 50.000, dont 21.000 enfants, une hausse de 61 % depuis son arrivée à la mairie. Un record qui, à quelques mois de son départ, ternit un bilan jugé globalement positif.
La situation est en grande partie imputée à la crise financière, mais les critiques reprochent aussi au maire d'avoir négligé les plus démunis, alors que New York a retrouvé une grande partie de sa vitalité économique et connaît même une nouvelle ruée sur les appartements de luxe. D'après le dernier rapport de la Coalition for the Homeless, New York est la ville qui a enregistré la plus forte augmentation de sans domicile fixe l'an dernier aux États-Unis.
Michael Bloomberg, lui, ne se départit pas de son sarcasme habituel pour répondre aux accusations. «À New York, vous pouvez arriver en jet privé à l'aéroport Kennedy, louer une limousine et aller directement vous installer dans un foyer pour SDF, nous sommes obligés de vous héberger», déclarait-il début mars, pour dénoncer un système qui mène, selon lui, aux abus.
Coupes budgétaires
Au centre d'admission central de la ville, situé dans le Bronx, pas de limousine en vue cet après-midi, mais beaucoup de familles qui traînent poussettes et bagages. La ville ne publie pas de statistiques sur les différentes catégories de SDF, mais la plupart souffrent de problèmes mentaux, d'addiction, de violence conjugale et de pauvreté chronique.
À l'intérieur du bâtiment, ambiance check-point. Les candidats sont accueillis par une quinzaine de policiers armés. Passage obligatoire par les détecteurs de métaux. David, Suania Torres et leurs deux enfants tentent leur chance, mais l'employée leur annonce qu'ils ne sont pas éligibles, car leur dossier a été refusé récemment. Il faudra revenir. «On s'est fait expulser d'un foyer en janvier parce qu'ils en avaient marre de nous et depuis on passe nos nuits aux urgences des hôpitaux», explique le mari.
La situation avait commencé à se dégrader sérieusement en 2006
Margaret Green, enceinte de cinq mois, n'est pas plus chanceuse. «Ils me demandent des lettres notariées des gens qui nous ont hébergés avec mon fils ces deux dernières semaines. On a changé d'endroit presque tous les deux jours. Qui va perdre une demi-journée de travail et payer un notaire pour une lettre?», s'interroge-t-elle. La jeune femme de 28 ans, employée dans un salon de coiffure pour un salaire d'un peu plus de 2.300 dollars par mois, s'est retrouvée SDF lorsque l'État de New York a privé la municipalité d'une aide au logement pour les plus démunis en 2011, pour des raisons budgétaires. Le nombre de personnes à la rue a immédiatement explosé. Mais la situation avait commencé à se dégrader sérieusement en 2006, quand la ville a supprimé ses propres subventions, en place depuis 30 ans, pour lutter contre la «dépendance» aux aides sociales. «Aujourd'hui à New York, il n'existe plus aucune aide au logement pour les SDF», déplore Patrick Markee, directeur de la Coalition for the Homeless. Associations et élus locaux mènent une guerre sans merci à Bloomberg devant les tribunaux. La présidente démocrate du conseil municipal, Christine Quinn, favorite pour lui succéder, l'a ainsi forcé à abandonner un durcissement draconien des règles d'éligibilité pour SDF sans enfants. De même, il a été contraint de renoncer à leur faire payer un loyer.
Pour autant, la municipalité ne limite ni les dépenses ni les efforts. De nombreux foyers ont été ouverts et la ville va dépenser près d'un milliard de dollars en 2013 pour lutter contre le fléau, contre 600 millions en 2004. Mais les critiques lui reprochent aussi une mauvaise gestion de l'argent des contribuables. Le «Pennington» dans les beaux quartiers de Manhattan en est, selon eux, la parfaite illustration. Depuis deux ans, le propriétaire de ce bel immeuble à loyers subventionnés remplace progressivement ses locataires habituels par des SDF, beaucoup plus «rentables». La mairie l'indemnise en effet plus de 3.700 dollars par mois par chambre de huit mètres carrés sans cuisine, ni salle de bain, (elle dépense 3.000 dollars par famille dans ses propres foyers). L'entrepreneur, récemment condamné pour gestion illégale de chambres pour touristes, est aujourd'hui l'un des principaux opérateurs de foyers pour SDF de la ville. Will Machan, l'un des derniers résidents, âgé de 68 ans, résiste à la pression. «Le propriétaire installe des MICA (SDF souffrant de problèmes mentaux) pour nous décourager, mais je tiens bon, de toute façon, je n'ai nulle part d'autre où aller.» Dans son discours annuel en février, pour la première fois le maire n'a pas fait mention des SDF. Mais aucun des candidats à sa succession ne s'est encore risqué à proposer une solution.
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.