Good news: The United States is back on the front lines fighting against climate change. That is the message Barack Obama tried to send when announcing a “new national climate action plan” at his Georgetown University speech in Washington on Tuesday, June 25.
Reducing greenhouse gas emissions from the most polluting power plants, implementing renewable energies and a plan to adapt to extreme climate events in a country that is still scarred by the ravages of Hurricane Sandy: This speech has been long awaited by Americans who are disappointed by the mediocre results of Obama’s first term.
It has also been awaited by those who think that the United States, through its idleness, has been holding international climate negotiation hostage for several years. The Americans are not the only ones responsible, but the fact remains that without them — the second highest polluters on the planet after China — an ambitious agreement is impossible.
Time, however, is running out. Since the 2009 U.N. climate change conference in Copenhagen — during which the infamous 2 degrees Celsius (35.6 degrees Fahrenheit) maximum global warming threshold was recognized — statistics have repeatedly shown that commitments are not being upheld. What will occur between now and the end of the century is an average temperature increase of nearly 4 degrees Celsius (39 degrees Fahrenheit).
Can Mr. Obama’s promises make a difference? Since 2009, right after his election, the Democratic president established the fight against global warming as one of his top priorities. He declared that deferring it was not an option. Two years later, faced with intransigence from Congress, he abandoned his carbon-trading project. The climate emergency was put on the back burner.
This time around, it is no longer a question of attacking the Republican opposition head on. To avoid the obstacle that is Congress, Mr. Obama opted for the regulation route. The Environmental Protection Agency will be in charge of establishing, by 2015, pollution standards for coal-fired plants, which — despite the rise of shale gas — still provide 40 percent of electricity in the United States.
This is good, but nothing guarantees that these future standards will be ambitious enough. It is just as difficult to evaluate the extent of the set of measures presented at Georgetown. In the best case scenario, these measures should allow the United States to reach the goals that were set in 2009, meaning a 17 percent reduction in greenhouse gas emissions by 2020 compared to the 2005 levels. Beyond that, Mr. Obama has said nothing. What about after 2020? This is the challenge in an international negotiation.
The president, who confirms the United States’ ambition to lead the fight against climate change on the global scene, will not be able to avoid debates concerning the future if he wants to be deemed credible by his partners. After years of American inaction, things are moving. We should rejoice. Especially since China just announced that it would be moving in that direction. This is important: Without the number one and number two global economies, nothing is possible.
L'Amérique se réveille, enfin !
Bonne nouvelle : les Etats-Unis sont de retour sur le front de la lutte contre le changement climatique. C'est le message qu'a souhaité envoyer Barack Obamaen annonçant un "premier plan d'action global" dans un discours prononcé, mardi 25 juin, à l'université de Georgetown, à Washington.
Atténuation des émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques les plus polluantes, relance des énergies renouvelables, plan d'adaptation aux événements climatiques extrêmes dans un pays encore meurtri par les ravages de l'ouragan Sandy : ce discours était attendu par des Américains déçus par le piètre bilan de son premier mandat.
Il ne l'était pas moins par tous ceux qui considèrent que les Etats-Unis, par leur inertie, tiennent depuis plusieurs années la négociation climatique internationale en otage. Les Américains ne sont pas les seuls responsables. Il reste que sans eux – deuxième pollueur de la planète après la Chine – aucun accord ambitieux n'est possible.
Or le temps presse. Depuis la conférence de l'ONU sur le climat, à Copenhague, en 2009 – lors de laquelle le fameux seuil des 2 °C de réchauffement maximal a été adopté –, les statistiques démontrent jour après jour que les engagements ne sont pas tenus. Ce qui se profile d'ici à la fin du siècle, c'est une hausse moyenne des températures proche de 4 °C.
Les promesses de M. Obama peuvent-elles faire la différence ? Dès 2009, juste après son élection, le président démocrate avait érigé la lutte contre le réchauffement au premier rang de ses priorités. Il affirmait : "Différer n'est pas une option." Deux ans plus tard, face à l'intransigeance du Congrès, il abandonnait son projet de marché du carbone. Et l'urgence climatique était remisée au second plan.
Il n'est plus question, cette fois, d'attaquer frontalement l'opposition républicaine. Pour contourner l'obstacle du Congrès, M. Obama a choisi d'emprunter la voie réglementaire. L'Agence de protection de l'environnement sera chargée d'établir, d'ici à 2015, des normes de pollution pour les centrales à charbon qui fournissent – en dépit de la montée en puissance du gaz de schiste – encore 40 % de l'électricité aux Etats-Unis.
C'est bien, mais rien ne garantit que ces futures normes seront ambitieuses. Tout comme il est difficile d'évaluer la portée de la palette de mesures présentées à Georgetown. Au mieux, celles-ci devraient permettre aux Etats-Unis d'atteindre les objectifs fixés en 2009, à savoir une réduction de 17 % des émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 2005. Au-delà, M. Obama ne dit plus rien. Que fait-on après 2020 ? C'est tout l'enjeu de la négociation internationale.
Le président, qui affirme l'ambition des Etats-Unis de mener le combat contre le changement climatique sur la scène mondiale, ne pourra faire l'économie du débat sur l'avenir s'il veut être jugé crédible par ses partenaires. Après des années d'immobilisme américain, le temps est au mouvement. Il faut s'en réjouir. D'autant que la Chine vient d'annoncer qu'elle allait bouger en ce sens. C'est important : sans les numéros un et deux de l'économie mondiale, rien n'est possible.
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